Yancine ne s'en remettrait pas
Alors que le conflit s'enlise de plus en plus en Ukraine et que les voix s'élèvent désormais de toutes parts en Russie contre le président russe, Vladimir Poutine semble déjà envisager un exil si la situation devait mal tourner. Ce plan B, baptisé "Arche de Noé", le verrait s'exiler sur une île du Venezuela, pays ne pratiquant pas l'extradition vers la Russie. La position du président russe vacille en effet de plus en plus. Lors d'un entretien avec le Conseil russe des droits de l'Homme, il a tenté d'esquiver un maximum les questions. Il a ainsi réfuté la possibilité d'une nouvelle mobilisation, tout comme il a minimisé les cas de désertion et nié que des camps ont été mis en place pour accueillir les objecteurs de conscience et les soldats réfugiés.
Il a aussi admis que tout ne se passe pas comme espéré mais assure que tout se passera comme prévu, même si l'opération militaire menée en Ukraine pourrait être une opération sur le long terme. Mais pour son ancien rédacteur de discours et conseiller Abbas Gallyamov, il existerait bel et bien un plan B. Ce plan "Arche de Noé" lui aurait d'ailleurs été confirmé par deux sources du Kremlin. "Comme son nom l'indique, il s'agit de la recherche d'une nouvelle patrie. L'entourage du président n'exclut plus la possibilité de perdre la guerre, de leur retirer le pouvoir et de les quitter bientôt", a écrit Gallyamov sur Telegram. Le pays n'a pas été choisi au hasard car les critères premiers sont que la destination d'exil n'extrade pas les Russes et accueille l'élite à bras ouverts. L'opération a été discutée depuis la fin du printemps, lorsque la machine de guerre russe a commencé à fonctionner. Si l'on pensait que Vladimir Poutine jetterait son dévolu sur la Chine, les rencontes La Chine veut éviter de prendre parti. "En plus," ajoute Gallyamov, "ils détestent les perdants."
Le chef de la compagnie pétrolière publique Rosneft, Igor Sechin, a été chargé d'élaborer les plans. Surnommé "Dark Vador", Igor Sechin est le bras droit de Poutine depuis des années. Par ailleurs, l'un des membres de son équipe a récemment démissionné pour travailler à temps plein sur "un projet marginal".
Ce plan B a aussi été rapporté cette semaine dans le media Mozhem Obyasnit, détenu par Mikhail Khodorkovsky, un oligarque en disgrâce. Si ce dernier est un opposant au président russe, il n'en est pas moins bien informé. C'est déjà son media qui avait révélé, des semaines avant l'annonce de Poutine, que le président russe allait procéder à une mobilisation partielle.
Pour préparer cette fuite en avant, le Kremlin s'affairerait à acheter de nombreuses propriétés au Venezuela et à effectuer toutes les formalités nécessaires pour pouvoir s'y installer et demeurer. D'autres russes occupant des postes importants pourraient aussi choisir l'exil au Venezuela, en Argentine ou en Equateur. Pour l'élite, le Venezuela reste la priorité, et en particulier Isla Margarita, petit paradis sur terre avec ses plages de sable fin et sa mer turquoise. De nombreuses propriétés seraient déjà passées aux mains des Russes. Ils sont nombreux à avoir déjà effectué le déplacement, d'autant plus facilement que la compagnie russe Nordwind Airlines a lancé un vol direct vers l'île depuis le 2 octobre dernier.
Pour Poutine, de plus en plus lâché par son entourage, et même ouvertement critiqué, la situation devient de moins en moins tenable. Les sondages montrent aussi une adhésion de plus en plus faible à son projet et au conflit en Ukraine. Sa popularité est au plus bas et de nouveaux revers pourraient le contraindre à mettre son plan B à exécution.
"Arche de Noé": voici le plan B de Vladimir Poutine en cas d'échec contre l'Ukraine
En cas de défaite ou contraint à quitter le Kremlin, le président russe assure sa retraite.
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Alors que le conflit s'enlise de plus en plus en Ukraine et que les voix s'élèvent désormais de toutes parts en Russie contre le président russe, Vladimir Poutine semble déjà envisager un exil si la situation devait mal tourner. Ce plan B, baptisé "Arche de Noé", le verrait s'exiler sur une île du Venezuela, pays ne pratiquant pas l'extradition vers la Russie. La position du président russe vacille en effet de plus en plus. Lors d'un entretien avec le Conseil russe des droits de l'Homme, il a tenté d'esquiver un maximum les questions. Il a ainsi réfuté la possibilité d'une nouvelle mobilisation, tout comme il a minimisé les cas de désertion et nié que des camps ont été mis en place pour accueillir les objecteurs de conscience et les soldats réfugiés.
Il a aussi admis que tout ne se passe pas comme espéré mais assure que tout se passera comme prévu, même si l'opération militaire menée en Ukraine pourrait être une opération sur le long terme. Mais pour son ancien rédacteur de discours et conseiller Abbas Gallyamov, il existerait bel et bien un plan B. Ce plan "Arche de Noé" lui aurait d'ailleurs été confirmé par deux sources du Kremlin. "Comme son nom l'indique, il s'agit de la recherche d'une nouvelle patrie. L'entourage du président n'exclut plus la possibilité de perdre la guerre, de leur retirer le pouvoir et de les quitter bientôt", a écrit Gallyamov sur Telegram. Le pays n'a pas été choisi au hasard car les critères premiers sont que la destination d'exil n'extrade pas les Russes et accueille l'élite à bras ouverts. L'opération a été discutée depuis la fin du printemps, lorsque la machine de guerre russe a commencé à fonctionner. Si l'on pensait que Vladimir Poutine jetterait son dévolu sur la Chine, les rencontes La Chine veut éviter de prendre parti. "En plus," ajoute Gallyamov, "ils détestent les perdants."
Le chef de la compagnie pétrolière publique Rosneft, Igor Sechin, a été chargé d'élaborer les plans. Surnommé "Dark Vador", Igor Sechin est le bras droit de Poutine depuis des années. Par ailleurs, l'un des membres de son équipe a récemment démissionné pour travailler à temps plein sur "un projet marginal".
Ce plan B a aussi été rapporté cette semaine dans le media Mozhem Obyasnit, détenu par Mikhail Khodorkovsky, un oligarque en disgrâce. Si ce dernier est un opposant au président russe, il n'en est pas moins bien informé. C'est déjà son media qui avait révélé, des semaines avant l'annonce de Poutine, que le président russe allait procéder à une mobilisation partielle.
Pour préparer cette fuite en avant, le Kremlin s'affairerait à acheter de nombreuses propriétés au Venezuela et à effectuer toutes les formalités nécessaires pour pouvoir s'y installer et demeurer. D'autres russes occupant des postes importants pourraient aussi choisir l'exil au Venezuela, en Argentine ou en Equateur. Pour l'élite, le Venezuela reste la priorité, et en particulier Isla Margarita, petit paradis sur terre avec ses plages de sable fin et sa mer turquoise. De nombreuses propriétés seraient déjà passées aux mains des Russes. Ils sont nombreux à avoir déjà effectué le déplacement, d'autant plus facilement que la compagnie russe Nordwind Airlines a lancé un vol direct vers l'île depuis le 2 octobre dernier.
Pour Poutine, de plus en plus lâché par son entourage, et même ouvertement critiqué, la situation devient de moins en moins tenable. Les sondages montrent aussi une adhésion de plus en plus faible à son projet et au conflit en Ukraine. Sa popularité est au plus bas et de nouveaux revers pourraient le contraindre à mettre son plan B à exécution.