"Faire voler un F-35 c'est une chose, mais utiliser son armement avec le système numérique, c'en est une autre", résume Maxime Cordet, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialisé sur les questions de défense européenne. Cette inhibition est possible grâce aux données de vol collectées par le logiciel. Autrement dit, le constructeur Lockheed Martin garde un œil sur l'usage qui est fait de ses appareils. "Le logiciel se connecte au seul serveur mondial, qui se situe au Texas. Tout passe par les Etats-Unis", souligne Xavier Tytelman. "Les Etats-Unis gardent un contrôle sur la chaîne logistique dans tous les cas. L'autonomie du F-35 n'est pas totale", complète une source au ministère des Armées.
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