Rudyard Kipling appelait "le grand jeu" la rivalité coloniale entre la Russie et la Grande-Bretagne au XIXe siècle, qui a amené à la création de l'actuel Afghanistan comme État tampon....
Il semble que l'histoire se répète parfois si l'on en croit le rapport de l'International Institute for Strategic Studies (IISS) qui commence peu à peu à faire du bruit. Disons que beaucoup de personnes connaissaient les tenants réels de l'intervention, mais c'est la 1ère fois qu'un organisme comme l'IISS lâche le morceau. Je ne pense pas que le lien ait été donné sur Bladi...alors le voilà...Une fois de plus la géopolitique ressemble surtout à de la géo-économie et "le grand jeu" ne l'est que pour les survivants...
Extraits:
"LInternational Institute for Strategic Studies (IISS), basé à Londres, est une autorité au plan mondial concernant les questions militaires. Il rassemble lélite des experts de la défense, des anciens hauts fonctionnaires et des officiers supérieurs, venus des quatre coins du monde, des États-Unis et de la Grande-Bretagne à la Chine, la Russie et lInde.
(...)LIISS a pourtant publié il y a deux semaines un rapport explosif sur lAfghanistan, qui ébranle Washington et ses alliés de lOtan.
Cette étude, dirigée par lancien directeur adjoint du MI-6, lagence de renseignement du Royaume-Uni, affirme que la menace dAl-Qaïda et des talibans a été « exagérée » par les puissances occidentales. La mission américaine en Afghanistan a « enflé » hors de toute proportion par rapport à son objectif initial de démanteler et vaincre Al-Qaïda. La guerre américaine en Afghanistan, affirme lIISS, en des termes inhabituellement francs, est « un désastre prolongé ».
Tout récemment, le directeur de la CIA Leon Panetta a admis quil ny avait pas plus de 50 membres dAl-Qaïda en Afghanistan. Pourtant, le président américain Barack Obama a triplé le nombre de soldats américains - passé à 120.000 - pour lutter contre Al-Qaïda.
Le rapport de lIISS souligne que la présence de troupes occidentales en Afghanistan nourrit en fait la résistance nationale. (...)
Fait intéressant, la partie du rapport supervisé par lancien directeur adjoint du MI-6, Nigel Inskster, ne fait état que dune menace limitée dAl-Qaïda dans dautres régions, notamment en Somalie et au Yémen. Pourtant, Washington muscle ses opérations dans ces deux nations turbulentes.
(...) Les conclusions de lIISS entrent directement en conflit avec la position dObama, de David Cameron, le nouveau Premier ministre Britannique, et des autres alliés des Etats-Unis ayant des troupes en Afghanistan. Ce rapport sape leurs justifications pour un conflit de plus en plus impopulaire. Il convaincra certainement les plus sceptiques que la véritable raison de loccupation de lAfghanistan est liée au pétrole, à la volonté dexclure la Chine de cette région, et de garder un il sur larme nucléaire du Pakistan."
Source:
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3058
Il semble que l'histoire se répète parfois si l'on en croit le rapport de l'International Institute for Strategic Studies (IISS) qui commence peu à peu à faire du bruit. Disons que beaucoup de personnes connaissaient les tenants réels de l'intervention, mais c'est la 1ère fois qu'un organisme comme l'IISS lâche le morceau. Je ne pense pas que le lien ait été donné sur Bladi...alors le voilà...Une fois de plus la géopolitique ressemble surtout à de la géo-économie et "le grand jeu" ne l'est que pour les survivants...
Extraits:
"LInternational Institute for Strategic Studies (IISS), basé à Londres, est une autorité au plan mondial concernant les questions militaires. Il rassemble lélite des experts de la défense, des anciens hauts fonctionnaires et des officiers supérieurs, venus des quatre coins du monde, des États-Unis et de la Grande-Bretagne à la Chine, la Russie et lInde.
(...)LIISS a pourtant publié il y a deux semaines un rapport explosif sur lAfghanistan, qui ébranle Washington et ses alliés de lOtan.
Cette étude, dirigée par lancien directeur adjoint du MI-6, lagence de renseignement du Royaume-Uni, affirme que la menace dAl-Qaïda et des talibans a été « exagérée » par les puissances occidentales. La mission américaine en Afghanistan a « enflé » hors de toute proportion par rapport à son objectif initial de démanteler et vaincre Al-Qaïda. La guerre américaine en Afghanistan, affirme lIISS, en des termes inhabituellement francs, est « un désastre prolongé ».
Tout récemment, le directeur de la CIA Leon Panetta a admis quil ny avait pas plus de 50 membres dAl-Qaïda en Afghanistan. Pourtant, le président américain Barack Obama a triplé le nombre de soldats américains - passé à 120.000 - pour lutter contre Al-Qaïda.
Le rapport de lIISS souligne que la présence de troupes occidentales en Afghanistan nourrit en fait la résistance nationale. (...)
Fait intéressant, la partie du rapport supervisé par lancien directeur adjoint du MI-6, Nigel Inskster, ne fait état que dune menace limitée dAl-Qaïda dans dautres régions, notamment en Somalie et au Yémen. Pourtant, Washington muscle ses opérations dans ces deux nations turbulentes.
(...) Les conclusions de lIISS entrent directement en conflit avec la position dObama, de David Cameron, le nouveau Premier ministre Britannique, et des autres alliés des Etats-Unis ayant des troupes en Afghanistan. Ce rapport sape leurs justifications pour un conflit de plus en plus impopulaire. Il convaincra certainement les plus sceptiques que la véritable raison de loccupation de lAfghanistan est liée au pétrole, à la volonté dexclure la Chine de cette région, et de garder un il sur larme nucléaire du Pakistan."
Source:
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3058