23 Mars : 47e anniversaire de la révolte de 1965 des Lycéens, réprimée dans le sang !

ould khadija

fédalien
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Date symbole et référence chronologique dans les livres d'histoire, la journée du 23 mars 1965 restera sans doute dans l'Histoire du Maroc comme la plus sanglante journée de repression menée contre le peuple.

Tout avait commencé début mars 1965, quand le ministre de l'Éducation, Youssef Belabès, publie une circulaire interdisant aux élèves de plus de 16 ans de redoubler « le brevet » .

Pour protester contre cette la circulaire , les « lycéens décident d'organiser une marche pacifique jusqu'au siège de la délégation de l'enseignement et ce pour protester contre ce qu'ils considèrent comme un droit inaliénable : le droit à l'enseignement public.

Mais dés que les élèves atteignent le centre de Casa, les forces de l'ordre interviennent pour les disperser.

Chômeurs, lycéens et simples passants se donnent alors rendez-vous le lendemain, sur un terrain de foot.

La boucherie du 23 Mars 1965

Du lycée Med-V, les manifestants se dirigent vers Derb Soltane (quartier de la classe ouvrière de Casa), puis vers Bab Marrakech, dans la vieille ville.

Mais, contrairement à la journée du 22, la manifestation n'est pas « pacifique » : les magasins sont saccagés, les bus et les voitures brûlés par une foule de lycéens, de chômeurs, de passants et même de parents d'élèves.

Ils se retrouvent rapidement face à l'armée.

Les chars, amenés de Médiouna, ont traversé le grand bd qui coupe la ville en deux pour se déployer dans les grandes artères.

À 15 h, l'armée reçoit l'ordre de tirer sur les manifestants.

Et ce fut le début du carnage : la répression de l'armée s'est exercée sans limites , rapporte plusieurs témoins de l'époque .

D'aucuns assurent avoir vu le Général Oufkir sauter dans un hélicoptère dont il a arraché la porte latérale et, à demi sorti de l'appareil, tirer par rafales sur les manifestants.

Les slogans des manifestants, ouvertement hostiles au roi H II, le traitent d'« assassin », de « tyran »...

« Ce n'est pas une révolution au sens intellectuel ou idéaliste du terme. Il s'agit d'une révolte sociale, née d'un profond sentiment de désespoir et de déception.

La foule s'en prenaient essentiellement aux édifices qui symbolisaient l'État ..

Plus de 1000 morts selon la presse étrangére

Le nombre des victimes : une dizaine de morts selon les autorités marocaines.

Mais le bilan rapporté par la presse étrangère qui fait état d'un peu plus de 1 000 morts, paraît plus probable.

La plupart des victimes ont été enterrées dans des fosses communes.

Selon des témoignages concordants, l'ordre a été rétabli en quelques heures, mais au prix d'une répression sanglante menée le général Mohamed Oufkir....

Au lendemain des événements du 23 mars, Hassan II ... reçoit à Ifrane une délégation de l'UNFP et leur propose, tout simplement, de constituer un gouvernement.

La terrible réponse de feu Abderrahim Bouabid à Hassan II

Dans les Mémoires du philosophe Med Abed Jabri, on peut lire ceci relatif à cette rencontre :

« Le défunt souverain se serait exclamé : Mais pourquoi s'en sont-ils pris à Hassan II et non à Youssef Belabès, auteur de la circulaire ? -

"Probablement, Votre Majesté, parce qu'ils savent que nul au sein du gouvernement n'est à tenir pour responsable de quoi que ce soit ! » aurait alors répondu feu Bouabid.[/b]



Source :

http://www.jeuneafrique.com/Article/LIN20035quesesramel0/
 
Hommage a tout les martyrs tombe sous les coups de ce cancer qu'est la monarchie marocaine , pour eux le peuple n'est qu'un ramasis d'insectes la h2 , oufkir et leur gang doivent etre entrain de frire dans leur tombe ,
 
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