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La réforme du système des primes devient une nécessité.
La nouvelle approche prônée par le gouvernement risque de faire jaser bien du monde...
Le gouvernement racle les fonds de tiroirs pour renflouer ses caisses. Si la performance fiscale a été bonne cette année, elle naura pas été suffisante pour sortir du rouge. Cest la raison pour laquelle léquipe Benkirane creuse de nouvelles ressources pour ne pas empiéter sur le budget dinvestissement. Une récente déclaration de Najib Boulif, ministre des Affaires générales et de la gouvernance, laisse entendre que les fonctionnaires de lÉtat seront aussi sollicités. Boulif ne met pas de gants pour sattaquer au sujet qui fâche : les primes des fonctionnaires.
Pour le ministre, une révision de ces indemnités peut rapporter 5 milliards de DH au budget de lÉtat. Cest exactement ce que les dernières hausses des prix à la pompe feront gagner au budget. Quelle coïncidence! Ainsi, le contribuable ne sera plus le seul à payer le tribut dun renflouement budgétaire que le gouvernement appelle de ses vux. Ladministration voudrait aussi donner lexemple dune solidarité qui ne fait toujours pas lunanimité.
Car il y aura toujours des récalcitrants qui ne voudraient pas se séparer des avantages acquis. Boulif na pas hésité à qualifier ces primes de rentes, spécialement en ces temps de crise où le pays a besoin de toutes ses ressources. Et pour avoir une marge de manuvre plus ou moins confortable, lactuel gouvernement a jusquici pris des décisions tout sauf populaires. Le courage politique risquant toujours davoir des conséquences sur la performance électorale.
Toutefois, daucuns sentent dans cette nouvelle orientation gouvernementale vers la rationalisation du système des primes, un relent plutôt politique. Une réaction à ce qui a défrayé la chronique concernant des primes illégitimement octroyées. Certains départements ministériels, principalement les Finances, ont longtemps fait lobjet de critiques. Les mécontents mettent en avant le système inéquitable de la distribution des primes dans la fonction publique. Ils veulent un régime unifié, basé sur le mérite, comme stipulé par la Constitution, et le rendement.
En effet, linégalité des avantages et privilèges entre les départements ministériels agit sur un certain nombre de paramètres dont le taux dencadrement. Ce phénomène ne favorise, par ailleurs, pas la mobilité puisque le fonctionnaire porte son choix sur ladministration qui offre primes et autres avantages. La question qui se pose aujourdhui est si cette revalorisation des primes naurait pas dimpact sur le moral des fonctionnaires et partant leur rendement. La nouvelle orientation vers la modernisation de ladministration ne tolérerait pas un manque dengagement.
Toutefois, si les règles du jeu sappliquent aux fonctionnaires de tous les départements, le coup de rabot dans les primes sera mieux accepté.
Le matin
La nouvelle approche prônée par le gouvernement risque de faire jaser bien du monde...
Le gouvernement racle les fonds de tiroirs pour renflouer ses caisses. Si la performance fiscale a été bonne cette année, elle naura pas été suffisante pour sortir du rouge. Cest la raison pour laquelle léquipe Benkirane creuse de nouvelles ressources pour ne pas empiéter sur le budget dinvestissement. Une récente déclaration de Najib Boulif, ministre des Affaires générales et de la gouvernance, laisse entendre que les fonctionnaires de lÉtat seront aussi sollicités. Boulif ne met pas de gants pour sattaquer au sujet qui fâche : les primes des fonctionnaires.
Pour le ministre, une révision de ces indemnités peut rapporter 5 milliards de DH au budget de lÉtat. Cest exactement ce que les dernières hausses des prix à la pompe feront gagner au budget. Quelle coïncidence! Ainsi, le contribuable ne sera plus le seul à payer le tribut dun renflouement budgétaire que le gouvernement appelle de ses vux. Ladministration voudrait aussi donner lexemple dune solidarité qui ne fait toujours pas lunanimité.
Car il y aura toujours des récalcitrants qui ne voudraient pas se séparer des avantages acquis. Boulif na pas hésité à qualifier ces primes de rentes, spécialement en ces temps de crise où le pays a besoin de toutes ses ressources. Et pour avoir une marge de manuvre plus ou moins confortable, lactuel gouvernement a jusquici pris des décisions tout sauf populaires. Le courage politique risquant toujours davoir des conséquences sur la performance électorale.
Toutefois, daucuns sentent dans cette nouvelle orientation gouvernementale vers la rationalisation du système des primes, un relent plutôt politique. Une réaction à ce qui a défrayé la chronique concernant des primes illégitimement octroyées. Certains départements ministériels, principalement les Finances, ont longtemps fait lobjet de critiques. Les mécontents mettent en avant le système inéquitable de la distribution des primes dans la fonction publique. Ils veulent un régime unifié, basé sur le mérite, comme stipulé par la Constitution, et le rendement.
En effet, linégalité des avantages et privilèges entre les départements ministériels agit sur un certain nombre de paramètres dont le taux dencadrement. Ce phénomène ne favorise, par ailleurs, pas la mobilité puisque le fonctionnaire porte son choix sur ladministration qui offre primes et autres avantages. La question qui se pose aujourdhui est si cette revalorisation des primes naurait pas dimpact sur le moral des fonctionnaires et partant leur rendement. La nouvelle orientation vers la modernisation de ladministration ne tolérerait pas un manque dengagement.
Toutefois, si les règles du jeu sappliquent aux fonctionnaires de tous les départements, le coup de rabot dans les primes sera mieux accepté.
Le matin