Mounir8
Al 3AZ Oula KHOZ
Le couscous de Candiac a des visées mondiales
Les Produits Zinda, le plus important fabricant de couscous au Canada et le deuxième en importance en Amérique du Nord, est situé à Candiac en Montérégie.
Et selon Said Chergui, directeur général et cofondateur de cette PME de 30 employés, tous les astres sont alignés pour que Zinda devienne l'un des géants mondiaux dans son secteur.
«Le couscous est fabriqué avec du blé dur. Or, il se trouve que le Canada en est le plus important producteur au monde. Nous avons un accès direct à la matière première. Aussi, le processus de fabrication du couscous est très énergivore. Mais les tarifs d'énergie au Québec sont parmi les plus bas au monde. Nous sommes donc très bien positionnés pour devenir un leader mondial», explique M. Chergui.
Mais avant d'aspirer à un tel titre, l'entrepreneur est conscient du défi qui l'attend. Il devra tout d'abord continuer à faire la promotion du couscous en Amérique du Nord.
«Je suis un preacher, lance-t-il. Je veux que le couscous devienne quelque chose d'aussi populaire que le riz ou les pâtes alimentaires. Et je sens que ça s'en vient. Le nouveau Guide alimentaire canadien vante le couscous.»
En Europe, cet aliment fabriqué à base de semoule de blé n'a plus besoin de présentation. Les perspectives de vente sur le Vieux Continent sont d'ailleurs extraordinaires, selon Said Chergui. La PME y a fait quelques timides percées.
Le hic, c'est que les tarifs douaniers, trop élevés, freinent les exportations de la PME québécoise. «Je dois payer une taxe de 41% pour exporter en Europe. Si je veux que ça baisse, je dois acheter mon blé là-bas. Ce serait illogique de ma part», dit-il.
Les exportations représentent 65% du volume d'affaires de l'entreprise à capital fermé. Le couscous québécois trouve surtout preneur aux États-Unis, en Amérique Latine et même jusqu'en Australie. Said Chergui est d'ailleurs actuellement en pourparlers avec un distributeur américain qui lui propose près de 1000 nouveaux points de vente chez l'Oncle Sam.
La PME offre une douzaine de produits vendus sous différentes marques, dont la sienne. Elle a innové en créant un couscous à saveur (tomates, épinards, etc.) et à cuisson rapide. «Le couscous, c'est nutritif, riche en fibres, mais faible en sucre et en gras, dit M. Chergui. Et en plus, le nôtre se prépare en 30 secondes.»
Le couscous étant très abordable (environ deux dollars au détail pour un kilo), la hausse du prix du blé n'a pas trop écorché la PME. Comme tout le monde, elle n'a eu d'autres choix que de refiler la facture au consommateur. «Mais ça n'a pas tellement paru», fait remarquer l'homme d'affaires de 48 ans.
Depuis quatre ans, l'entreprise connaît une croissance annuelle qui dépasse les 25%. Ses ventes, de moins d'un million de dollars à sa fondation en 2000, dépassent maintenant les cinq millions. D'ici cinq ans, Said Chergui est optimiste d'atteindre les 15 millions. Et il s'y prépare.
La PME met actuellement la touche finale à un investissement de plus de deux millions de dollars dans l'achat d'équipements et l'agrandissement de ses installations de Candiac, lesquelles sont passées de 20 000 à 40 000 pieds carrés.
L'usine, dont la capacité de production frôle les 10 000 tonnes par année, fonctionne 24 heures par jour, de cinq à six jours par semaine. Toutes les opérations ou presque y sont automatisées. Zinda (qui veut dire beauté en langue arabe) commercialise ses produits dans des emballages allant de 500 grammes à une tonne.
Said Chergui, Marocain d'origine, est arrivé au Québec il y a 30 ans. Il a notamment travaillé dans le secteur des pâtes et papiers pendant près de 20 ans. L'idée de créer une usine de couscous a fait son chemin à la fin des années 90 lorsque Majid Jamaleddine, un ami d'enfance de M. Chergui, est venu en visite en Amérique du Nord.
«C'était un fabricant de couscous au Maroc. Quand il est venu à Montréal, il est tombé en amour avec l'endroit. On s'est alors mis à rêver de créer une entreprise ensemble. Le ministère de l'Agriculture nous a beaucoup aidés dans nos recherches. L'accès à la matière première et les taux avantageux d'électricité, tout était en place pour que ça fonctionne«, relate M. Chergui.
À leur début, les deux hommes d'affaires, qui demeurent à ce jour les deux principaux actionnaires de Zinda, ne l'ont pas eu facile. «Nos banquiers nous faisaient la vie dure. Pour eux, la croissance n'allait pas assez vite», explique Said Chergui.
Mais, rira bien qui rira le dernier, aujourd'hui, c'est l'inverse qui se produit: ce sont les investisseurs qui courtisent la PME et qui cherchent à s'associer à elle.
