Une adolescente yémenite est décédée dune hémorragie due à une déchirure vaginale. Son mariage avait été célébré le 29 mars dans le cadre dun échange de filles entre deux familles.
Mariée cinq jours auparavant avec un homme dune trentaine dannées, Elham Mahdi al-Assi, adolescente yémenite a succombé à une hémorragie due à une déchirure vaginale, selon un communiqué de lONG Al-Chaqaeq. Sous le choc, le village yéménite dAl-Echa réclame justice. «Je demande que justice soit faite. Le meurtrier doit être exécuté», affirme Nejma Al-Achi, la mère de la fillette, qui reçoit les journalistes dans sa hutte dans ce village de la province de Hajja, à 220 km au nord-ouest de Sanaa. Selon des membres de la famille et du personnel du dispensaire proche, son époux navait pas pu la pénétrer et sétait ensuite acharné sur Elham pour prouver à sa famille, comme le veut la tradition, quil avait accompli son devoir conjugal. «Son mari et sa famille lont ligotée et lont tuée», accuse Abdallah, le frère de la victime. Le mariage des fillettes dès lâge de 11 ans est courant au Yémen, notamment dans des villages reculés comme Al-Echa où pratiquement tous les habitants sont analphabètes. Conformément aux traditions tribales, la famille dElham refuse de récupérer le corps avant que justice soit faite, comme laffirme Yahya, un autre de ses frères. Les villageois, tous solidaires, réclament la peine de mort pour Abed, qui a été arrêté. «Il a tué cette fillette. Il doit être exécuté», lance Yahya Mohammad, un des habitants. Les noces avaient été célébrées dans le cadre dun «mariage déchange», pratique courante en vertu de laquelle les familles échangent des jeunes filles à marier. La sur du marié, âgée de 18 ans, a été donnée en mariage au frère dElham, Abdallah, également âgé de 24 ans, et les deux couples ont convolé le même jour. «La fillette était très timide, elle semblait assez frêle et faible. Elle a refusé de se déshabiller et de se faire examiner», raconte la gynécologue ouzbèque, Zahra Makyayeva. «Son époux ma demandé de lui déchirer lhymen, mais jai refusé», dit-elle. Abed sest alors rendu à la pharmacie où il a demandé des somnifères. «Jai refusé de lui en donner, il a alors demandé du viagra et je lui en ai donné un de fabrication locale», affirme le pharmacien Ali al-Hadi à lAFP. Trois jours plus tard, le couple est revenu au dispensaire, la jeune femme souffrant dune infection. «Nous lui avons donné un médicament et jai demandé au mari de ne pas lapprocher pendant une dizaine de jours, mais nous avons appris sa mort le lendemain», dit le médecin.
A.F.P.
Mariée cinq jours auparavant avec un homme dune trentaine dannées, Elham Mahdi al-Assi, adolescente yémenite a succombé à une hémorragie due à une déchirure vaginale, selon un communiqué de lONG Al-Chaqaeq. Sous le choc, le village yéménite dAl-Echa réclame justice. «Je demande que justice soit faite. Le meurtrier doit être exécuté», affirme Nejma Al-Achi, la mère de la fillette, qui reçoit les journalistes dans sa hutte dans ce village de la province de Hajja, à 220 km au nord-ouest de Sanaa. Selon des membres de la famille et du personnel du dispensaire proche, son époux navait pas pu la pénétrer et sétait ensuite acharné sur Elham pour prouver à sa famille, comme le veut la tradition, quil avait accompli son devoir conjugal. «Son mari et sa famille lont ligotée et lont tuée», accuse Abdallah, le frère de la victime. Le mariage des fillettes dès lâge de 11 ans est courant au Yémen, notamment dans des villages reculés comme Al-Echa où pratiquement tous les habitants sont analphabètes. Conformément aux traditions tribales, la famille dElham refuse de récupérer le corps avant que justice soit faite, comme laffirme Yahya, un autre de ses frères. Les villageois, tous solidaires, réclament la peine de mort pour Abed, qui a été arrêté. «Il a tué cette fillette. Il doit être exécuté», lance Yahya Mohammad, un des habitants. Les noces avaient été célébrées dans le cadre dun «mariage déchange», pratique courante en vertu de laquelle les familles échangent des jeunes filles à marier. La sur du marié, âgée de 18 ans, a été donnée en mariage au frère dElham, Abdallah, également âgé de 24 ans, et les deux couples ont convolé le même jour. «La fillette était très timide, elle semblait assez frêle et faible. Elle a refusé de se déshabiller et de se faire examiner», raconte la gynécologue ouzbèque, Zahra Makyayeva. «Son époux ma demandé de lui déchirer lhymen, mais jai refusé», dit-elle. Abed sest alors rendu à la pharmacie où il a demandé des somnifères. «Jai refusé de lui en donner, il a alors demandé du viagra et je lui en ai donné un de fabrication locale», affirme le pharmacien Ali al-Hadi à lAFP. Trois jours plus tard, le couple est revenu au dispensaire, la jeune femme souffrant dune infection. «Nous lui avons donné un médicament et jai demandé au mari de ne pas lapprocher pendant une dizaine de jours, mais nous avons appris sa mort le lendemain», dit le médecin.
A.F.P.