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Johnny le Reb
Le président syrien Bachar al Assad a prononcé un discours particulièrement combatif devant des parlementaires arabes, affirmant qu'Israël était "instinctivement" agressif et que la Syrie incarnait la résistance arabe à la capitulation.
Reuters Khaled Yacoub Oweïs
Le président syrien Bachar al Assad a prononcé un discours particulièrement combatif devant des parlementaires arabes, affirmant qu'Israël était "instinctivement" agressif et que la Syrie incarnait la résistance arabe à la capitulation.
LE PRÉSIDENT SYRIEN DOUTE DE LA VOLONTÉ RÉELLE D'ISRAËL DE FAIRE LA PAIX
"Le refus d'Israël de satisfaire aux exigences légitimes minimales des Palestiniens et aux conditions de la paix dans le dossier syrien montrent que la paix n'est pour lui qu'un choix tactique, et non pas stratégique", a dit Assad.
"Israël n'exclut jamais l'agression parce que les Israéliens ont une peur instinctive de la paix en raison notamment du développement éhonté de leur extrémisme racial et religieux", a déclaré le chef de l'Etat syrien.
Après huit ans d'interruption, des pourparlers de paix indirects sous l'égide de la Turquie ont repris cette année entre Israël et la Syrie mais la démission du Premier ministre Ehud Olmert, cerné par des scandales financiers, a entraîné leur suspension il y a deux mois.
Olmert, qui expédie les affaires courantes jusqu'aux législatives anticipées de février, s'est déclaré prêt à les poursuivre et la Syrie n'a pas refusé l'offre, mais Assad n'y a pas fait allusion dimanche lors de son discours, dont les accents rappelait sa filiation.
"OBSESSION SÉCURITAIRE"
Le défunt président Hafez al Assad a négocié lui-même près de dix ans durant un retrait total d'Israël du plateau syrien du Golan occupé en 1967 et annexé en 1981 par l'Etat juif. Mais, devant le refus israélien de restituer l'ensemble du territoire, il a renoncé à conclure un accord de paix.
Aujourd'hui, Israël exige, en échange de la paix avec la Syrie, qu'elle renonce à son alliance stratégique avec l'Iran et cesse de soutenir le Hezbollah libanais ainsi que le Hamas palestinien, des exigences jugées exorbitantes et illégitimes par Damas.
Bachar al Assad a réaffirmé dimanche la position intransigeante de son père sur l'intégrité territoriale de la Syrie et sur le droit de celle-ci à soutenir ce qu'elle présente comme des mouvements de résistance arabes légitimes.
"Israël n'obtiendra jamais que la Syrie trahisse ses principes. La paix n'a jamais été l'objectif principal des Israéliens. Leur obsession, c'est la sécurité au sens le plus étroit du terme", a souligné le président syrien.
"Seule la résistance garantit la paix. Nous avons toujours dû prouver que battre en retraite n'est pas le destin arabe", a poursuivi Assad en invoquant le refus des concessions à tout prix pour justifier la ligne dissidente de Damas par rapport au reste du monde arabe.
Seul capitale arabe à avoir soutenu le Hezbollah dans sa guerre avec Israël en 2006, Damas est particulièrement en désaccord avec ligne modérée de l'Arabie saoudite, prédominante dans la région, et offre asile aux chefs palestiniens refusant le droit d'Israël à l'existence.
Version française Marc Delteil
Reuters Khaled Yacoub Oweïs
Le président syrien Bachar al Assad a prononcé un discours particulièrement combatif devant des parlementaires arabes, affirmant qu'Israël était "instinctivement" agressif et que la Syrie incarnait la résistance arabe à la capitulation.
LE PRÉSIDENT SYRIEN DOUTE DE LA VOLONTÉ RÉELLE D'ISRAËL DE FAIRE LA PAIX
"Le refus d'Israël de satisfaire aux exigences légitimes minimales des Palestiniens et aux conditions de la paix dans le dossier syrien montrent que la paix n'est pour lui qu'un choix tactique, et non pas stratégique", a dit Assad.
"Israël n'exclut jamais l'agression parce que les Israéliens ont une peur instinctive de la paix en raison notamment du développement éhonté de leur extrémisme racial et religieux", a déclaré le chef de l'Etat syrien.
Après huit ans d'interruption, des pourparlers de paix indirects sous l'égide de la Turquie ont repris cette année entre Israël et la Syrie mais la démission du Premier ministre Ehud Olmert, cerné par des scandales financiers, a entraîné leur suspension il y a deux mois.
Olmert, qui expédie les affaires courantes jusqu'aux législatives anticipées de février, s'est déclaré prêt à les poursuivre et la Syrie n'a pas refusé l'offre, mais Assad n'y a pas fait allusion dimanche lors de son discours, dont les accents rappelait sa filiation.
"OBSESSION SÉCURITAIRE"
Le défunt président Hafez al Assad a négocié lui-même près de dix ans durant un retrait total d'Israël du plateau syrien du Golan occupé en 1967 et annexé en 1981 par l'Etat juif. Mais, devant le refus israélien de restituer l'ensemble du territoire, il a renoncé à conclure un accord de paix.
Aujourd'hui, Israël exige, en échange de la paix avec la Syrie, qu'elle renonce à son alliance stratégique avec l'Iran et cesse de soutenir le Hezbollah libanais ainsi que le Hamas palestinien, des exigences jugées exorbitantes et illégitimes par Damas.
Bachar al Assad a réaffirmé dimanche la position intransigeante de son père sur l'intégrité territoriale de la Syrie et sur le droit de celle-ci à soutenir ce qu'elle présente comme des mouvements de résistance arabes légitimes.
"Israël n'obtiendra jamais que la Syrie trahisse ses principes. La paix n'a jamais été l'objectif principal des Israéliens. Leur obsession, c'est la sécurité au sens le plus étroit du terme", a souligné le président syrien.
"Seule la résistance garantit la paix. Nous avons toujours dû prouver que battre en retraite n'est pas le destin arabe", a poursuivi Assad en invoquant le refus des concessions à tout prix pour justifier la ligne dissidente de Damas par rapport au reste du monde arabe.
Seul capitale arabe à avoir soutenu le Hezbollah dans sa guerre avec Israël en 2006, Damas est particulièrement en désaccord avec ligne modérée de l'Arabie saoudite, prédominante dans la région, et offre asile aux chefs palestiniens refusant le droit d'Israël à l'existence.
Version française Marc Delteil
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