lundi 6 octobre 2008 - 16h:55
Al Jazeera.net
Une victoire militaire décisive en Afghanistan est impossible et les Talibans vont devoir faire partie dune solution à long terme pour le pays, a déclaré un des premiers commandants britanniques en Afghanistan.
« Nous nallons pas gagner cette guerre, » a dit le général de brigade Mark Carleton-Smith selon un journal britannique édité le dimanche.
Il aurait également dit quun accord avec les Taliban pourrait être recherché.
« Si les Taliban étaient prêts à sasseoir de lautre côté de la table et à discuter dun accord politique, ce serait précisément le type de progrès qui permettrait de conclure des insurrections comme celles-ci, » a ajouté Carleton-Smith selon le Sunday Times.
La Grande-Bretagne et ses alliés de lOTAN sont engagés dans une guerre féroce contre les combattants Talibans en Afghanistan, depuis linvasion du pays par les Etats-Unis en 2001 et qui a renversé le gouvernement taliban.
Carleton-Smith a aussi déclaré que les forces étrangères « avaient fait du mal aux Taliban en 2008 » mais quil serait « peu réaliste et probablement fou » dimaginer que les forces multinationales en Afghanistan puissent débarrasser le pays des groupes armés.
« Echec programmé »
« Nous pouvons partir dici en laissant un niveau bas mais constant dinsurrection dans les campagnes... mais je pense quil faudrait sattendre à ce quils envoient alors des bandes armées dans cette partie du monde, » selon Carleton-Smith.
La Grande-Bretagne a environ 7800 soldats en Afghanistan. Qari Yusuf Ahmadi, un porte-parole des Talibans, a dit à Al Jazeera que les commentaires de Carleton-Smith prouvaient que le conflit ne pourrait se terminer que par le départ des troupes étrangères dAfghanistan.
Il a également réaffirmé que le mouvement rejetait tout compromis avec le gouvernement Afgahn, tel quaccepter des postes de ministère ou prendre la responsabilité de régions au sud du pays.
Mullah Abdul Salam Zaeef, ancien représentant des Talibans au Pakistan, a déclaré à Al Jazeera que cétait un signe positif que les forces internationales aient fait cet aveu.
« Cest la réalité les forces de lOTAN ne gagneront pas la guerre en Afghanistan, et je pense quil est bon quelles ladmettent, » a-t-il dit.
« Si elles veulent une solution en Afghanistan, elles doivent parler à tous les Talibans et sans conditions. Cette guerre na pas été voulue par les Talibans ou le peuple afghan, et nous combattons pour apporter la paix au pays. »
Abdul Rahim Wardak, le ministre afghan de la défense, a reconnu ce dimanche que le conflit ne trouverait pas de solution militaire, disant que les Talibans devaient venir à la table des négociations.
« Pour résoudre le conflit, nous devons améliorer la situation économique dans le pays, éliminer le chômage, et trouver un accord politique pacifique avec les Talibans, » a-t-il dit lors dune conférence de presse à Kaboul.
« Cest, naturellement, après lacceptation par les Talibans de la constitution afghane et du principe du changement de pouvoir par des moyens démocratiques. »
Démentis
Samedi, le gouvernement britannique a nié linformation selon laquelle le Royaume-Uni estimerait que la campagne militaire en Afghanistan était condamnée à léchec, après quun journal français ait rapporté que lambassadeur de Londres à Kaboul avait déclaré que les troupes étrangères ajoutaient aux problèmes de lAfghanistan en aidant à maintenir en place un gouvernement incapable.
Le Canard Enchainé, hebdomadaire français, a publié ce quil a présenté comme un télégramme diplomatique consignant des entretiens entre Sherard Cowper-Coles, ambassadeur britannique à Kaboul, et un fonctionnaire français.
Le journal a cité Cowper-Coles comme ayant affirmé que « la stratégie américaine est destinée à échouer » et que lAfghanistan devrait plutôt « être régi par un dictateur acceptable ».
Le journal, une publication hebdomadaire connue pour ses enquêtes, publie des extraits du télégramme dont un passage citant lambassadeur britannique qui critique les deux candidats présidentiels américains à propos de leur engagement denvoyer plus de troupes en Afghanistan.
« Les candidats présidentiels américains devraient être dissuadés daller sembourber encore plus en Afghanistan, » selon les propos de Cowper-Coles cités par le journal.
Le journal a indiqué quil avait obtenu une copie du télégramme de deux-pages, lequel a été envoyé de Kaboul à Paris le 2 septembre. Le journal a aussi indiqué que le télégramme avait été rédigé par Jean-Francois Fitou, adjoint de lambassadeur français en Afghanistan, à la suite de sa réunion avec Cowper-Coles.
