Youssef belal : « on pourrait envisager la réduction du pouvoir du roi pour éviter la mise en cause

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Youssef Belal : « On pourrait envisager la réduction du pouvoir du roi pour éviter la mise en cause de sa responsabilité » [Interview]

Au delà de l'émoi et l'indignation qu'a suscité l'affaire Daniel Galvan, cela a révélé des failles certaines au niveau du système politique marocain. Alors qu'aujourd'hui la question de la responsabilité de cette erreur reste quasiment sans réponse officielle claire, Youssef Belal, politologue marocain professeur à Columbia, et membre du bureau politique du PPS, livre à Yabiladi son point de vue sur le DanielGate et propose des alternatives pour un plus grand respect des principes démoncratiques.

Yabiladi : Par rapport à la mobilisation, il y a eu un gros changement entre ce qui s’est passé à Rabat vendredi et ce qui s’est passé mardi à Casablanca. Comment vous analysez ce changement de comportement de la part de la police ?

Youssef Belal : La mobilisation sur les réseaux sociaux, le relai des médias internationaux, notamment français, et la manifestation de vendredi dernier ont joué un rôle déterminant dans la manière dont s’est déroulée la manifestation de mardi. Pour l’opinion nationale et internationale, il était incompréhensible de réprimer une manifestation qui ne demandait pas le départ du roi, mais qui exprimait tout simplement une indignation morale partagée par l’ensemble des Marocains. La répression était donc incompréhensible et elle montrait que le régime avait, vendredi, une réaction totalement irrationnelle.

Il y aussi eu entre temps, les interventions du roi Mohammed VI pour désamorcer la bombe et répondre à la gronde populaire...

Effectivement, il y a eu beaucoup de rebondissements et beaucoup de retours en arrière. C’est historique ! Pour la première fois, nous avons une décision royale qui est contestée publiquement et critiquée par les citoyens et pour laquelle le palais royal est directement mis en cause. On a clairement eu dans les différents communiqués, là aussi pour la première fois, un retour en arrière. Cela a cassé le mythe de la décision royale qui serait infaillible, indiscutée et indiscutable.
L’appel à manifester lancé pour vendredi et largement relayé par les médias internationaux - les nationaux à part quelques titres étaient totalement absents – a permis de prouver le contraire. Les citoyens ont montré que la décision royale pouvait être discutée, révoquée et que le roi pouvait se déjuger lui-même.

Finalement, la mobilisation sur les réseaux sociaux a montré la voie aux acteurs politiques …

Absolument. La question est de savoir si les partis politiques sont en mesure d’exploiter ce moment d’opportunités et d’aller plus loin en réclamant la régulation du pouvoir qui ne doit plus être un monopole du roi.
http://www.yabiladi.com/articles/details/18911/youssef-belal-pourrait-envisager-reduction.html
 
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