Yasamin, jeune Afghane réfugiée à Istanbul : «À la frontière turque, ils ont torturé les hommes»

Depuis la victoire des talibans en Afghanistan et le retrait des Occidentaux, des milliers d’Afghans tentent de fuir leur pays. Beaucoup visent la Turquie, dernière étape avant l’Europe qu’on atteint « via » l’Iran, au terme d’un voyage éprouvant et risqué. Yasamin est Afghane. Elle a 19 ans et a quitté Kaboul juste après la chute de la ville. Elle raconte son périple et son quotidien en Turquie, fait de confusion et de peur.

De notre correspondante à Istanbul,

On ne dira pas, évidemment, que Yasamin a eu de la chance. Elle rêvait de devenir ingénieure en informatique dans son pays, l’Afghanistan. La victoire des talibans a tout effacé, tout brisé. Mais Yasamin est là, dans un café tranquille d’Istanbul, en Turquie, moins d’un mois après son départ de Kaboul. Pour tant d’autres Afghans restés dans leur pays, c’est déjà quelque chose qui ressemble à un rêve.

Yasamin n’a pas été évacuée. Avec son frère de 18 ans – un an plus jeune qu’elle – elle a fui par la route, deux jours après que les talibans sont entrés dans sa ville. Au total, 4 500 kilomètres entre Kaboul et Istanbul : « On a voyagé en taxi jusqu’à Téhéran, en Iran. Cela a pris cinq jours. Jour et nuit dans un taxi. Puis, de Téhéran, à nouveau un taxi jusqu’à Makou, pas loin de la frontière turque. De là, jusqu’à la frontière, on a marché pendant trois heures. Moi, mon frère et beaucoup d’autres. On était 250. C’était tellement difficile. Tout mon corps me faisait mal. »

Une arrivée en Turquie éprouvante​

Franchir cette frontière montagneuse entre l’Iran et la Turquie, c’est son souvenir le plus éprouvant. Pas seulement la douleur et la fatigue physique… Ce qu’elle a vu, aussi. Yasamin serre les pans de son foulard bleu ciel, noué lâchement sur ses cheveux. « À la frontière, on s’est fait arrêter deux fois par les gendarmes turcs. Ils ont torturé les hommes. Comme je suis une femme, ils ne m’ont rien fait, ils n’ont rien fait non plus à mon petit frère. Mais aux autres hommes qui étaient là, oui... beaucoup ». La jeune femme parle de coups portés au corps et à la tête, avec les poings, les pieds, les armes, pendant plus d’une demi-heure, de gendarmes qui criaient au groupe de migrants : « Retournez en Iran ! La Turquie, ce n’est pas chez vous ! »

Juste après la frontière, Yasamin et son groupe arrivent à Dogubeyazit. Là, des passeurs leur tendent un billet de car vers Istanbul, dernière étape de ce périple qui aura duré une semaine. Dans la plus grande ville turque, Yasamin et son frère ne connaissent personne. Ils rencontrent une Ouzbèke, qui leur propose de partager un studio au sous-sol d’un immeuble délabré. Son frère trouve un travail dans un atelier de textile, mal payé et non déclaré, puisqu’ils sont entrés en Turquie par des voies illégales.

Perdue à Istabul​

Yasamin évite de sortir : « J’ai très peur quand je vois des policiers. Je me demande ce que je vais faire s’ils m’arrêtent et me renvoient en Afghanistan. Une fois, mon frère s’est fait contrôler. Les policiers lui ont demandé où il allait, ils lui ont demandé ses papiers. Il a dit qu’il n’avait rien et la police l’a laissé partir. C’est une question de chance. Parfois, ils arrêtent. Parfois, ils les laissent partir... »

Yasamin dit se sentir perdue. Elle ne comprend pas le turc, et personne autour d’elle ne parle dari ou anglais. La moindre évocation de sa famille – ses parents, ses quatre frères et sœurs demeurés à Kaboul – embue ses yeux noirs de grosses larmes. Elle assure qu’elle et son frère, dès qu’ils auront assez d’argent, essaieront d’aller en Europe.

 
qu'on me parle plus de l'ONU ou d'autres assos humanitaire , l'humanité s'éteint tout est devenu intérêt

L'être humain est né pour être aimé et les biens matériels, pour être utilisés. Si le monde est à l'envers, c'est parce que les biens matériels sont aimés et les humains, utilisés.
 

