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Christian Estrosi, le 3 septembre 2011 à Marseille, pour l'université d'été des jeunes UMP. Christian Estrosi, le 3 septembre 2011 à Marseille, pour l'université d'été des jeunes UMP. | AFP/LIONEL BONAVENTURE
Le député des Alpes-Maritimes et maire (UMP) de Nice, Christian Estrosi, a décidé de sévir dans sa ville pour mieux encadrer le déroulement des cérémonies de mariage en mairie.
Cris, sifflets, déploiement de "drapeaux notamment étrangers", groupes de musique folklorique "sans autorisation", stationnement anarchique aux abords de l'hôtel de ville ou encore interruption de la circulation sur la promenade des Anglais toute proche pour "danser" ou "parader avec des banderoles ou des drapeaux", seront prohibés à compter du 1er juin, date d'entrée en vigueur du nouvel arrêté municipal.
"TROUBLER LA QUIÉTUDE"
Le maire estime que ces "comportements [sont] de nature à troubler la quiétude, la tranquillité et la solennité de l'instant" et peuvent engendrer des retards préjudiciables au bon déroulement des mariages dans sa mairie. Les contrevenants pourraient voir repousser leur union en mairie de 24 heures.
Une "charte des mariages" sera donc remise à tous les futurs époux avant la cérémonie pour rappeler ces règles de bienséance. Ils devront la signer et s'engager à la respecter. En cas de non-respect, les contrevenants s'exposent, "en fonction des comportements et de la gravité des agissements", à un "report de la célébration au plus tard dans les 24 heures suivant l'horaire initialement prévu", report qui sera décidé par l'officier d'état-civil chargé de l'union.
En période "haute" (mai à octobre), 25 à 30 mariages sont célébrés chaque samedi à l'hôtel de ville de Nice, niché au cur de la vieille ville aux ruelles étroites.
DÉJÀ EN 2009
En 2009, une centaine d'élus UMP avaient signé une proposition de loi interdisant les drapeaux étrangers, notamment algériens, marocains et tunisiens, lors des cérémonies de mariage. Déposé en novembre de la même année par Elie Aboud, député UMP de l'Hérault, le texte entendait donner aux maires la possibilité d'"interdire aux participants d'arborer des drapeaux ou signes d'appartenance nationale autres que ceux de la République française".
Les signataires soulignaient alors que la présence de drapeaux étrangers dans les mairies "dérange la conscience nationale" et constitue des "manifestations de non-respect de l'identité française".
Lire : Des élus de droite veulent interdire les drapeaux étrangers lors des mariages
Avant l'existence de cette proposition de loi, plusieurs maires de droite du sud de la France avaient anticipé une éventuelle réforme législative en réglementant localement les mariages. La commune d'Orange (Vaucluse), dirigée par Jacques Bompard, élu du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers et ancien du Front national, avait notamment fait interdire les drapeaux étrangers "dans les locaux de la mairie" et à ses "abords immédiats".
Lire aussi : Nice est à droite, et pourrait l'être encore plus
Le député des Alpes-Maritimes et maire (UMP) de Nice, Christian Estrosi, a décidé de sévir dans sa ville pour mieux encadrer le déroulement des cérémonies de mariage en mairie.
Cris, sifflets, déploiement de "drapeaux notamment étrangers", groupes de musique folklorique "sans autorisation", stationnement anarchique aux abords de l'hôtel de ville ou encore interruption de la circulation sur la promenade des Anglais toute proche pour "danser" ou "parader avec des banderoles ou des drapeaux", seront prohibés à compter du 1er juin, date d'entrée en vigueur du nouvel arrêté municipal.
"TROUBLER LA QUIÉTUDE"
Le maire estime que ces "comportements [sont] de nature à troubler la quiétude, la tranquillité et la solennité de l'instant" et peuvent engendrer des retards préjudiciables au bon déroulement des mariages dans sa mairie. Les contrevenants pourraient voir repousser leur union en mairie de 24 heures.
Une "charte des mariages" sera donc remise à tous les futurs époux avant la cérémonie pour rappeler ces règles de bienséance. Ils devront la signer et s'engager à la respecter. En cas de non-respect, les contrevenants s'exposent, "en fonction des comportements et de la gravité des agissements", à un "report de la célébration au plus tard dans les 24 heures suivant l'horaire initialement prévu", report qui sera décidé par l'officier d'état-civil chargé de l'union.
En période "haute" (mai à octobre), 25 à 30 mariages sont célébrés chaque samedi à l'hôtel de ville de Nice, niché au cur de la vieille ville aux ruelles étroites.
DÉJÀ EN 2009
En 2009, une centaine d'élus UMP avaient signé une proposition de loi interdisant les drapeaux étrangers, notamment algériens, marocains et tunisiens, lors des cérémonies de mariage. Déposé en novembre de la même année par Elie Aboud, député UMP de l'Hérault, le texte entendait donner aux maires la possibilité d'"interdire aux participants d'arborer des drapeaux ou signes d'appartenance nationale autres que ceux de la République française".
Les signataires soulignaient alors que la présence de drapeaux étrangers dans les mairies "dérange la conscience nationale" et constitue des "manifestations de non-respect de l'identité française".
Lire : Des élus de droite veulent interdire les drapeaux étrangers lors des mariages
Avant l'existence de cette proposition de loi, plusieurs maires de droite du sud de la France avaient anticipé une éventuelle réforme législative en réglementant localement les mariages. La commune d'Orange (Vaucluse), dirigée par Jacques Bompard, élu du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers et ancien du Front national, avait notamment fait interdire les drapeaux étrangers "dans les locaux de la mairie" et à ses "abords immédiats".
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