43% des prostituées n’utilisent pas de préservatifs

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Société - Afrique du Nord - Maroc - Prostitution - Sexualité
Maroc : 43% des prostituées n’utilisent pas de préservatifs
Interview du Dr Nadia Bezad, présidente déléguée de l’OPALS-Maroc

L’organisation Panafricaine de Lutte de lutte contre le Sida au Maroc, Opals-Maroc, a dévoilé lundi les résultats d’une étude réalisée auprès de 500 prostituées marocaines. Outre les conditions misérables dans lesquelles ces femmes vivent, on y apprend qu’elles sont très peu sensibilisées au problème crucial des infections sexuellement transmissibles alors qu’elles sont les plus exposées. Le Dr Nadia Bezad, présidente déléguée de l’OPALS-Maroc revient avec Afrik.com sur le chemin qu’il reste à parcourir en matière de prévention.

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vendredi 21 novembre 2008 / par Anissa Herrou
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Pauvreté, analphabétisme, exclusion sociale, l’étude dévoilée lundi par l’OPALS-Maroc met en lumière le visage actuel de la prostitution marocaine. Certaines révélations sont étonnantes comme la complicité occasionnelle des familles ou la surreprésentation de femmes diplômées dans la rue. L’étude menée sur 500 « travailleuses du sexe » dans sept villes du pays, Azrou, Khénifra, Béni Mellal, Meknès, Fès, Agadir et Rabat, est par ailleurs accablante sur l’ignorance des prostituées à propos des infections sexuellement transmissibles (IST). En 2007, 2,59% des prostituées marocaines étaient séropositives selon les chiffres du contrôle périodique. Créée en 1994, l’OPALS lutte contre le Sida et les IST à travers trois volets : la prévention, l’action communautaire et la prise en charge médicale et psychosociale des personnes atteintes. L’organisation dont le siège est à Rabat, dispose de seize sections dans le pays. Sa présidente déléguée, le Dr Nadia Bezad, diplômée en santé publique et médecin spécialisée en dermatologie-vénérologie, nous explique les enjeux de l’étude de l’OPALS et ce qu’il reste à faire pour endiguer les IST dans le royaume chérifien.

Afrik.com : En quoi l’étude de l’Opals-Maroc est-elle innovante par rapport aux précédentes enquêtes et pourquoi avoir choisi la région du Moyen-Atlas ?
Nadia Bezad : C’est la première fois qu’autant de « travailleuses du sexe » sont interrogées, 500 c’est un chiffre important quand même. L’OPALS est implantée dans la région du Moyen-Atlas depuis quelques années déjà, nous voulions comprendre un peu mieux la prostitution dans cette vaste région et notre impact sur celle-ci. L’étude a montré qu’il y avait une réelle méconnaissance du Sida dans cette zone. 40% des femmes interrogées ne sont pas informées des risques qu’elles courent et 43% d’entre elles n’utilisent pas de préservatifs lors de leurs rapports.

Afrik.com : L’étude montre que les prostituées qui souhaitent se protéger doivent fournir elles-mêmes le préservatif, cela a un prix. Le coût de la protection n’est-il pas un obstacle ?
Nadia Bezad : Le coût du préservatif est en effet beaucoup trop élevé. Trois préservatifs coûtent aujourd’hui au Maroc 20 dirhams. Il faudrait baisser le prix du préservatif à 1 dirham, c’est la première nécessité si l’on veut lutter contre les IST. En dehors de l’accessibilité économique, il y a le problème de l’accessibilité physique. Il n’y a pas de distributeurs automatiques dans la rue. On peut se procurer des préservatifs dans les pharmacies mais elles ferment le soir. La prostitution se déroule principalement la nuit et il n’y a plus rien d’ouvert.

Afrik.com : Quels sont les autres freins à la prévention des IST ?
Nadia Bezad : Il y a un problème de perception des maladies et en même temps un besoin d’informations. Nous avons eu le temps de parler avec les travailleuses du sexe lors de notre étude. Beaucoup refusent de faire un test de dépistage. Elles ont peur que leur anonymat ne soit pas respecté. Dans les petits villages, le regard des autres compte beaucoup. Elles ont besoin d’un package de services, d’un planning familial, d’un centre pour la grossesse avec des informations, etc.


