18 expressions marocaines traduites en français

1. Mchiti fiha : Tu es parti dans elle



2. Wa nari : Oh mon feu !



3. Kansewer flouss : Je photographie de l’argent



4. Sir 3allah : Va sur dieu



5. A jme3 rasek : Ramasse ta tête



6. Dkhoul sou9 rasek : Rentre dans le marché de ta tête



7. Lma ou chettaba tal 9a3 lb7ar : L’eau et le balais jusqu’au fond de la mer



8. Gha njemme3 m3ak : Je vais ranger avec toi



9. Saweb m3ana : Arrange avec nous



10. Msali 9ebbou : Il a fini sa capuche



11. Sellem 3la dar : Passe le bonjour à la maison



12. Mcha 3lia tobiss : Le bus est parti sur moi



13. Derbatni chemch : Le soleil m’a frappé



14. Kemmel men rassek : Finis de ta tête



15. Hezzek lma : L’eau t’a soulevé



16. Drebna lkaghit : On a frappé le papier



17. Moulat Ddar : La propriétaire de la maison



18. Kattir men lme9la : Elle vole de la poêle

 

Les expressions tunisiennes les plus drôles​

Femmes de Tunisie a essayé de traduire les expressions tunisiennes au sens littéral et nous vous l’annonçons d’emblée, attendez-vous à rire. Nous avons cherché à vous proposer les équivalents en français afin que vous remarquiez que même la langue française peut être saugrenue.

Rassou 7jar : la définition littérale : tête de pierre. En français : tête de mule.

5rajli min 5achmi : la définition littérale et son équivalent en français sont pareils : ça me sort par les trous nez.

ibander: la définition littérale : il joue du tambour. En français : lèche-bottes.

Cheded echam3a : la définition littérale et son équivalent en français : il tient la chandelle

Nekellek 9albek : la définition littérale : je vais manger ton cœur. En français : je vais t’éclater la gueule.

Cascaslou yerja3 laslou : la définition littérale : remuez le couscoussier et il reviendra vers ses origines. En français : chassez le naturel, il revient au galop.

Mitrobbi fil 9ton : la définition littérale et son équivalent en français : il a été élevé dans du coton

Par Sonia Ben Miled
 

24 EXPRESSIONS FRANÇAISES QUE SEULS LES ALGÉRIENS COMPRENNENT​



J’ai plus d’unités.

Au lieu de : je n’ai plus de crédit téléphonique.
  • Y a pas de champ, ça va couper.
Au lieu de : il n’y a pas de réseau téléphonique là où je me trouve.
  • 100 pour cent
Au lieu de : absolument (oui très affirmatif).
  • Officiel !
Au lieu : c’est sûr !
  • Je te retrouve au jet d’eau.
Prononcé le plus souvent “gido”. Au lieu de : rendez-vous à la fontaine publique.
  • Je vais prendre un fardeau s’il vous plaît.
Au lieu de : un pack de six bouteilles d’eau s’il vous plaît !
  • Cache ça !
Au lieu de : range-moi ça !
  • Elle a la taille !
Au lieu de : elle a une taille de guêpe (avec de belles formes).
  • Tu pourrais ouvrir la malle ?
Au lieu de : tu pourrais ouvrir le coffre de la voiture ?
  • Je vais aller acheter des petits pains à la boulangerie.
Au lieu de : pains au chocolat.
  • Tu as le numéro d’un taxieur…
Au lieu de : chauffeur de taxi. A noter, le terme “taxieur” a récemment fait son entrée dans le dictionnaire français Larousse.
  • … pour une course ?
Au lieu de : un déplacement dont le tarif est aléatoire et fixé suite à une négociation parfois âpre entre le client et le chauffeur de taxi.
  • Je suis bloquée dans les encombrements…
Au lieu de : je suis bloquée dans les embouteillages.
  • …Normal, il y a toujours de la circulation sur cet axe.
Au lieu de : embouteillage. Et oui, circulation est un synonyme d’encombrements dans l’argot algérien.
  • Arrivée aux quatre chemins, prends à droite.
Au lieu de : carrefour.
  • Et voilà le parkingeur !
Au lieu de… Rien. Cette fonction n’existe probablement que chez nous. Le parkingeur est cet homme, souvent jeune, qui s’est lui-même assigné une mission : surveiller les voitures garées dans un parking “sauvage”, moyennant une rétribution financière.
  • Il est passé le receveur ?
Au lieu de… rien. Là encore, pas d’équivalent ailleurs. Le receveur est le compagnon de route du chauffeur de bus, l’homme, debout en équilibre, qui encaisse et annonce les arrêts.
  • Avancez l’arrière
Une expression très courante chez les receveurs pour demander aux personnes debout dans un bus d’avancer jusqu’à l’arrière afin de laisser de la place à ceux qui veulent monter.
  • Tsss ils savent pas faire la chaîne !
Au lieu de : faire la queue.
  • Tu te prends pour la chichi ?!
Au lieu de : la haute classe, la bourgeoisie.
  • Tu cuisines souvent avec de l’huile sans goût ?
Au lieu de : huile de tournesol.
  • C’est la catastrophe !
Au lieu de : c’est la ***** !
  • Tu me prêtes ton micro
Au lieu de : tu me prêtes ton ordinateur portable ?
  • Capable !
Au lieu de : il est probable / possible que…
  • Un jus d’orange d’abricot, ça passerait bien là !
Au lieu de : un jus d’abricot.
 