Afghanistan: «Je reçois des appels d'inconnus qui cherchent à savoir où je me trouve»​



Pour préserver sa sécurité, nous l'appellerons le docteur Mohammed. Médecin, formateur et coordinateur de soins, il a travaillé pendant 25 ans pour différentes ONG françaises et européennes, un peu partout en Afghanistan. Aujourd'hui, il se sent surveillé et s'inquiète pour l'avenir de ses enfants.



RFI : Que s'est-il passé pour vous lorsque les talibans ont pris le pouvoir ?
Docteur Mohammed
: Quand notre province est tombée aux mains des talibans, mon fils m'a dit que des hommes étaient passés chez nous vérifier si j'étais à la maison. Avec ma famille, nous avons décidé de fuir pour Kaboul. Nous avions très peur. Finalement, la capitale est tombée aussi. Maintenant, nous nous sentons pris au piège. Les talibans savent que j'ai travaillé exclusivement pour des étrangers. Je reçois régulièrement des appels d'inconnus qui cherchent à savoir où je me trouve, qui me demandent une photo d'identité... Ils sont très suspicieux et j'ai l'impression de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Il faut faire attention à tout ce qu'on dit, à tout ce qu'on fait. Je me suis retrouvé dans une mauvaise passe l'autre jour car je discutais dans la rue avec quelqu'un à propos des « attentats-suicides » qui avaient eu lieu à l'aéroport. Des hommes en armes nous ont entendu et nous ont réprimandé parce que nous aurions du utiliser le mot « martyrs ». D'un côté, ils encouragent les gens à rester au pays, de l'autre ils harcèlent les gens. Il y a tellement de checkpoints à Kaboul maintenant. Les talibans regardent dans les voitures, vérifient avec qui tu es, les femmes ne peuvent pas voyager seules... J'ai la sensation qu'une cage se referme sur nous.
Vos collègues femmes qui travaillent dans le domaine de la santé sont-elles autorisées à travailler ?
Oui, les médecins et les infirmières peuvent travailler avec la burka. Dans les autres domaines, non. Elles restent à la maison. Et dans les universités privées, il y a des classes séparées pour les étudiantes ainsi que des entrées et des sorties différenciées pour les hommes et les femmes. Pour l'instant, j'ai l'impression qu'ils ne sont pas encore trop répressifs, mais ça commence.
Moi j'ai 60 ans, j'ai l'histoire afghane dans la peau. J'ai déjà connu cette période sombre quand les talibans étaient au pouvoir entre 1996 et 2001. Mais mes enfants qui ont entre 10 et 26 ans sont sous le choc. Ils ont vécu toute leur vie dans une démocratie libérale, avec des élections, des libertés, des perspectives. Ils ne comprennent pas ce qui se passe, ça va très vite. Comme si soudain, on faisait un bond en arrière de 200 ans.


Les médias changent aussi. On entend presque exclusivement la parole des talibans. On a vu quelques images à la télévision des manifestations de femmes qui ont eu lieu ces derniers jours, mais c'est raconté du point de vue des autorités. Tout est orienté.

L'économie afghane était déjà fragile, mais la valeur de la monnaie a brusquement baissé depuis l'arrivée des talibans. Ressentez-vous ce ralentissement économique au quotidien ?

Oui, tout s'est effondré. Aujourd'hui même, j'ai voulu retirer à la banque les 200 dollars auxquels nous avons droit chaque semaine, mais la banque était fermée. Probablement n'avait-elle plus de liquidités. Il y a beaucoup de magasins à moitié fermés car l'import-export avec les pays voisins est fortement ralenti. Je suis allé déjeuner dans un restaurant, il était pratiquement vide. Le patron m'a dit qu'il perdait près de 10 000 afghanis par jour parce qu'il n'a plus assez de clients. Il craint de ne pas pouvoir payer son loyer et ses salariés. Personnellement, je loue des appartements donc je ne m'inquiète pas trop financièrement. Les gens ont encore des économies de côté. Donc pour l'instant, on tient. Mais je vous garantie que si ça continue comme ça, dans trois mois, beaucoup de gens souffriront de la faim.

Je ne vois pas comment les mollahs, qui sont des religieux, pourront relever le pays. Ont-ils la moindre compétence en matière de relance économique ? En gestion de la santé ? En relations internationales ? Pour la première fois de ma vie, malgré 45 ans passées en guerre, j'aimerais quitter l'Afghanistan pour que mes enfants aient une bonne éducation et un avenir.

 
Je me suis retrouvé dans une mauvaise passe l'autre jour car je discutais dans la rue avec quelqu'un à propos des « attentats-suicides » qui avaient eu lieu à l'aéroport. Des hommes en armes nous ont entendu et nous ont réprimandé parce que nous aurions du utiliser le mot « martyrs ».
Le "mouvement taliban" avait condamné les attentats-suicides qui avaient eu lieu à l'aéroport de Kaboul.