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Afrik.com : Qu’est-ce qui ne va pas dans la lutte nationale ou associative contre le sida ?
Nadia Bezad : Nous devons tous revoir notre stratégie de lutte. Les IST sont vraiment un fléau au Maroc. Il y a chaque année 600 000 nouvelles infections. Il faut lutter contre le Sida mais aussi contre les autres IST qui sont malheureusement encore moins connues. Nous avons besoin d’une autocritique constructive. 80% de ces IST sont transmises par voie sexuelle et la courbe ne cesse d’augmenter.

Afrik.com : Le manque d’informations sur le Sida et les IST est-il un problème de moyens ou de volonté politique ?
Nadia Bezad : Ce n’est pas un problème de moyens, l’argent doit être bien dépensé. Le Fonds mondial est là et il ne sert pas uniquement à la lutte contre le Sida. Il est temps de faire une pause pour voir où on en est pour mieux lutter à l’avenir.

Afrik.com : N’y-a-t-il pas un tabou dans la société marocaine qui empêche de parler du Sida et de la sexualité ?
Nadia Bezad : Ce tabou existait mais il a été cassé. On parle du Sida aujourd’hui à la télévision marocaine, mais trop ponctuellement. On en parle au moment de la journée mondiale de lutte contre le Sida, à diverses occasions mais ce n’est toujours pas suffisant. Il y a beaucoup d’affiches dans la rue, mais le Maroc est un pays où une grande partie de la population est analphabète et ne sait pas lire. Peu importe donc les affiches écrites en français dans les rues, elles n’ont aucun impact sur ces gens-là dans les zones rurales reculées. Elles touchent des minorités qui ont accès de toute façon à Internet et d’autres moyens d’information. Il faut des campagnes de sensibilisation plus appropriées.

Afrik.com : Les mentalités doivent-elles changer elles-aussi ?
Nadia Bezad : Il y a un problème de mentalité, en effet, et l’étude le montre. Les séropositifs sont rejetés régulièrement socialement même par les prostitués qui peuvent pourtant être contaminées elles-mêmes. Les gens ont peur du dépistage, il y a un blocage et c’est encore une fois un problème d‘infrastructure. Le blocage vient du fait que dans des petits villages, quand quelqu’un rentre dans un centre de dépistage, tout le monde le sait. Il faudrait des centres de santé ouverts et généraux.

Afrik.com : Qu’allez-vous faire de cette étude ? Va-t-elle être présentée aux pouvoir publics marocains ?
Nadia Bezad : Il y a déjà eu une réunion avec la presse lors de laquelle nous avons présenté les résultats de l’étude et une réunion avec les pouvoirs publics. Nous allons maintenant mettre en œuvre un plaidoyer pour le gouvernement et le ministère de la Santé. Aujourd’hui, les stratégies sont trop timides. Les programmes de la santé reproductive et de la femme doivent être accélérés. Nous discutons aussi beaucoup avec la société civile. Les stratégies de communication doivent être adaptées à la réalité marocaine et pas calquées sur les campagnes occidentales. Il faut aussi mettre en œuvre plus de structures et j’espère que cette étude servira à les mettre en place. L’Opals a aujourd’hui 17 centres de dépistage sur le territoire marocain, d’autres associations en ont créé également mais cela reste trop peu.