Dernière édition:
Si je ne te connaissais, par tes autres interventions sur le forum Bladi, j'aurais trouvé étrange que seules les expressions marocaines n'ont pas été traduites en bon français. Mais là je trouve ça normal, venant de toi.
 

EN IMAGES : Dix expressions égyptiennes insolites à tenter d’apprivoiser​

Toutes les langues ont leurs locutions obscures – mais lorsque l’artiste égyptienne Mai El Naga a commencé à illustrer les expressions idiomatiques populaires de son dialecte, elle a fait quelques étranges découvertes
Nashwa Gowanlock


1d0a6d9e-3f9d-4a98-95ea-c99cbb9a5523.jpg

Mai El Naga se trouvait dans un café du Caire lorsqu’elle a surpris une conversation émaillée de locutions égyptiennes. Lorsque cette étudiante de 22 ans a réalisé à quel point il serait difficile de les traduire, elle a décidé que les illustrer serait son objectif pour Inktober, un défi artistique d’un mois.
L’une de ces expressions désigne quelqu’un qui « s’achète son cerveau » (ce qui se traduit par « ishtirri dmaghak »). Au sens figuré, on l’utilise pour conseiller à quelqu’un de ne pas s’inquiéter. Une autre expression similaire vous conseille d’« avaler une pastèque » (« hut f’batnak batikha sefi »). L’idée est d’encourager quelqu’un à y aller mollo. (Crédits images : MEE/Mai El Naga).
514afbbf-156a-4178-9fa0-ba0498205819.jpg

« Le fréquent contraste entre le sens littéral et le sens figuré des expressions m’a frappée », explique Mai El Naga, qui étudie la médecine à plein temps à l’Université Ain Shams du Caire tout en gérant sa propre entreprise de mode. « J’ai commencé à en esquisser une puis à la peindre numériquement. J’ai posté la première [sur Instagram] avant de demander aux gens de deviner quel était le sujet. » L’une des images de Mai El Naga illustre l’expression « des gens ont mangé mon visage » (« al-naas kallit wishi »). En Égypte, l’expression sert à exprimer l’humiliation.
 
