Plage Aïn Diab
Le Pavillon bleu... «privatisé» !
L'affaire de l'exploitation de la plage par une société reste un mystère
La plage d'Aïn Diab a été couronnée cette année et pour la cinquième fois consécutive du label international «Pavillon bleu» par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement et la Fondation internationale pour l'éducation et l'environnement (FEE), qui récompense les plages ayant respecté un certain nombre de critères comme l'hygiène, la sécurité et la qualité des eaux de baignade
Une petite inspection permet de s'en rendre compte: l'eau semble être de bonne qualité, les infrastructures sont bien aménagés, les dizaines d'accès à la plage sont prédisposés de sorte à ce que les estivants ne trouvent pas de difficultés à y arriver, les blocs sanitaires répondent présents et sont entretenus continuellement Sur place, les agents de la Protection civile, de la police, les maîtres-nageurs ainsi que les forces auxiliaires oeuvrent en synergie pour assurer le bon déroulement de la période estivale. Leurs efforts sont reliés par le stand de l'Office nationale d'électricité (ONE), partenaire de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, qui s'occupe de l'animation de la plage. Le stand assure le divertissement via une radio qui diffuse en boucle les tubes mais aussi des messages visant la sensibilisation des estivants à l'importance de la préservation de la propreté de la plage et leur implication dans l'opération «Plages propres».
Le staff compte trois animateurs radio et deux hôtesses qui s'occupent des enfants perdus. Ces dernières tentent de calmer les enfants recueillis par les citoyens ou les maîtres-nageurs en attendant l'arrivée de leurs mamans affolées. Il faudra après remplir une partie réservée à cet effet comportant le nom et le prénom de la mère, son adresse et l'empreinte digitale, formalité administrative oblige. Ce à quoi une mère a commenté ironiquement: «Comme ça, son père aura une preuve tangible que j'ai perdu sa fille N'y a-t-il pas un autre moyen qui pourrait m'épargner une éventuelle dispute?». Et à la tête de tout ce beau monde se trouve le responsable Mohamed Akrim, chef de projet ''actions citoyennes'' de l'ONE. Les activités du stand de l'ONE ne se résument pas à divertir les estivants et les sensibiliser mais s'étendent à la maintenance de la propreté de la plage. Mohamed Akrim a précisé qu' «une équipe de 60 personnes, qui s'élargit à 80 pendant les week-ends, veille quotidiennement à la propreté de la plage. Par ailleurs, des poubelles jaunes ont été dressées toutes les 50 mètres pour encourager les vacanciers à adopter des comportements citoyens». Au bord de la mer, les estivants semblent être heureux de pouvoir jouir d'une plage propre. Le sable est doré tandis que les rayons de soleil se reflètent sur l'eau bleue.
En apparence, tout semble donc marcher dans le meilleur des mondes Mais en apparence seulement! Les estivants se plaignent de l'exploitation de la plage par les loueurs de parasols. Le vacancier doit payer entre 20 et 25 DH le parasol (selon le nombre de chaises) et s'il veut planter le sien, il doit débourser 5 DH, ce qui cause généralement des rixes entre les estivants et les loueurs de parasol. «Je me suis baigné dans les plages d'Espagne, de France et même celle de Copacabana et je n'ai jamais vu un truc pareil! Franchement, ces gens-là n'ont aucun scrupule!», proteste un ressortissant marocain installé en Espagne. Un autre citoyen a affirmé que les loueurs de parasols «déplacent les cordes qui délimitent leur surface d'exploitation en fonction de la marée. C'est insensé !», crie-t-il. Mais qu'est-ce qui pousse les loueurs de parasols à être avides? «Vous savez, la société nous loue le parasol à 450 DH ce qui m'a fait un total de 90.000 DH pour 200 parasols.
http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=112&id=117453
Le Pavillon bleu... «privatisé» !
L'affaire de l'exploitation de la plage par une société reste un mystère
La plage d'Aïn Diab a été couronnée cette année et pour la cinquième fois consécutive du label international «Pavillon bleu» par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement et la Fondation internationale pour l'éducation et l'environnement (FEE), qui récompense les plages ayant respecté un certain nombre de critères comme l'hygiène, la sécurité et la qualité des eaux de baignade
Une petite inspection permet de s'en rendre compte: l'eau semble être de bonne qualité, les infrastructures sont bien aménagés, les dizaines d'accès à la plage sont prédisposés de sorte à ce que les estivants ne trouvent pas de difficultés à y arriver, les blocs sanitaires répondent présents et sont entretenus continuellement Sur place, les agents de la Protection civile, de la police, les maîtres-nageurs ainsi que les forces auxiliaires oeuvrent en synergie pour assurer le bon déroulement de la période estivale. Leurs efforts sont reliés par le stand de l'Office nationale d'électricité (ONE), partenaire de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement, qui s'occupe de l'animation de la plage. Le stand assure le divertissement via une radio qui diffuse en boucle les tubes mais aussi des messages visant la sensibilisation des estivants à l'importance de la préservation de la propreté de la plage et leur implication dans l'opération «Plages propres».
Le staff compte trois animateurs radio et deux hôtesses qui s'occupent des enfants perdus. Ces dernières tentent de calmer les enfants recueillis par les citoyens ou les maîtres-nageurs en attendant l'arrivée de leurs mamans affolées. Il faudra après remplir une partie réservée à cet effet comportant le nom et le prénom de la mère, son adresse et l'empreinte digitale, formalité administrative oblige. Ce à quoi une mère a commenté ironiquement: «Comme ça, son père aura une preuve tangible que j'ai perdu sa fille N'y a-t-il pas un autre moyen qui pourrait m'épargner une éventuelle dispute?». Et à la tête de tout ce beau monde se trouve le responsable Mohamed Akrim, chef de projet ''actions citoyennes'' de l'ONE. Les activités du stand de l'ONE ne se résument pas à divertir les estivants et les sensibiliser mais s'étendent à la maintenance de la propreté de la plage. Mohamed Akrim a précisé qu' «une équipe de 60 personnes, qui s'élargit à 80 pendant les week-ends, veille quotidiennement à la propreté de la plage. Par ailleurs, des poubelles jaunes ont été dressées toutes les 50 mètres pour encourager les vacanciers à adopter des comportements citoyens». Au bord de la mer, les estivants semblent être heureux de pouvoir jouir d'une plage propre. Le sable est doré tandis que les rayons de soleil se reflètent sur l'eau bleue.
En apparence, tout semble donc marcher dans le meilleur des mondes Mais en apparence seulement! Les estivants se plaignent de l'exploitation de la plage par les loueurs de parasols. Le vacancier doit payer entre 20 et 25 DH le parasol (selon le nombre de chaises) et s'il veut planter le sien, il doit débourser 5 DH, ce qui cause généralement des rixes entre les estivants et les loueurs de parasol. «Je me suis baigné dans les plages d'Espagne, de France et même celle de Copacabana et je n'ai jamais vu un truc pareil! Franchement, ces gens-là n'ont aucun scrupule!», proteste un ressortissant marocain installé en Espagne. Un autre citoyen a affirmé que les loueurs de parasols «déplacent les cordes qui délimitent leur surface d'exploitation en fonction de la marée. C'est insensé !», crie-t-il. Mais qu'est-ce qui pousse les loueurs de parasols à être avides? «Vous savez, la société nous loue le parasol à 450 DH ce qui m'a fait un total de 90.000 DH pour 200 parasols.
http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=112&id=117453