C'est dingue les mensonges que beaucoup inventent pour aller vivre ailleurs
 
je doute de la véracité des propos et de la véracité du personnage
Les journalistes ont un don de manipulation

ici le problème c est la Turquie encore une attaque implicite contre elle
pourquoi tu y vois une attaque à la turquie ?

et à contrario quand c'est un pays d'europe tu vois du racisme ?

la turquie peut pas accueillir tout un pays et c'est propre à tout les pays ! moi j'y vois là des personnes qui comme écrit dans le doc font un pied à terre en turquie pour rejoindre l'europe et d'autres qui ne veulent pas aller en europe
 
contre vérité ? alors dis moi? d'ou tu prend tes sources ?
Du porte parole de leur mouvement qui a fait une déclaration dans laquelle il condamne publiquement ces attentats, sans détours...c'est nettement plus crédible que de pseudo témoignages d'anonymes...
C'est paru dans tout les journaux et il y a même des threads liés à ça sur Bladi.
Étonnant que tu sois passé à côté.
 
Du porte parole de leur mouvement qui a fait une déclaration dans laquelle il condamne publiquement, sans détours...
C'est paru dans tout les journaux et il y a même des threads liés à ça sur Bladi.
Étonnant que tu dois passé à côté.
je suis pas passé à côté lol c'est juste que je ne crois pas les talibans ils sont ce qu'on appelle en islam "les chiens de l'enfer"
donc c'est ça tes sources ? eh ben!!!
 
  • Pour leur grand retour sur la scène internationale, les talibans ont montré sur les réseaux sociaux une image plus moderne, afin de prouver au monde entier qu’ils avaient changé.
  • « Lorsqu’ils se prennent en selfie en train de déguster des glaces ou de faire des tours de manège, le message est clair : « dédiaboliser » le mouvement et montrer qu’ils sont sympas », précise Laurence Bindner, spécialiste de l’extrémisme en ligne et co-fondatrice du Jos Project.
  • Au-delà de la communication et de la propagande, la présence accrue des talibans sur les réseaux sociaux a aussi pour objectif de collecter des renseignements sur leurs opposants, et ainsi les traquer en ligne.
 
c'est ca tes infos qu'ils ont changé en bisounours @Zaheer73

Des talibans tout sourire se filmant sur des auto-tamponneuses, en train de manger des glaces ou arborant à leur poignet une Apple Watch ou le tout dernier smartphone… Pour leur grand retour sur la scène internationale, il y a quelques semaines, les talibans ont voulu montrer sur les réseaux sociaux une image plus moderne, afin de prouver au monde entier qu’ils avaient changé, et ainsi rassurer les pays occidentaux. Une stratégie de communication 2.0 qui a débuté il y a quelques années, mais qui s’est intensifiée depuis la prise de Kaboul, le 15 août dernier.
 
je suis pas passé à côté lol c'est juste que je ne crois pas les talibans ils sont ce qu'on appelle en islam "les chiens de l'enfer"
donc c'est ça tes sources ? eh ben!!!
Ok, c'est noté, mais ça ne m'empêchera pas de répondre à ces mensonges.
Il y a eu assez de morts liés à ces mensonges en Afghanistan comme en Iraq .

J'ai plus tendance à les croire que ces menteurs invétérés de zuniens et leurs alliés (adm, couveuses, 11/09/2001,etc ..).
 

Selfie et vidéos « pour moderniser leur image »​

Le virage numérique des talibans ne date pas d’hier. « Cela s’est fait de manière progressive. Après leur chute en 2001, ils ont réalisé petit à petit qu’ils devaient en tant que mouvement insurrectionnel utiliser Internet pour faire de la propagande, recruter, et lever des fonds. Ils ont alors créé en 2005 le site Al-Emara, disponible en pachtou, dari (langues locales), mais aussi en arabe et en anglais. Et puis dans les années 2010, ils ont complètement modernisé leur communication en investissant les réseaux sociaux, notamment Twitter », explique à 20 Minutes Laurence Bindner, spécialiste de l’extrémisme en ligne et co-fondatrice du Jos Project, qui observe les activités en ligne des groupes djihadistes. « Ils ont été influencés par les pratiques des autres groupes djihadistes, notamment l’Etat islamique, qui a très tôt utilisé la viralité des réseaux sociaux pour diffuser son idéologie », note de son côté Karim Pakzad.
 