22afb5b7-cea1-4099-8c41-567b6704a940.jpeg

Mai El Naga a découvert que de nombreuses locutions égyptiennes étaient liées à la nourriture, ce qui démontre selon elle qu’il s’agit « d’une part importante de la culture [égyptienne] ». Par exemple, l’expression « il a pressé un citron sur lui » (« aaser ala nafso lamouna ») fait référence à quelqu’un qui vit une expérience particulièrement acerbe. Elle se rapproche des expressions française et anglaise « une pilule amère ».
d1c28978-e53f-4205-bd3c-c0e937814e60.jpg

Au début, la série de Mai El Naga illustrait des expressions populaires anglaises telles que « getting under my skin » (sortir par les trous de nez), « on cloud nine » (être au septième ciel) et « butterflies in my stomach » (avoir des papillons dans le ventre). Mais elle a ensuite décidé de virer de bord, car la plupart de ses abonnés sont Égyptiens. « En tant qu’Égyptiens, nous en avons qui sont bien plus frappantes ou plus bizarres que les anglaises », explique-t-elle. En égyptien, dire que quelqu’un « dort dans le miel » (« naayim fil aasal ») signifie qu’il est indifférent.
1a0ad53c-191e-4a95-91df-f21d7b78a88e.jpg

Mai El Naga a posté les premières images sur son compte Instagram, comme celle d’une personne avec « des ventilateurs sur son cœur » (« ala albo maraweh »), ce qui signifie qu’il est bien trop détendu en ce qui concerne la ponctualité et l’efficacité. Elle n’a pas tardé à être submergée de commentaires et ses publications ont été largement partagées. « Dans les commentaires, les gens disaient apprécier regarder les images », déclare l’artiste. « Alors j’ai commencé à recueillir davantage d’expressions, auprès de gens, d’amis, de conversations que je surprenais. Et j’ai ensuite commencé à en faire davantage. »
 
382602d2-e52a-4761-8980-de953cd2d1d1.jpeg

Mai El Naga explique que ses illustrations aident également les locuteurs qui ne sont pas natifs de l’arabe à comprendre les expressions. Une professeure russe l’a par exemple contactée pour demander si elle pouvait utiliser ses images pour enseigner l’arabe. Certaines expressions sont peut-être plus faciles à expliquer que d’autres, comme « pêcher en eau trouble » (« bistaad fi mayya aikra »).
c6214c52-1f4c-4d15-8458-2f21f6cbe21d.jpg

Mai El Naga a découvert que certaines histoires derrière les expressions mettent en lumière la culture égyptienne, notamment « il prétend être de Banha » (« aamil nafso min Banha »), qui est utilisée pour décrire quelqu’un qui feint l’oubli. Banha, plateforme ferroviaire fréquentée, est la première gare au nord du Caire. Certains passagers montant dans le train dans la capitale parviennent à s’arroger un siège en prétextant qu’ils sont de Banha et ne font donc qu’un seul arrêt – mais restent ensuite dans le train en espérant que personne ne les remarque parmi l’agitation.
57bf8108-1d36-4bd6-9eab-c030c1a0e610.jpeg

« Les gens m’envoyaient des messages avec toutes les expressions qu’ils utilisaient quotidiennement, et qu’ils trouvaient très bizarres », raconte Mai El Naga. Ce dessin illustre l’expression idiomatique « une femme intelligente peut tricoter même si tout ce qu’elle a à disposition est une patte d’âne (« al-shatra tighzil birigl homaar »). Elle est utilisée pour décrire une personne ingénieuse.
 
« Les gens m’envoyaient des messages avec toutes les expressions qu’ils utilisaient quotidiennement, et qu’ils trouvaient très bizarres », raconte Mai El Naga. Ce dessin illustre l’expression idiomatique « une femme intelligente peut tricoter même si tout ce qu’elle a à disposition est une patte d’âne (« al-shatra tighzil birigl homaar »). Elle est utilisée pour décrire une personne ingénieuse.
54a8311b-1521-4ad1-8e41-4064e608e95a.jpeg

Autre expression égyptienne courante : « une invitation de batelier » (« ozoumit marakbiya »). Elle est utilisée lorsque quelqu’un est invité par courtoisie plutôt que par véritable envie, reposant sur l’idée d’un pêcheur sorti en mer invitant une personne au loin sur la rive à se joindre à lui pour le déjeuner.
La sélection de Mai El Naga n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan des expressions familières courantes en Égypte et dans le monde arabe. Elle travaille actuellement sur une nouvelle série pour mettre au jour les contradictions existant au sein de la culture égyptienne. L’une de ces illustrations montre un jeune homme vêtu d’un tee-shirt déchiré, vendant des parfums de marque qu’il porte dans un plateau sur sa tête. « J’ai l’impression qu’il y a tellement à explorer », commente la jeune femme.
Traduit de l’anglais (original) par VECTranslation.
 
