Algériens spoliés au Maroc : Déception après la visite du ministre marocain
On estime les terres des Algériens spoliés au Maroc à 17 000 hectares appartenant à plus de 14 000 terriens et propriétaires de biens immobiliers sur tout le territoire chérifien.
Après une période de silence, les Algériens, terriens et propriétaires de biens immobiliers, «nationalisés» sans indemnisation, à la faveur dun dahir (loi royale) du 2 mars 1973 ordonnant un «transfert à lÉtat marocain des immeubles agricoles appartenant aux personnes physiques étrangères ou aux personnes morales» (même si, en réalité, ce texte na puni que les ressortissants algériens) reviennent à la charge après la visite du chef de la diplomatie marocaine à Alger. M. Abdou Bousmaha, représentant de ses compatriotes expropriés et propriétaire de biens à Guercif (Maroc oriental) affirme: «Nous avons accueilli lélection du nouveau gouvernement marocain avec lespoir de voir, enfin, notre dossier traité. Cest un des contentieux inextricables qui opposent nos deux Etats.
Ces derniers temps, nous avons remarqué quun certain esprit dapaisement et de rapprochement guide les responsables des deux côtés; notre souhait était que notre dossier, qui concerne des milliers de familles algériennes, soit mis sur la table des discussions».
Tracasseries administratives
Un autre Algérien dépossédé, Omar T., nous rappelle que «une convention a été signée le 15 mai 1963 entre les deux pays. Pour ne reprendre que deux articles (les 2 et 5) de ce texte, il est clairement indiqué que les ressortissants des deux États installés chez le voisin jouissent des mêmes droits que les nationaux.
Larticle 2 est explicite et ne souffre daucune ambigüité chacune des parties contractantes sengage à traiter les nationaux de lautre partie selon les principes de réciprocité et de non-discrimination par rapport à ses propres nationaux ».
Mais, apparemment, entre les textes signés et paraphés et la réalité des choses, il existe un océan.
Ces victimes de linjustice marocaine, qui ont tenté de créer une association pour «défendre leurs biens collectivement et non séparément», mais qui ont échoué en raison des tracasseries administratives, se fient, aujourdhui, directement aux deux gouvernements pour rappeler leurs droits bafoués.
Chahredine Berriah
On estime les terres des Algériens spoliés au Maroc à 17 000 hectares appartenant à plus de 14 000 terriens et propriétaires de biens immobiliers sur tout le territoire chérifien.
Après une période de silence, les Algériens, terriens et propriétaires de biens immobiliers, «nationalisés» sans indemnisation, à la faveur dun dahir (loi royale) du 2 mars 1973 ordonnant un «transfert à lÉtat marocain des immeubles agricoles appartenant aux personnes physiques étrangères ou aux personnes morales» (même si, en réalité, ce texte na puni que les ressortissants algériens) reviennent à la charge après la visite du chef de la diplomatie marocaine à Alger. M. Abdou Bousmaha, représentant de ses compatriotes expropriés et propriétaire de biens à Guercif (Maroc oriental) affirme: «Nous avons accueilli lélection du nouveau gouvernement marocain avec lespoir de voir, enfin, notre dossier traité. Cest un des contentieux inextricables qui opposent nos deux Etats.
Ces derniers temps, nous avons remarqué quun certain esprit dapaisement et de rapprochement guide les responsables des deux côtés; notre souhait était que notre dossier, qui concerne des milliers de familles algériennes, soit mis sur la table des discussions».
Tracasseries administratives
Un autre Algérien dépossédé, Omar T., nous rappelle que «une convention a été signée le 15 mai 1963 entre les deux pays. Pour ne reprendre que deux articles (les 2 et 5) de ce texte, il est clairement indiqué que les ressortissants des deux États installés chez le voisin jouissent des mêmes droits que les nationaux.
Larticle 2 est explicite et ne souffre daucune ambigüité chacune des parties contractantes sengage à traiter les nationaux de lautre partie selon les principes de réciprocité et de non-discrimination par rapport à ses propres nationaux ».
Mais, apparemment, entre les textes signés et paraphés et la réalité des choses, il existe un océan.
Ces victimes de linjustice marocaine, qui ont tenté de créer une association pour «défendre leurs biens collectivement et non séparément», mais qui ont échoué en raison des tracasseries administratives, se fient, aujourdhui, directement aux deux gouvernements pour rappeler leurs droits bafoués.
Chahredine Berriah