Au début, leurs premières publications étaient essentiellement tournées vers de la propagande de guerre. Puis à partir de 2014, lorsqu’ils ont installé leur bureau politique à Doha (Qatar), les talibans ont décidé de se servir des réseaux sociaux comme d’un outil pour faire de la diplomatie sur le plan international, et adoucir leur image. « Lorsqu’ils se prennent en selfie en train de déguster des glaces ou de faire des tours de manège, le message est clair : « dédiaboliser » le mouvement et montrer qu’ils sont sympas, modernes », précise Laurence Bindner. « Les talibans font aujourd’hui très attention à leur image, c’est un élément central dans leur communication. Ils veulent rassurer, se montrer crédible car ils ont besoin d’une reconnaissance internationale, et d’un soutien économique et financier afin de récupérer des avoirs de la banque centrale afghane qui sont bloqués aux États-Unis », ajoute le chercheur Karim Pakzad.
 

Des comptes officiels sur Twitter « pour relayer leur propagande »​

Si les talibans ont aujourd’hui réussi à asseoir leur influence en ligne, c’est grâce à une forte présence sur Twitter. Les porte-parole du mouvement y possèdent tous un compte officiel. « Aujourd’hui, Suhail Shaheen (porte-parole pour les médias internationaux) a plus de 375.000 abonnés sur Twitter, Zabihullah Mujahid possède, lui, près de 350.000 followers, et Dr M. Naeem, environ 250.000, soit à eux trois une audience de près d’un million de personnes. C’est énorme ! », relève le chercheur à l’Iris. « Il y a aussi tous les comptes non officiels, très nombreux, qui ont émergé sur Facebook et les messageries chiffrées comme Telegram et WhatsApp, qu’ils utilisent de manière très pragmatique et opportuniste », note de son côté Laurence Bindner.
 
Les talibans semblent aujourd’hui manier les réseaux sociaux, et leur présence en ligne avec beaucoup de dextérité, et d’efficacité. Leur reconquête de l’Afghanistan, ces derniers mois, ne s’est pas jouée que sur le terrain. Le DFR Lab, une organisation américaine spécialisée dans le combat contre la désinformation, a ainsi observé comment chaque prise de ville coïncidait avec une explosion de tweets de la part des leaders talibans. « Dès le début de leur offensive, on a noté une intensification de leur présence en ligne. D’un à deux tweets par jour, on est passé à une dizaine de posts quotidiens sur leurs principaux comptes officiels. Des images de la prise d’un bâtiment administratif, de reddition, des discours de victoire, des scènes de liesse…. Autant de messages qui coïncidaient avec leur progression sur le terrain, et qui ont probablement influencé et convaincus l’armée régulière afghane – qui a renoncé à se battre – que leur victoire était inéluctable », explique la co-fondatrice du Jos Project.
 

« Un outil pour traquer leurs opposants »​

Mais la stratégie 2.0 des talibans ne se limite pas qu’à améliorer leur communication, et intensifier leur propagande. Leur présence accrue sur les réseaux sociaux a aussi pour objectif de collecter des renseignements sur leurs opposants, et ainsi les traquer. Le groupe de défense américain Human Rights First a appelé les Afghans à supprimer leurs historiques en ligne sur les différentes plateformes (musique, photos, CV sur LinkedIn…) en publiant des conseils en dari et pachtou. Facebook a également mis en place des fonctionnalités permettant aux utilisateurs afghans de verrouiller rapidement leurs comptes.

« Internet peut évidemment être un outil répressif et servir à la traque des opposants. Pour les talibans, c’est une source d’information, de renseignements, qui leur permet d’identifier et de localiser des militants, qui pour certains ont toute une vie numérique à effacer », reconnaît Laurence Bindner. Une « liste prioritaire » aurait même été dressée par les talibans, affirment des sources sur place à Kaboul. Selon une ONG, un militant homosexuel afghan aurait été piégé par les talibans, qui se faisant passer sur les réseaux sociaux pour des membres de la communauté LGBT+, lui auraient promis de le faire sortir du pays.
 