Les Produits Zinda, le plus important fabricant de couscous au Canada et le deuxième en importance en Amérique du Nord, est situé à Candiac en Montérégie.
Et selon Said Chergui, directeur général et cofondateur de cette PME de 30 employés, tous les astres sont alignés pour que Zinda devienne l'un des géants mondiaux dans son secteur.
«Le couscous est fabriqué avec du blé dur. Or, il se trouve que le Canada en est le plus important producteur au monde. Nous avons un accès direct à la matière première. Aussi, le processus de fabrication du couscous est très énergivore. Mais les tarifs d'énergie au Québec sont parmi les plus bas au monde. Nous sommes donc très bien positionnés pour devenir un leader mondial», explique M. Chergui.
Mais avant d'aspirer à un tel titre, l'entrepreneur est conscient du défi qui l'attend. Il devra tout d'abord continuer à faire la promotion du couscous en Amérique du Nord.
«Je suis un preacher, lance-t-il. Je veux que le couscous devienne quelque chose d'aussi populaire que le riz ou les pâtes alimentaires. Et je sens que ça s'en vient. Le nouveau Guide alimentaire canadien vante le couscous.»
En Europe, cet aliment fabriqué à base de semoule de blé n'a plus besoin de présentation. Les perspectives de vente sur le Vieux Continent sont d'ailleurs extraordinaires, selon Said Chergui. La PME y a fait quelques timides percées.
Le hic, c'est que les tarifs douaniers, trop élevés, freinent les exportations de la PME québécoise. «Je dois payer une taxe de 41% pour exporter en Europe. Si je veux que ça baisse, je dois acheter mon blé là-bas. Ce serait illogique de ma part», dit-il.
Les exportations représentent 65% du volume d'affaires de l'entreprise à capital fermé. Le couscous québécois trouve surtout preneur aux États-Unis, en Amérique Latine et même jusqu'en Australie. Said Chergui est d'ailleurs actuellement en pourparlers avec un distributeur américain qui lui propose près de 1000 nouveaux points de vente chez l'Oncle Sam.
La PME offre une douzaine de produits vendus sous différentes marques, dont la sienne. Elle a innové en créant un couscous à saveur (tomates, épinards, etc.) et à cuisson rapide. «Le couscous, c'est nutritif, riche en fibres, mais faible en sucre et en gras, dit M. Chergui. Et en plus, le nôtre se prépare en 30 secondes.»
Le couscous étant très abordable (environ deux dollars au détail pour un kilo), la hausse du prix du blé n'a pas trop écorché la PME. Comme tout le monde, elle n'a eu d'autres choix que de refiler la facture au consommateur. «Mais ça n'a pas tellement paru», fait remarquer l'homme d'affaires de 48 ans.
Depuis quatre ans, l'entreprise connaît une croissance annuelle qui dépasse les 25%. Ses ventes, de moins d'un million de dollars à sa fondation en 2000, dépassent maintenant les cinq millions. D'ici cinq ans, Said Chergui est optimiste d'atteindre les 15 millions. Et il s'y prépare.
La PME met actuellement la touche finale à un investissement de plus de deux millions de dollars dans l'achat d'équipements et l'agrandissement de ses installations de Candiac, lesquelles sont passées de 20 000 à 40 000 pieds carrés.
L'usine, dont la capacité de production frôle les 10 000 tonnes par année, fonctionne 24 heures par jour, de cinq à six jours par semaine. Toutes les opérations ou presque y sont automatisées. Zinda (qui veut dire beauté en langue arabe) commercialise ses produits dans des emballages allant de 500 grammes à une tonne.
Said Chergui, Marocain d'origine, est arrivé au Québec il y a 30 ans. Il a notamment travaillé dans le secteur des pâtes et papiers pendant près de 20 ans. L'idée de créer une usine de couscous a fait son chemin à la fin des années 90 lorsque Majid Jamaleddine, un ami d'enfance de M. Chergui, est venu en visite en Amérique du Nord.
«C'était un fabricant de couscous au Maroc. Quand il est venu à Montréal, il est tombé en amour avec l'endroit. On s'est alors mis à rêver de créer une entreprise ensemble. Le ministère de l'Agriculture nous a beaucoup aidés dans nos recherches. L'accès à la matière première et les taux avantageux d'électricité, tout était en place pour que ça fonctionne«, relate M. Chergui.
À leur début, les deux hommes d'affaires, qui demeurent à ce jour les deux principaux actionnaires de Zinda, ne l'ont pas eu facile. «Nos banquiers nous faisaient la vie dure. Pour eux, la croissance n'allait pas assez vite», explique Said Chergui.
Mais, rira bien qui rira le dernier, aujourd'hui, c'est l'inverse qui se produit: ce sont les investisseurs qui courtisent la PME et qui cherchent à s'associer à elle.