Consulter :
Opals-Maroc
 
La face cachée de la prostitution au Maroc
L’OPALS publie les résultats d’une étude sur les professionnelles du sexe

Les résultats d’une enquête réalisée en janvier 2008 auprès de 500 prostituées viennent de paraître au Maroc. Précocité de l’âge du premier rapport sexuel rémunéré, complicité de la famille, niveau d’études élevé, cette étude infirme de nombreuses idées reçues sur la prostitution et met en lumière une réalité du royaume chérifien souvent tue.
In English


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lundi 17 novembre 2008 / par Anissa Herrou / 5 réactions
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« Les travailleuses du sexe ne forment pas une catégorie homogène », c’est ce que l’enquête de l’Organisation Panafricaine de Lutte contre le Sida au Maroc (OPALS-Maroc) vient de dévoiler. Réalisée en janvier 2008 auprès de 500 prostituées marocaines, dans sept villes du pays, Azrou, Khénifra, Béni Mellal, Meknès, Fès, Agadir et Rabat, cette enquête met en lumière un phénomène peu évoqué au Maroc. Une partie des résultats est tristement prévisible mais beaucoup sont très surprenants.

La pauvreté est le premier facteur qui pousse certaines femmes à vendre leur corps mais le poids de l’analphabétisme- lié aux revenus- est également très lourd. C’est un facteur d’exclusion sociale et professionnelle. 31,5% des prostituées interrogées dans cette étude ne sont jamais allées à l’école. Pourtant un résultat détonne : 21,1% d’entre elles sont arrivées jusqu’à l’enseignement supérieur et possèdent parfois même un diplôme. Comment expliquer cela ? Le chômage des jeunes diplômées et le temps d’inemploi avant le premier travail semblent être les raisons les plus pertinentes. Alors qu’on pensait que la prostitution était réservée aux plus illettrées, il semble que la faiblesse des bourses universitaires pousse certaines étudiantes à trouver dans la prostitution une alternative financière.

13% des prostituées sont des « célibataires vierges »

D’autres chiffres surprennent. 13% des prostituées interrogées sont des « célibataires vierges » qui ont toujours leur hymen. Ce chiffre met en lumière le problème de la sacro-sainte virginité demandée avant le mariage et les pratiques exercées par certaines femmes pour avoir malgré tout une activité sexuelle. Les fondements de la société marocaine sont à nouveau ébranlés dans cette étude lorsqu’on apprend que 59,4% de ces femmes ont eu leur premier rapport sexuel rémunéré entre 9 et 15 ans. Une femme interrogée avoue même avoir eu son premier rapport à 9ans. Par ailleurs 32,6% des femmes ont pratiqué ou subi un acte sexuel entre 6 et 15 ans. La faible probabilité que l’enfant de 6 ans soit consentant renvoie encore une fois aux problèmes de la pédophilie et aux violences sexuelles infligées aux jeunes filles, dans un pays où la sexualité est taboue. Les mariages forcés malgré l’interdiction récente de se marier avant 18ans sont encore monnaie courante.

La situation familiale des prostituées marocaines interrogées est assez révélatrice. 39,5% d’entre elles sont divorcées. Outre les problèmes économiques, la difficulté sociale à retrouver un mari est grande. De nombreuses femmes divorcées sont rejetées par leur famille ou leur entourage, accusées d’avoir causé le divorce. Sur le panel de femmes questionnées, 4% sont mariées. Ce chiffre est faible mais pourtant éloquent. Elles se prostituent généralement en cachette pour subvenir aux besoins de la famille quand le mari est pauvre ou absent. Cependant certaines ont reconnu être poussées par leur conjoint ou leur famille dans cette voie-là. Le cliché de la femme qui vend son corps sous le regard honteux et accusateur de sa famille est égratigné. La prostitution est parfois encouragée par une famille complice voire coupable.

43,5% des prostituées n’utilisent pas de préservatifs

L’OPALS s’est également penchée sur l’exposition au SIDA des prostituées. Bien que la prévalence du VIH au Maroc soit seulement de 1%, la maladie est surreprésentée chez les prostituées. 2,59% des péripatéticiennes sont séropositives. L’étude met en cause le manque de campagnes de sensibilisation mais aussi le refus courant d’utiliser le préservatif chez les prostituées et leurs clients. 43,5% des prostituées ne se protègent pas. Coût trop élevé des préservatifs, difficulté à s’en procurer, manque d’informations sur les risques et les symptômes de la maladie, le chemin à parcourir est encore long. La peur d’être arrêtée par la police est également importante. Lors des campagnes de ratissage de la police, « un préservatif dans le sac à main d’une fille est une preuve (suffisante pour estimer) que celle-ci se livre à la prostitution », indique l’étude.

