5 000 morts cet hiver : la grippe a été particulièrement virulente

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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L'hiver 2024-2025 a été marqué par une épidémie de grippe particulièrement sévère en matière de morts et d'hospitalisations, résume Santé publique France dans un bilan final.

Cette année, la grippe a démarré plus tôt et l'épidémie a été plus longue que la moyenne, plus sévère dans toutes les classes d'âge, et particulièrement chez les moins de 5 ans et les plus de 65 ans. Près de 5 000 décès ont été certifiés électroniquement comme liés à la grippe, mais cet indicateur ne donne qu'une idée partielle de la réalité. Les hospitalisations, elles, ont presque atteint le chiffre de 30 000.

"Ce qui est un peu inhabituel par rapport aux autres années, c'est qu'on a une co-circulation des trois virus grippaux qui circulent chez l'homme : des virus influenza A, H1N1, H3N2 et des virus influenza B", explique le professeur de virologie Marianne Ramex-Velty, directrice du Centre National de Référence des Virus Respiratoires à l'Institut Pasteur. "Ce qui explique aussi que toutes les tranches d'âge ont été atteintes puisque les virus influenza B ciblent le plus en général les enfants et les jeunes. Alors que les virus H1N1 et H3N2 touchent plus les adultes et notamment les personnes âgées."

En métropole, l'épidémie a duré trois mois, de début décembre à fin février, même si une période post-épidémique a ensuite duré dans l'Hexagone pendant plusieurs semaines et si la majorité des régions d'outre-mer restaient encore frappées début avril.


53% de personnes vaccinées chez les plus de 65 ans

Cette épidémie de grippe a été "probablement la plus élevée depuis l'ère post-Covid", selon la virologue. Sur les 5 000 décès recensés à cause de la grippe, 82% avaient plus de 65 ans, chez qui la couverture vaccinale est de 53%. C'est insuffisant, déplore Santé publique France, qui cite aussi comme facteur de l'impact de la grippe cet hiver "la forte circulation du virus chez les enfants en âge d'être scolarisés au moment des fêtes de fin d'année".

En revanche, Santé publique France n'a pas noté une saison particulièrement marquée pour la bronchiolite chez les nourrissons. Sa dynamique "était globalement comparable à celles observées les saisons précédant l'émergence de la Covid-19", décrit l'agence, alors que plusieurs traitements permettent désormais de protéger les bébés contre cette maladie. Le Covid, moins saisonnier, a peu circulé au cours de l'hiver, conclut ce bilan.

 
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