"On emmène son enfant à l'école en pensant qu'il est en sécurité" confie au Post la mère d'Ilan.
Vendredi, Ilan, 15 ans, en 3ème au lycée professionnel Aristide Briand du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, a été victime d'une agression d'une rare violence. Dans les vestiaires du lycée.
Sérieusement blessé, il a 30 jours d'ITT (interruption temporaire de travail ndlr). Sa famille a porté plainte.
Mercredi, quatre élèves du lycée, âgés de 15 ans, ont été placés en garde à vue. Dans le cadre d'une agression à caractère antisémite.
Car si, suite aux faits, le parquet de Bobigny ne confirmait pas le mobile de l'agression, il "s'orientait", nous confiait-il mardi, "vers un acte antisémite."
Jeudi, se basant sur "des témoignages concordants", il nous confirme le caractère antisémite de l'agression.
Sur Le Post, la mère d'Ilan répond :
En savez-vous plus sur l'enquête ?
"J'étais déjà abasourdie par ce qu'il s'est passé. Mais quand j'ai su, hier, que quatre élèves de sa classe étaient en garde à vue, je l'étais encore plus. J'espère que la loi française va punir un acte aussi fort. Ceux qui ont agressé mon fils se sont acharnés. Aujourd'hui j'ai peur, et peur de remettre mon enfant à l'école. Mais, surtout, je ne comprends pas."
Dès le départ, vous dénonciez le caractère antisémite de l'agression. Pourquoi ?
"Le mardi précédant, des élèves ont fouillé le sac à dos de mon fils. Ils ont trouvé une kippa. Et lui ont demandé s'il était juif. Il a d'abord nié, pour ne pas avoir de problème, avant de le reconnaître. Ils lui disaient 'Ilan, Ilan Halimi, on va casser du juif', des choses comme ça. Mais nous ne le savions pas. Ilan ne nous avait rien dit."
Quel est le contexte de cette agression ?
"Vendredi matin, dans les vestiaires du lycée. Ils lui ont rabattu sa capuche sur la tête, par derrière, et l'ont roué de coups. Mon fils s'est protégé avec son bras droit, qui est fracturé. Et il a reçu les coups, dans tous les sens, apercevant seulement, comme il nous l'a dit, 'plein de pieds. Il ne voyait rien. Mon fils est asthmatique. Il aurait pu mourir."
Comment va-t-il à présent ?
"Il va mal. Il dort mal. Il a le bras dans le plâtre, mais, surtout, il ne comprend pas. Il a l'impression d'être puni. Il se demande pourquoi cela lui est arrivé à lui et pas à un autre. Il se demande 'pourquoi moi?' Il a du mal à survivre."
Projette-t-il de retourner dans son lycée ?
"Oui, d'après ce qu'il dit, car il y apprécie l'enseignement et veut apprendre. Mais nous verrons. Ce n'est pas à l'ordre du jour. Il doit voir un psychologue. Chaque chose en son temps."
Qu'attendez-vous de la plainte que vous avez déposée ?
"Que des sanctions soient prises. Et que la justice française soit faite."
source : Lepost.fr
auteur : tian
Vendredi, Ilan, 15 ans, en 3ème au lycée professionnel Aristide Briand du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, a été victime d'une agression d'une rare violence. Dans les vestiaires du lycée.
Sérieusement blessé, il a 30 jours d'ITT (interruption temporaire de travail ndlr). Sa famille a porté plainte.
Mercredi, quatre élèves du lycée, âgés de 15 ans, ont été placés en garde à vue. Dans le cadre d'une agression à caractère antisémite.
Car si, suite aux faits, le parquet de Bobigny ne confirmait pas le mobile de l'agression, il "s'orientait", nous confiait-il mardi, "vers un acte antisémite."
Jeudi, se basant sur "des témoignages concordants", il nous confirme le caractère antisémite de l'agression.
Sur Le Post, la mère d'Ilan répond :
En savez-vous plus sur l'enquête ?
"J'étais déjà abasourdie par ce qu'il s'est passé. Mais quand j'ai su, hier, que quatre élèves de sa classe étaient en garde à vue, je l'étais encore plus. J'espère que la loi française va punir un acte aussi fort. Ceux qui ont agressé mon fils se sont acharnés. Aujourd'hui j'ai peur, et peur de remettre mon enfant à l'école. Mais, surtout, je ne comprends pas."
Dès le départ, vous dénonciez le caractère antisémite de l'agression. Pourquoi ?
"Le mardi précédant, des élèves ont fouillé le sac à dos de mon fils. Ils ont trouvé une kippa. Et lui ont demandé s'il était juif. Il a d'abord nié, pour ne pas avoir de problème, avant de le reconnaître. Ils lui disaient 'Ilan, Ilan Halimi, on va casser du juif', des choses comme ça. Mais nous ne le savions pas. Ilan ne nous avait rien dit."
Quel est le contexte de cette agression ?
"Vendredi matin, dans les vestiaires du lycée. Ils lui ont rabattu sa capuche sur la tête, par derrière, et l'ont roué de coups. Mon fils s'est protégé avec son bras droit, qui est fracturé. Et il a reçu les coups, dans tous les sens, apercevant seulement, comme il nous l'a dit, 'plein de pieds. Il ne voyait rien. Mon fils est asthmatique. Il aurait pu mourir."
Comment va-t-il à présent ?
"Il va mal. Il dort mal. Il a le bras dans le plâtre, mais, surtout, il ne comprend pas. Il a l'impression d'être puni. Il se demande pourquoi cela lui est arrivé à lui et pas à un autre. Il se demande 'pourquoi moi?' Il a du mal à survivre."
Projette-t-il de retourner dans son lycée ?
"Oui, d'après ce qu'il dit, car il y apprécie l'enseignement et veut apprendre. Mais nous verrons. Ce n'est pas à l'ordre du jour. Il doit voir un psychologue. Chaque chose en son temps."
Qu'attendez-vous de la plainte que vous avez déposée ?
"Que des sanctions soient prises. Et que la justice française soit faite."
source : Lepost.fr
auteur : tian