Consulter :
 
Evolution "dramatique" du SIDA au Maroc
Evolution "dramatique" du SIDA au Maroc

La présidente de l’Organisation panafricaine de lutte contre le SIDA (OPALS), Mme Nadia Bezad, a indiqué, mercredi à Rabat, que le SIDA connaît une évolution "dramatique" au Maroc.

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mercredi 23 novembre 2005 / par Panapress
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En août 2005, quelque 1.719 cas de SIDA ont été déclarés au Maroc, alors que 16.000 personnes sont porteuses du virus, a fait remarquer Mme Bezad.

"Il y a une tendance à l’accroissement du nombre d’infection à VIH", a-t-elle souligné précisant que le mode de transmission dominant reste dans plus de 70% des cas la voie hétérosexuelle.

"L’ignorance, la non-utilisation de préservatifs et bien d’autres facteurs sont à l’origine de l’évolution de cette maladie au Maroc avec comme principale cible les jeunes", a-t-elle affirmé, ajoutant que : "les femmes sont de plus en plus touchées pour des raisons biologiques, socio-économiques et juridiques".

Un traitement à 80 euros par mois

Abordant la question du traitement, Mme Bezad a souligné la nécessité d’établir une stratégie globale qui porte notamment sur "l’accès au traitement anti-retroviral" et "le soutien psychologique", en plus du volet social.

Elle a rappelé que le nombre de personnes sous traitement au Maroc est estimé à 700 patients, avant de préciser que la prise en charge des malades est assurée par les organismes des mutuelles pour les personnes ayant une couverture médicale et par le ministère de la Santé pour celles qui n’en bénéficient pas.

Le traitement avec les médicaments anti-retroviraux, qui coûtait auparavant environ 1.000 euros par mois, est passé à 80 euros par mois et par patient, grâce au développement des génériques et au soutien des ONG.

Créée en 1994, l’OPALS mène son action suivant une stratégie globale comprenant trois volets essentiels, à savoir la prévention, l’action communautaire et la prise en charge médicale et psychosociale des personnes atteintes des Infections sexuellement transmissibles et du SIDA.
 
"D’autres chiffres surprennent. 13% des prostituées interrogées sont des « célibataires vierges » qui ont toujours leur hymen. Ce chiffre met en lumière le problème de la sacro-sainte virginité demandée avant le mariage et les pratiques exercées par certaines femmes pour avoir malgré tout une activité sexuelle" :eek:


elles font quoi alors? :rolleyes:
 
"D’autres chiffres surprennent. 13% des prostituées interrogées sont des « célibataires vierges » qui ont toujours leur hymen. Ce chiffre met en lumière le problème de la sacro-sainte virginité demandée avant le mariage et les pratiques exercées par certaines femmes pour avoir malgré tout une activité sexuelle" ::


elles font quoi alors? ::

Coup de pinceau, ou coup de dentifrice ou fondue au chocolat :eek:
 
"D’autres chiffres surprennent. 13% des prostituées interrogées sont des « célibataires vierges » qui ont toujours leur hymen. Ce chiffre met en lumière le problème de la sacro-sainte virginité demandée avant le mariage et les pratiques exercées par certaines femmes pour avoir malgré tout une activité sexuelle" :eek:


elles font quoi alors? :rolleyes:

la boite a benco hbibi !!!!!!!!!!!
 
