Le corps d'Ali Ziri rentre en Algérie
Créé le 04.09.09 à 09h31 |
Ali Ziri aété mis en bière hier, à Argenteuil
Un mélange de tristesse, de recueillement et surtout d'injustice. C'est l'atmosphère pesante qui régnait, hier, lors de la mise en bière d'Ali Ziri, ce retraité de 69 ans décédé le 11 juin dernier après avoir été violemment interpellé par des policiers à Argenteuil (Val-d'Oise). Presque trois mois après, son corps va enfin être rendu à sa famille résidant à Ouled-Rached, en Algérie. Le cercueil partira samedi de Roissy. Ce rapatriement est une étape importante après trois mois de doutes sur les circonstances de la mort d'Ali Ziri, puisque le juge d'instruction a décidé que les expertises sur le corps étaient terminées.
Les circonstances entourant la mort du sexagénaire restent floues. La première autopsie réalisée à l'hôpital d'Argenteuil expliquait le décès par une « hypertrophie cardiaque ». Comprendre une mort sans lien avec l'arrestation. Le parquet de Pontoise a donc classé l'affaire sans suite, avant de nommer un juge d'instruction sous la pression des proches. Celui-ci a diligenté une contre-expertise médicale. Cette deuxième autopsie, pratiquée par l'institut médico-judiciaire de Paris, a révélé la présence de « vingt-sept hématomes de 12 à 17 cm de diamètre », complète Arezki Semache, un ami. Dès lors, le comité de soutien n'a plus de doute : « Il est décédé des suites de son interpellation par les policiers, les rapports de cause à effet ont été établis. On lui a fait une ou plusieurs clés de maintien », détaille la sénatrice (Verts) Alima Boumediene-Thiery, qui assure avoir eu entre les mains les conclusions de la seconde équipe d'experts.
Un autre constat est venu attiser le sentiment d'injustice des proches. Ces derniers ont dû s'acquitter d'une facture de 4 723,97 euros, correspondant aux coûts de la garde du corps entre les deux autopsies et de son rapatriement. « Ils le tuent et en plus, on doit payer », s'énerve un ami du défunt. Le corps d'Ali Ziri retourne en Algérie mais en France, la mobilisation continue. « Un repas solidaire avec témoignage des avocats » est d'ores et déjà prévu le 11 septembre, à 18 h 30, sur la dalle d'Argenteuil. W
Créé le 04.09.09 à 09h31 |
Ali Ziri aété mis en bière hier, à Argenteuil
Un mélange de tristesse, de recueillement et surtout d'injustice. C'est l'atmosphère pesante qui régnait, hier, lors de la mise en bière d'Ali Ziri, ce retraité de 69 ans décédé le 11 juin dernier après avoir été violemment interpellé par des policiers à Argenteuil (Val-d'Oise). Presque trois mois après, son corps va enfin être rendu à sa famille résidant à Ouled-Rached, en Algérie. Le cercueil partira samedi de Roissy. Ce rapatriement est une étape importante après trois mois de doutes sur les circonstances de la mort d'Ali Ziri, puisque le juge d'instruction a décidé que les expertises sur le corps étaient terminées.
Les circonstances entourant la mort du sexagénaire restent floues. La première autopsie réalisée à l'hôpital d'Argenteuil expliquait le décès par une « hypertrophie cardiaque ». Comprendre une mort sans lien avec l'arrestation. Le parquet de Pontoise a donc classé l'affaire sans suite, avant de nommer un juge d'instruction sous la pression des proches. Celui-ci a diligenté une contre-expertise médicale. Cette deuxième autopsie, pratiquée par l'institut médico-judiciaire de Paris, a révélé la présence de « vingt-sept hématomes de 12 à 17 cm de diamètre », complète Arezki Semache, un ami. Dès lors, le comité de soutien n'a plus de doute : « Il est décédé des suites de son interpellation par les policiers, les rapports de cause à effet ont été établis. On lui a fait une ou plusieurs clés de maintien », détaille la sénatrice (Verts) Alima Boumediene-Thiery, qui assure avoir eu entre les mains les conclusions de la seconde équipe d'experts.
Un autre constat est venu attiser le sentiment d'injustice des proches. Ces derniers ont dû s'acquitter d'une facture de 4 723,97 euros, correspondant aux coûts de la garde du corps entre les deux autopsies et de son rapatriement. « Ils le tuent et en plus, on doit payer », s'énerve un ami du défunt. Le corps d'Ali Ziri retourne en Algérie mais en France, la mobilisation continue. « Un repas solidaire avec témoignage des avocats » est d'ores et déjà prévu le 11 septembre, à 18 h 30, sur la dalle d'Argenteuil. W