Ce n'est pas de la compétence, la plupart des ministres sont compétents ( je parle niveau étude et tout ce qui s'en suit).
Quand Ghellab a lancé il y a deux ans la réforme du code la route, avec de la prison pour les chauffards , s'en est suivi une grève des taxis et bus, au bout d'une semaine le prix des fruits et légumes ont doublé!
C'est le moyen de pression qui marche le mieux! . Tu peux tenir têtes aux lobbys mais pas à la colère de la rue!
Nous n'avons pas au Maroc, je parle de la majorité de gens, le sens de la citoyenneté.
On ne fait plus des reformes d'envergure en étant tranquillement assis sur son fauteuil dans un bureau climatisé, entouré d'une armée de consultants et des chaouchs servant du thés et café à volonté. Tu vois que je connais bien les astuces des bureaux miniteriels . Il faut aller à la rencontre des peuples, des parlementaires, expliquer ses reformes, écouter les professionnels et le peuple, pour justement anticiper les difficultés et les obstacles. Je crois aucun ministre marocain n'ose aller dans cette voie, aucun.
Reformer, est un métier qui s'apprend sur les terrains, dans les difficultés, dans l'écoute, dans la souffrance. C'est une voie de solitude et de doute qui est semée de risques d'échec. A mon grand regret, les ministres marocains se la coulent trop douce, tranquille, ce sont pas des grands réformateurs mais des serviteurs d'une cause, pas celle du peuple marocain, une autre, celle qui remplit les comptes bancaires