"D’autres chiffres surprennent. 13% des prostituées interrogées sont des « célibataires vierges » qui ont toujours leur hymen. Ce chiffre met en lumière le problème de la sacro-sainte virginité demandée avant le mariage et les pratiques exercées par certaines femmes pour avoir malgré tout une activité sexuelle" :eek:


elles font quoi alors?

par derriere peut etre !!!!!!!!!:eek:
 
Marrakech : enquête sur la prostitution infantile
Briser un tabou marocain

Ils ont entre 9 et 15 ans et se prostituent. Ce terme choque plus d’un. D’aucuns préfèrent parler « d’exploitation sexuelle à des fins commerciales ». Ces sensibilités n’empêchent pas ces enfants de vendre tous les jours leur corps à 50 dirhams (dh), et ce, afin de subvenir aux besoins de toute une famille.
Dossier : Prostitution


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lundi 26 juillet 2004 / par notre partenaire L'économiste
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La pauvreté est un facteur déterminant qui pousse les enfants à s’engouffrer dans le monde de la prostitution. Les résultats d’une enquête, menée à Marrakech auprès des jeunes enfants prostitués, pointent leurs conditions sociales. Ce n’est pas une révélation, mais plutôt une confirmation sur le terrain. L’étude d’ailleurs, selon ses commanditaires, l’Amadec (association marocaine pour le développement communautaire) avec le soutien de l’Unicef, ne s’est pas voulue quantitative, mais plutôt un premier jalon pour briser le tabou à Marrakech. « Il s’agissait pour nous de pénétrer dans ce monde et confirmer des données qui existent depuis belle lurette, mais jamais dénoncées », tient à souligner Mustapha Berre, président de l’association.

Pauvreté, éclatement de la cellule familiale, maltraitance au sein de la famille, démission de l’école, absence de repères éducatifs sexuels et également le travail précoce...Tous ces facteurs ont fait des enfants des objets sexuels aujourd’hui. A cela s’ajoute ce « consentement » de la société, qui ferme les yeux sur les abus sexuels sur les enfants. Il aura fallu du temps et du doigté pour faire parler cette centaine d’enfants en leur garantissant l’anonymat sur leur identité, mais aussi sur leurs quartiers. Les entretiens s’achevaient souvent par les sanglots de ces enfants, sanglots traduisant tout leur désarroi.

De 50 à 2 000 dh pour une passe

Ceux qui ont parlé aux enquêteurs ne sont pas représentatifs de l’étendue du phénomène à Marrakech, que personne ne peut évaluer et où l’exploitation sexuelle des enfants est aussi liée à leur placement précoce chez les maâlems pour apprendre un métier. Ceux qui ont osé parler n’appartiennent pas à cette catégorie et ne font pas partie de réseaux qui, vraisemblablement, existent dans la cité ocre.

Ce sont uniquement « des indépendants », mais souvent entraînés par des pairs. Arrachés à leur innocence très tôt, alors qu’ils devraient être à l’école ou du moins profiter de leur enfance, ces victimes se vendent à 50 dh la passe (4,5 euros), parfois, les plus chanceux peuvent “gagner” beaucoup plus par nuit, du moins les garçons. Certains clients, principalement de vieux touristes, avides de chair fraîche, payent jusqu’à 2 000 DH la passe (182 euros). Mais le plus souvent, c’est à bas prix que ces enfants se vendent. La montée en puissance du tourisme dans la ville, avec des endroits fermés, a élargi le fléau, bien que ce ne soit pas la grande cause de cette prostitution.

Aucun réseau détecté

Le tourisme qui rime avec sexe n’est pas nouveau. C’est même à la limite d’une certaine logique : toute destination à vocation touristique connaît une recrudescence de la prostitution. Il n’y aurait pas de quoi « en faire un plat », diraient certains. Mais pas lorsqu’il s’agit d’enfants. C’est pourtant dès le début des années 90, que l’Organisation mondiale du tourisme a attiré l’attention sur ce phénomène. Elle a créé un plan d’action pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans le tourisme et pour dépister les cas.

Il est vrai que Marrakech n’est pas la Thaïlande. Et jusqu’à maintenant, aucun réseau n’y a été détecté. Encore faut-il que les langues se délient et que les familles prennent conscience et en parlent. Or, le sujet est tabou, même lorsqu’il s’agit d’agressions sexuelles. Pourtant, c’est un des facteurs déterminants d’après l’échantillonnage étudié. Une bonne partie de ces enfants s’est adonnée à la prostitution après avoir été violée et parfois par un des parents (...).

