Zagora: discorde sur le décès d'une femme après accouchement

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Arrivée le 20 septembre à l’hôpital provincial de Zagora, elle est n’en jamais sortie. Son nourrisson a une blessure à la tête. La délégation du ministère rejette toute responsabilité, tandis qu'un collectif d’associations dénonce une négligence médicale.

Naïma ne savait pas qu’elle vivait ses derniers jours le 21 septembre dernier quand elle est allée accoucher à l’hôpital provincial de Zagora. Moins de 24 heures plus tard, elle était envoyée à l'hôpital Sidi Hssain de Ouarzazate, où elle a rendu l’âme. Son enfant a une blessure à la tête. Que s'est-il passé? Deux versions du drame s'affrontent.

La délégation du ministère de la santé à Zagora nie toute responsabilité et assure dans un communiqué publiéle 3 octobre que le «staff médical (..) a convenablement accompli son devoir professionnel et humain en vue de sauver la maman et le bébé» qui est décédé pendant l’accouchement. Selon la délégation, les deux décès s'expliquent par le fait que la femme a tenté d'accoucher à plusieurs reprises chez elle, avant de se présenter à l'hôpital.



Cette version est réfutée catégoriquement par la coordination locale pour la défense de la qualité des services publics. «Le communiqué de la délégation est un tissu de mensonges qui essaie de le dédouaner de sa responsabilité quant à cette affaire» nous déclare Brahim Rizkou, membre de la coordination.

Il ajoute que «la femme est arrivée saine est sauve avec son mari, à pied. Par négligence, la sage-femme et l’infirmière n’ont pas remarqué l’hémorragie qu’elle avait après son accouchement». Ce n'est qu'après plusieurs heures, toujours selon la même source, qu’une deuxième infirmière qui pratiquait des contrôles s’est aperçue que Naïma était tombée dans le coma.

Et ce n'est qu'à ce moment-là, selon Rizkoui, que l’équipe médicale, composée du médecin spécialiste en gynéco-obstétrique, du médecin spécialiste en réanimation et d'un staff médical (technicien de réanimation, anesthésiste, sages-femmes) sont intervenues pour arrêter l'hémorragie aiguë de la femme.

Autre point de discorde entre la délégation et la coordination est la blessure à la tête du bébé. Alors que la délégation précise qu’à aucun moment le bébé n’a été blessé par des ciseaux précisant que l’accouchement était naturel et non par césarienne. Rizkou nous a fourni quant à lui une photo du bébé (que nous avons préféré ne pas publier) où la blessure à la tête est belle et bien là.

L’équipe médicale a envoyé la patiente à l'hôpital Sidi Hssain de Ouarzazate où elle rend l’âme 12h plus tard. Son mari n'a pas pu l'accompagner dans l’ambulance.
http://www.h24info.ma/maroc/societe/zagora-discorde-sur-le-deces-dune-femme-apres-accouchement/6649
 
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