Plusieurs grandes plateformes ont déjà indiqué qu’elles avaient banni les comptes des responsables talibans. Facebook, qui considère le mouvement comme une « organisation terroriste » depuis des années, bloque systématiquement tous les comptes sur sa plateforme, ainsi que sur Instagram, et sur WhatsApp. De même, YouTube a assuré qu’il continuerait de « fermer définitivement » tous les comptes gérés par les talibans. Seul Twitter continue aujourd’hui d’héberger les comptes des porte-paroles de l’organisation islamiste, au motif que ceux-ci ne sont pas inscrits au registre des organisations terroristes par le département d’État des États-Unis. « La question que l’on peut se poser aujourd’hui, c’est quelle approche vont désormais avoir les talibans vis-à-vis des réseaux sociaux ? Maintenant qu’ils sont à nouveau au pouvoir, vont-ils interdire leur usage pour faire taire leurs opposants, et donc se couper d’une audience potentielle ? », s’interroge Laurence Bindner. On le saura dans les prochaines semaines…
 

Depuis la prise de pouvoir des talibans, les influenceurs afghans ont disparu des réseaux sociaux​


Des millions de jeunes Afghans, en particulier les femmes et les minorités religieuses, redoutent que toutes leurs anciennes publications ne les mettent en danger

La chanteuse Aadiqa Madadgar était une star d’Instagram et YouTube. Mais l’arrivée au pouvoir des talibans a anéanti ses rêves, comme ceux de nombreux influenceurs, et provoqué un véritable séisme sur les réseaux sociaux afghans. Ancienne participante à l’émission de télécrochet « Afghan Star », Mme Madadgar, 22 ans, était célèbre en raison de son incroyable voix.

Musulmane pratiquante, la tête toujours couverte d’un foulard, elle passait ses journées à poster des vidéos, comptant 21.200 abonnés sur YouTube et 182.000 sur Instagram. Récemment, une de ses vidéos la montrait prise d’un fou rire tout en découpant une pastèque. Sur une autre, elle entonnait un chant folklorique dans un café pendant qu’un de ses amis jouait de la guitare.

« Les gens comme moi ne seront plus en sécurité »​

Alors qu’elle visitait il y a peu la ville de Kandahar, berceau des talibans, elle s’est filmée en train de manger une pizza avec des amies. Le 14 août, son ton avait radicalement changé quand, pour la première fois, elle a exprimé son opinion politique sur Instagram. « Je n’aime pas faire part de ma douleur en ligne, mais j’en ai marre de tout ça », a-t-elle écrit. « Mon cœur est brisé quand je vois que ma terre, ma patrie est lentement détruite ». Le lendemain, les militants talibans s’emparaient de Kaboul, et depuis, elle n’a plus rien posté.

Des millions de jeunes Afghans, en particulier les femmes et les minorités religieuses, redoutent que toutes leurs anciennes publications ne les mettent en danger. Ils se souviennent de la manière dont les talibans ont imposé une version ultra-rigoriste de la loi islamique, entre 1996 et 2001. Les femmes avaient interdiction de sortir sans un chaperon masculin et de travailler, les filles d’aller à l’école. Les femmes accusées de crimes comme l’adultère étaient fouettées et lapidées à mort.

Ayeda Shadab était une icône de la mode pour de nombreuses jeunes afghanes avec 290.000 followers sur Instagram et 400.000 sur TikTok. Chaque jour, elle défilait avec les dernières tenues de sa boutique huppée de Kaboul. Dans une de ses plus récentes vidéos, elle posait dans une robe de bal asymétrique et transparente, avec en fond sonore le tube de Dua Lipa, Levitating. Mais elle ne se faisait aucune illusion sur les conséquences de l’arrivée au pouvoir des talibans pour des femmes qui, comme elles, travaillent dans le milieu de la mode.

« Si les talibans prennent Kaboul, les gens comme moi ne seront plus en sécurité », a-t-elle déclaré à la chaîne allemande ZDF lors d’une récente interview. « Les femmes qui, comme moi, ne portent pas le voile, travaillent, ils ne peuvent pas les accepter ». Terrifiée par le retour des talibans au pouvoir, elle s’est résolue à fuir et a récemment annoncé être en Turquie. D’autres célébrités et influenceurs de premier plan ont tenté de faire de même. Aryana Sayeed, l’une des plus célèbres chanteuses afghanes, a posté mercredi un selfie alors qu’elle était à bord d’un avion de l’armée américaine à destination de Doha.
 
pourquoi tu y vois une attaque à la turquie ?

et à contrario quand c'est un pays d'europe tu vois du racisme ?

la turquie peut pas accueillir tout un pays et c'est propre à tout les pays ! moi j'y vois là des personnes qui comme écrit dans le doc font un pied à terre en turquie pour rejoindre l'europe et d'autres qui ne veulent pas aller en europe

j émais une autre hypothèse d analyse
Ici la Turquie est en froid avec la France du coup on lui cherche la petite bête

si on aurait été en bon therme on laisserai couler comme pour Arabie saoudite et cie

Du coup, je commence à douter des réels intentions d un pays qui pointe du doigté les violences des autres mais oublie les siennes comme par exemple durant les manifs des gilets jaunes etc ...
 
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