Il y a plus de mots arabes que gaulois dans la langue française

À l'occasion de la journée mondiale de la langue arabe, le lexicologue Jean Pruvost, nous raconte comment cette langue s'est inscrite dans l'Histoire et la langue française, et nous explique que chaque jour nous utilisons de nombreux mots arabes.


L’UNESCO fête la langue arabe ce 18 décembre, l'occasion de nous interroger sur les mots. Ce matin au petit déjeuner, vous avez peut-être commandé une tasse (mot arabe) de café (mot arabe), avec ou sans sucre (mot arabe) et un jus d’orange (mot arabe). Vous avez donc, sans le savoir, parlé arabe (ou plutôt français).

otre langue est parsemée de mots arabes, comme l’explique Jean Pruvost, lexicologue, professeur émérite, auteur de « Nos ancêtres les Arabes, ce que notre langue leur doit » aux éditions JC Lattès.

Quelle est la place de la langue arabe dans la langue françaises ?

Jean Pruvost : La langue arabe est extrêmement présente dans la langue française. L'arabe est la troisième langue d’emprunt, puisque la première c’est l’anglais, ensuite l’italien. L’arabe n'a cessé d'enrichir notre langue entre le IXe siècle et aujourd'hui. Au départ, c'est principalement Al Andalus, l'Espagne musulmane qui a donné de nombreux mots courants et mots savants au XIIIe siècle en français. Plus tard, la colonisation et la décolonisation ont apporté une nouvelle vague de mots, avec notamment un volet important dans le domaine de la gastronomie.

Pouvez-vous donner des exemples des mots courants qui nous viennent de la langue arabe ?

J. P. : Si vous faites votre marché et que vous achetez des épinards, de l'estragon, du potiron, des artichauts... Tous ces mots sont arabes. Même le mot "artichaut" qui ne vient pas de Bretagne ! Avec l'arrivée des rapatriés d'Algérie en 1962, après la décolonisation, les mots merguez, méchouis, sont entrés dans le langage courant.

On retrouve aussi beaucoup de mots dans l’habillement. Si vous allez dans un magasin (mot arabe), acheter une jupe (mot arabe) de coton (mot arabe), un gilet et un caban (mots arabes), vous utilisez des mots arabes.

Et plus récemment, de nouveaux mots arabes sont apparus avec l'immigration récente ?

J. P. : Le mot "bled" a été tellement installé dans la langue que beaucoup ignorent que c'est un mot arabe. Les plus jeunes s'en sont à nouveau emparé avec le mot "blédard", qui désignait celui qui débarquait de la campagne algérienne ou marocaine et qui s'installait dans la région parisienne.

Avoir le "seum", c'est-à-dire le cafard en arabe, ("cafard", qui est aussi un mot arabe) a été repris en 2012 par une campagne de la sécurité routière.

Les mot "chouf" ou "kiffer" sont utilisés depuis longtemps, comme dans l'expression kiff-kiff bouricot. Au début, le kiff c'était la drogue et aujourd'hui, cela désigne le fait de prendre du plaisir.

Le mot toubib vient du mot toubab (qui désigne le blanc) et veut dire médecin. Ce mot est passé dans la langue familière et beaucoup de gens ne savent pas qu'il est issu de la langue arabe.

En fait les Français parlent arabe ?:fou:

J. P. : Oui, ils parlent arabe beaucoup plus que gaulois... Le gaulois, c'est à peine un centaine de mots. Pour l'arabe, on est à 500 mots et même davantage si l'on compte les mots savants du côté de la faune et la flore. Un enfant qui part faire de l'algèbre et de la chimie dans son collège est dans le monde arabe.
https://www.franceinter.fr/culture/plus-d-arabe-que-de-gaulois-dan-la-langue-francais
 
Retour
Haut