Al Jazeera.net
Une victoire militaire décisive en Afghanistan est impossible et les Talibans vont devoir faire partie dune solution à long terme pour le pays, a déclaré un des premiers commandants britanniques en Afghanistan.
« Nous nallons pas gagner cette guerre, » a dit le général de brigade Mark Carleton-Smith selon un journal britannique édité le dimanche.
Il aurait également dit quun accord avec les Taliban pourrait être recherché.
« Si les Taliban étaient prêts à sasseoir de lautre côté de la table et à discuter dun accord politique, ce serait précisément le type de progrès qui permettrait de conclure des insurrections comme celles-ci, » a ajouté Carleton-Smith selon le Sunday Times.
La Grande-Bretagne et ses alliés de lOTAN sont engagés dans une guerre féroce contre les combattants Talibans en Afghanistan, depuis linvasion du pays par les Etats-Unis en 2001 et qui a renversé le gouvernement taliban.
Carleton-Smith a aussi déclaré que les forces étrangères « avaient fait du mal aux Taliban en 2008 » mais quil serait « peu réaliste et probablement fou » dimaginer que les forces multinationales en Afghanistan puissent débarrasser le pays des groupes armés.
« Echec programmé »
« Nous pouvons partir dici en laissant un niveau bas mais constant dinsurrection dans les campagnes... mais je pense quil faudrait sattendre à ce quils envoient alors des bandes armées dans cette partie du monde, » selon Carleton-Smith.
La Grande-Bretagne a environ 7800 soldats en Afghanistan. Qari Yusuf Ahmadi, un porte-parole des Talibans, a dit à Al Jazeera que les commentaires de Carleton-Smith prouvaient que le conflit ne pourrait se terminer que par le départ des troupes étrangères dAfghanistan.
Il a également réaffirmé que le mouvement rejetait tout compromis avec le gouvernement Afgahn, tel quaccepter des postes de ministère ou prendre la responsabilité de régions au sud du pays.
Mullah Abdul Salam Zaeef, ancien représentant des Talibans au Pakistan, a déclaré à Al Jazeera que cétait un signe positif que les forces internationales aient fait cet aveu.
« Cest la réalité les forces de lOTAN ne gagneront pas la guerre en Afghanistan, et je pense quil est bon quelles ladmettent, » a-t-il dit.
« Si elles veulent une solution en Afghanistan, elles doivent parler à tous les Talibans et sans conditions. Cette guerre na pas été voulue par les Talibans ou le peuple afghan, et nous combattons pour apporter la paix au pays. »
Abdul Rahim Wardak, le ministre afghan de la défense, a reconnu ce dimanche que le conflit ne trouverait pas de solution militaire, disant que les Talibans devaient venir à la table des négociations.
« Pour résoudre le conflit, nous devons améliorer la situation économique dans le pays, éliminer le chômage, et trouver un accord politique pacifique avec les Talibans, » a-t-il dit lors dune conférence de presse à Kaboul.
« Cest, naturellement, après lacceptation par les Talibans de la constitution afghane et du principe du changement de pouvoir par des moyens démocratiques. »
Démentis
Samedi, le gouvernement britannique a nié linformation selon laquelle le Royaume-Uni estimerait que la campagne militaire en Afghanistan était condamnée à léchec, après quun journal français ait rapporté que lambassadeur de Londres à Kaboul avait déclaré que les troupes étrangères ajoutaient aux problèmes de lAfghanistan en aidant à maintenir en place un gouvernement incapable.
Le Canard Enchainé, hebdomadaire français, a publié ce quil a présenté comme un télégramme diplomatique consignant des entretiens entre Sherard Cowper-Coles, ambassadeur britannique à Kaboul, et un fonctionnaire français.
Le journal a cité Cowper-Coles comme ayant affirmé que « la stratégie américaine est destinée à échouer » et que lAfghanistan devrait plutôt « être régi par un dictateur acceptable ».
Le journal, une publication hebdomadaire connue pour ses enquêtes, publie des extraits du télégramme dont un passage citant lambassadeur britannique qui critique les deux candidats présidentiels américains à propos de leur engagement denvoyer plus de troupes en Afghanistan.
« Les candidats présidentiels américains devraient être dissuadés daller sembourber encore plus en Afghanistan, » selon les propos de Cowper-Coles cités par le journal.
Le journal a indiqué quil avait obtenu une copie du télégramme de deux-pages, lequel a été envoyé de Kaboul à Paris le 2 septembre. Le journal a aussi indiqué que le télégramme avait été rédigé par Jean-Francois Fitou, adjoint de lambassadeur français en Afghanistan, à la suite de sa réunion avec Cowper-Coles.