Deuxièmement, la prise en charge vitale des enfants est une obligation pour le leur père, selon le consensus des ulémas, qu'il garde leur mère ou qu'il la répudie, qu'elle soit riche ou pauvre. En aucun cas, elle n'est tenue d'assurer la dépense vitale aux enfants, en présence de leur père.
Dans le cas où une femme divorcée assure la garde des enfants, c'est leur père qui doit assurer leur dépense vitale. Si la femme qui bénéficie de la garde d'un enfant l'allaite en plus, elle a droit à une rémunération pour ce service. La dépense à assurer aux enfants comprend le logement, le manger , le boire , l'habillement, l'éducation ainsi que tout ce dont ils peuvent avoir besoin.
On doit en faire une juste évaluation en tenant compte de l'état du mari, en vertu de la parole du Très Haut: «Que celui qui est aisé dépense de sa fortune; et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu'Allah lui a accordé. Allah n'impose à personne que selon ce qu'Il lui a donné, et Allah fera succéder l'aisance à la gêne » (Coran,65:7). Ce qui varie d'un pays à l'autre et d'une personne à l'autre. Si le mari est riche, il doit dépenser selon sa fortune. S'il est pauvre ou de condition moyenne, il dépense selon son état ( de richesse). Si les père et mère se mettent d'accord sur un montant déterminé d'argent, important ou pas, c'est leur affaire. En cas de contentieux, c'est le cadi qui tranche.
La divorcée a le droit de réclamer une rémunération pour allaiter son enfant, selon l'avis unanime des ulémas. Ibn Qudama (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: « Les dépenses afférentes à l'allaitement incombent au seul père. Celui-ci ne peut pas forcer la mère divorcée à s'en charger (gratuitement). Nous ne sachions pas qu'il y ait une divergence sur cette question.» Extraitd'al-Moughni (11/430) avec une légère modification. Ibn Qudama dit encore: « si la mère d'un enfant demande à l'allaiter moyennant une contrepartie appropriée, elle mérite mieux que toute autre de le faire, qu'on trouve une allaitante bénévole ou pas.» Al-Moughni (11/431).
Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya (Puisse Allah lui accorder sa misériocorde) a dit: «Le salaire de l'allaitement revient à la mère, selon le consensus des ulémas , conformément à la parole du Très Haut: « si elles allaitent [l'enfant né] de vous, donnez-leur leurs salaires » (Coran,65:6 ) Extrait des Fatawa al-Koubra (3/347)