Bad Boy
Le Maroc tu peux pas test
Algérie: La moitié de la population active travaille au noir
5 millions dAlgériens ne sont pas déclarés
27 Juillet 2010
Une enquête réalisée par lOffice national des statistiques en 2009, précise que 77,1% des sondés ont reconnu quils nétaient pas couverts par le régime de la sécurité sociale.
Au quatrième trimestre de lannée écoulée, plus de la moitié de la population en activité était dépourvue de couverture sociale. Soit 50,4% de lensemble des travailleurs qui nétaient pas déclarés à la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). «Sur les 9.472.000 occupés, enregistrés au 4e trimestre de lannée dernière (2009), 4778.000 personnes ne sont pas affiliées au régime de la sécurité sociale, soit un occupé sur deux», révèlent les enquêteurs de lONS qui ont travaillé sur un échantillon de 15.104 ménages pour parvenir à un tel constat. Les statistiques de lOffice national jettent un gros pavé dans la mare.
Sur le plan humain, elles font apparaître que près de cinq millions dAlgériens sont en situation de précarité car ne pouvant ni se faire rembourser leurs frais médicaux et encore moins de pouvoir bénéficier dune retraite décente puisque les entreprises qui les emploient ne sacquittent pas de leurs frais de cotisations. Ce qui a une conséquence directe sur létat des finances de la Caisse nationale des assurances sociales comme elle met indiscutablement en danger et compromet lexistence même du système de régime des retraites. En ce qui concerne les chiffres, ceux rendus publics par lOffice national des statistiques risquent de remettre sur le tapis et au goût du jour léternelle polémique qui les entoure. En effet, dès lannée 2006 le ministre du Travail et de la Protection sociale avait estimé que la lutte contre le travail au noir commençait à porter ses fruits et saffichait plutôt à la baisse. Le nombre de travailleurs non déclarés selon les déclarations de Tayeb Louh, représentait moins de 30% de la population active, 29% très exactement. Des chiffres qui étaient en adéquation avec le rapport de linspection du travail effectué cette année-là. Ils confirmaient le recul du travail au noir par rapport aux trois précédentes années. Dés la fin du premier trimestre 2007, une autre enquête de lOffice national des statistiques allait révéler que la courbe était loin dêtre inversée. Les chiffres montrent une progression de plus de 4%, pour lannée 2006, du taux de travail au noir qui, du coup, a dépassé la barre des 53%.
Les toutes récentes statistiques de lONS, si elles indiquent que le nombre de travailleurs non déclarés a sensiblement baissé, il est passé de 53% en 2007, à plus de 50% en 2009 et demeure incontestablement trop important. Lenquête montre que le phénomène touche en priorité le monde rural dont la proportion a atteint les 60% tandis quen zones urbaines les travailleurs non affiliés à la caisse de sécurité sociale représentent 46,% de la population activant au noir. Il est de 89% dans le secteur de lagriculture et de 79,8% dans celui du bâtiment et des travaux publics. Des chiffres qui fragilisent la situation financière de la Cnas et annoncent la paupérisation dune majorité de travailleurs qui nauront pas assez cotisé pour prétendre à une pension de retraite décente si le phénomène du travail au noir nest pas réduit à sa plus simple expression.
Mohamed TOUATI
5 millions dAlgériens ne sont pas déclarés
27 Juillet 2010
Une enquête réalisée par lOffice national des statistiques en 2009, précise que 77,1% des sondés ont reconnu quils nétaient pas couverts par le régime de la sécurité sociale.
Au quatrième trimestre de lannée écoulée, plus de la moitié de la population en activité était dépourvue de couverture sociale. Soit 50,4% de lensemble des travailleurs qui nétaient pas déclarés à la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). «Sur les 9.472.000 occupés, enregistrés au 4e trimestre de lannée dernière (2009), 4778.000 personnes ne sont pas affiliées au régime de la sécurité sociale, soit un occupé sur deux», révèlent les enquêteurs de lONS qui ont travaillé sur un échantillon de 15.104 ménages pour parvenir à un tel constat. Les statistiques de lOffice national jettent un gros pavé dans la mare.
Sur le plan humain, elles font apparaître que près de cinq millions dAlgériens sont en situation de précarité car ne pouvant ni se faire rembourser leurs frais médicaux et encore moins de pouvoir bénéficier dune retraite décente puisque les entreprises qui les emploient ne sacquittent pas de leurs frais de cotisations. Ce qui a une conséquence directe sur létat des finances de la Caisse nationale des assurances sociales comme elle met indiscutablement en danger et compromet lexistence même du système de régime des retraites. En ce qui concerne les chiffres, ceux rendus publics par lOffice national des statistiques risquent de remettre sur le tapis et au goût du jour léternelle polémique qui les entoure. En effet, dès lannée 2006 le ministre du Travail et de la Protection sociale avait estimé que la lutte contre le travail au noir commençait à porter ses fruits et saffichait plutôt à la baisse. Le nombre de travailleurs non déclarés selon les déclarations de Tayeb Louh, représentait moins de 30% de la population active, 29% très exactement. Des chiffres qui étaient en adéquation avec le rapport de linspection du travail effectué cette année-là. Ils confirmaient le recul du travail au noir par rapport aux trois précédentes années. Dés la fin du premier trimestre 2007, une autre enquête de lOffice national des statistiques allait révéler que la courbe était loin dêtre inversée. Les chiffres montrent une progression de plus de 4%, pour lannée 2006, du taux de travail au noir qui, du coup, a dépassé la barre des 53%.
Les toutes récentes statistiques de lONS, si elles indiquent que le nombre de travailleurs non déclarés a sensiblement baissé, il est passé de 53% en 2007, à plus de 50% en 2009 et demeure incontestablement trop important. Lenquête montre que le phénomène touche en priorité le monde rural dont la proportion a atteint les 60% tandis quen zones urbaines les travailleurs non affiliés à la caisse de sécurité sociale représentent 46,% de la population activant au noir. Il est de 89% dans le secteur de lagriculture et de 79,8% dans celui du bâtiment et des travaux publics. Des chiffres qui fragilisent la situation financière de la Cnas et annoncent la paupérisation dune majorité de travailleurs qui nauront pas assez cotisé pour prétendre à une pension de retraite décente si le phénomène du travail au noir nest pas réduit à sa plus simple expression.
Mohamed TOUATI