Côté protection, plus de 50% des enfants n’exigent pas de préservatif bien que 70% au moins de l’échantillonnage connaissent les risques de contamination par les MST (maladies sexuellement transmissibles) comme le sida. Pis encore, parmi ceux qui se protègent, plus de 23%, se disent prêts à oublier la protection si le client l’exige.

Badra BERRISSOULE
 
Afrik.com : Qu’allez-vous faire de cette étude ? Va-t-elle être présentée aux pouvoir publics marocains ?
Nadia Bezad : Il y a déjà eu une réunion avec la presse lors de laquelle nous avons présenté les résultats de l’étude et une réunion avec les pouvoirs publics. Nous allons maintenant mettre en œuvre un plaidoyer pour le gouvernement et le ministère de la Santé. Aujourd’hui, les stratégies sont trop timides. Les programmes de la santé reproductive et de la femme doivent être accélérés. Nous discutons aussi beaucoup avec la société civile. Les stratégies de communication doivent être adaptées à la réalité marocaine et pas calquées sur les campagnes occidentales. Il faut aussi mettre en œuvre plus de structures et j’espère que cette étude servira à les mettre en place. L’Opals a aujourd’hui 17 centres de dépistage sur le territoire marocain, d’autres associations en ont créé également mais cela reste trop peu.

a aucun moment elle ne parle de la situation de ces prostituées, de les écouter, les considerer, les mettre en confiance pour les convaincre du depistage! le volet" humain" est compltement absent dans le discours de madame bezzad et c dommage! vous ne voulez pas calquer le modele occidental ?? vous feriez bien pourtant
 
a aucun moment elle ne parle de la situation de ces prostituées, de les écouter, les considerer, les mettre en confiance pour les convaincre du depistage! le volet" humain" est compltement absent dans le discours de madame bezzad et c dommage! vous ne voulez pas calquer le modele occidental ?? vous feriez bien pourtant

je ne comprend pas ce que tu veux dire...
 
c'est fin :D

vous pouvez utiliser des métaphores :langue:

sinon, c'est vraiment très alarmant, faut être suicidaire ou complétement ignorant pour ne pas utiliser les préservatifs dans ces cas.

dans le texte c dit que la boite de 3 preservatifs fait 20 dh et c'est a la charge de la prostituée,

20dh c'est le prix d'un quart de kefta
 
Aucun réseau détecté

Le tourisme qui rime avec sexe n’est pas nouveau. C’est même à la limite d’une certaine logique : toute destination à vocation touristique connaît une recrudescence de la prostitution. Il n’y aurait pas de quoi « en faire un plat », diraient certains. Mais pas lorsqu’il s’agit d’enfants.

Badra BERRISSOULE

Quand je lis ça :D
Je me dis que ce n'est pas prêt de changer.
 
attention, une prostituée ne mange pas 30 kefta par jours...;)

faut etre honnete, 20 dirham une fois c'est vrai que c'est pa cher....mais n oublie pas que c'est une prostituée, donc tu dois multiplier 20 dirham par bcp de fois...


2 euros pour 3 presevatifs, je ne trouve pas que c'est cher c'est très cher! surtout au Maroc


puis c'est un des prix a payer pour eviter une epidemie du VIH..... tu ne penses pas?


dans le texte c dit que la boite de 3 preservatifs fait 20 dh et c'est a la charge de la prostituée,

20dh c'est le prix d'un quart de kefta
 
je ne comprend pas ce que tu veux dire...

pourtant j'ai parlé en français tres simple..

Je voulais dire que madame bezzad parle comme un fonctionnaire de l'etat ou un politicard qui cherche a expliquer pourquoi sa strategie ne marche pas telement

son discours est denué de tout humanisme ou alors j'ai mal lu, car pour quelqun qui s'occupe d'une noble cause .....

peu ou pas d'assoc s'occupent de ces prostituées au Maroc qui sont considerées commes des chiens galeux par la societé, peutetre il vaudrait mieux leur montrer un peu de consideration et de respect si on veut les aider
 
dans le texte c dit que la boite de 3 preservatifs fait 20 dh et c'est a la charge de la prostituée,

20dh c'est le prix d'un quart de kefta

c'est vrai que c'est cher, une mesure simple et efficace, réduire le coût des préservatifs, quitte à faire supporter par l'état une partie du prix.
 
c'est vrai que c'est cher, une mesure simple et efficace, réduire le coût des préservatifs, quitte à faire supporter par l'état une partie du prix.

une autre mesure serait de leur distribuer les preservatifs gracieusement!
la dame a dit que c'est pas un probleme "materiel" et que l'OPALS a des sous !!!
 
1- " Les fondements de la société marocaine sont à nouveau ébranlés dans cette étude lorsqu’on apprend que 59,4% de ces femmes ont eu leur premier rapport sexuel rémunéré entre 9 et 15 ans. Une femme interrogée avoue même avoir eu son premier rapport à 9ans"

ça aurait suffit pour donner raison à Cheikh Meghraoui (Je le cite rien que pour enrager certain(e)s)...Donc un éventuel "non-débat" clos !





2- "Le tourisme qui rime avec sexe n’est pas nouveau. C’est même à la limite d’une certaine logique : toute destination à vocation touristique connaît une recrudescence de la prostitution. Il n’y aurait pas de quoi « en faire un plat », diraient certains. "

==== ) ça doit donner raison au prince Philip :"Tourism ? it's just national prostitution " (quel plaisir solennel de reposter cette citation !)
 
Le vrai problème c'est que les hommes notamment les touristes sont prêts a payer beaucoup plus pour ne pas mettre de préservatif...

cette etude concerne les prostitués "declarées", celles qui vivent dans la misere en general, dans l'axe khenifra azrou fes meknes, dont les seuls clients sont les autochtones

les touristes (agadir, marrakech) vont voir un autre type de prostituées, celles qui sont deja actives aileurs et arondisent les fins de mois avec la prostitution, elles sont au courant des risques celles la tkt
 
a aucun moment elle ne parle de la situation de ces prostituées, de les écouter, les considerer, les mettre en confiance pour les convaincre du depistage! le volet" humain" est compltement absent dans le discours de madame bezzad et c dommage! vous ne voulez pas calquer le modele occidental ?? vous feriez bien pourtant

J'allais dire la même chose, J'ai lu avant cette interview et je l'ai relu maintenant.
L'OLPS ne se soucie pas de leur situation,
J'ai fait ce genre de travail aupres des pcommerçantes du sex (Immouzzer, Azrou, Ain Louh, Agadir et Marrakexh dans les années 90 et en parallèle nous avons fait des prelevements sanguins pour évaluer la séroprévalence chez ces femmes à haut risque.
On ramenait des paquets de preservatifs qu'on distribuait gratuitement puisque nous les avons eu gratuitement de la part d'ONG Internationales.
Madame Bezzad exploite les données d'autresq ui ont travaillé depuis des années, et puisque l'OLPS existe depuis 94, aucune compagne de sensibilisation ni d'etudes sur terrai n'a été faite.
Il y a toujours une guéguerre normale sur terrain, mais les noms qui se repetent sont bien connues et qui ont vraiment oeuvré dans ce genre de travail (Himmich, Benchemsi, Sekkat, Benslimane...etc)
Oui t'as raison il faut la gratuité des preservatifs, si on calcule la somme dépensé par le Ministère, moins de 80 euro par mois pour moins de 350 patients qui font vraiment un suivi medical ( la grande somme est prise en charge par les ONGs). C'est rien comparé au budget d'autres pays africains et sous développés. C,est pour ca que j'ai dit dans un autre post qu'il faut cibler le secteur de l'industrie du Sex et le Tourisme.
 
Voila ou en est le Maroc !

le Bangkok du monde musulman !!

la destination par excellence des gros pervers !

gracieuseté du Roi qui a voulu du tourisme de masse sans limite !
 
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