Biélorussie: Loukachenko menacé par une révolte populaire

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Svetlana Tsikhanovskaïa, candidate à la présidentielle par amour, devenue le visage de la révolte biélorusse
Cette mère de famille, que l’autocrate Alexandre Loukachenko a laissée se présenter au scrutin d’août par mépris, a finalement entraîné la rue.
Par Claire Gatinois Publié le 21 août 2020

Svetlana Tsikhanovskaïa, le 9 août, dans son bureau de vote.

Svetlana Tsikhanovskaïa, le 9 août, dans son bureau de vote.

Intimidée ? Un peu. Evasive ? Parfois, dès qu’elle était interrogée sur sa propre sécurité. Mais déterminée. Pour la première fois depuis son arrivée précipitée à Vilnius, Svetlana Tikhanovskaïa, candidate à l’élection présidentielle biélorusse le 9 août, s’est présentée devant la presse, vendredi 21 août. Sans s’appesantir sur son propre sort, elle a formulé l’espoir que « le bon sens l’emportera », et qu’un dialogue s’instaurera, en vue d’un nouveau scrutin, entre l’opposition et le régime d’Alexandre Loukachenko. Mais son message est clair : le peuple « n’acceptera jamais plus le leadership actuel ».

Pendant ce temps, celui-ci promettait une résolution de la crise « dans les jours qui viennent ». Les premiers membres du conseil de coordination de l’opposition étaient convoqués par la police, dans le cadre d’une enquête pour tentative de coup d’Etat.

Le 17 août, dans une vidéo, Svetlana Tikhonovskaïa avait accepté sa mue personnelle, encore inimaginable il y a quelques mois. « Je suis prête à agir en tant que chef de la nation (…) afin que le pays s’apaise et revienne à la normale. Afin que nous puissions libérer tous les prisonniers politiques et préparer un cadre juridique », disait-elle.

Candidate à l’élection présidentielle par amour, Mme Tsikhanovskaïa, 37 ans, s’est présentée devant les électeurs sans y croire. Comment imaginer qu’elle, mère de famille des plus ordinaires, pourrait déstabiliser un autocrate à la tête du pays depuis vingt-six ans ? Et pourtant. C’est, à l’issue d’élections massivement falsifiées, qu’elle a fait vaciller Alexandre Loukachenko, entraînant la rue à se mobiliser pour défendre son vote.

Portée par la colère

Le destin de cette mère au foyer bascule au mois de mai. Son mari, le blogueur Sergueï Tsikhanovski, vient d’être arrêté. Emprisonné pour trouble à l’ordre public, l’homme est en réalité coupable d’avoir osé défier le régime en révélant la disgrâce de M. Loukachenko auprès de la population. Pendant des semaines, il a parcouru le pays filmant, dans les villes et les campagnes, les griefs des habitants à l’encontre du chef de l’Etat. Un président qui aime à se faire appeler « Batka » (« le père »), mais refuse de protéger son peuple contre le Covid-19, qu’il considère comme une psychose que l’on soigne au grand air. Il se lance ainsi dans la campagne présidentielle avec pour seul programme de mettre fin au règne du « cafard ». Lorsqu’il est mis derrière les barreaux, Mme Tsikhanovskaïa, portée par la colère, le remplace.




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Biélorussie : « Loukachenko est confronté à une véritable tragédie personnelle, totalement inattendue »
Pour l’opposant Alexandre Milinkevitch, le président biélorusse, devenu « une marionnette de Poutine », refusera tout compromis avec les manifestants.

Propos recueillis par Piotr Smolar Publié hier

Opposant de longue date au régime biélorusse, Alexandre Milinkevitch, ancien candidat à la présidentielle (2006), se trouve actuellement dans la région de Grodno, où il assiste à la mobilisation civique de son peuple, au cours des semaines écoulées. Il observe avec un mélange d’euphorie et d’incrédulité l’ampleur de la contestation, qui fait vaciller Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis vingt-six ans.

Après avoir vacillé, Alexandre Loukachenko parvient-il à reprendre la main ?

Sa rhétorique a changé radicalement. Pendant la campagne, il mettait en cause les ingérences de la Russie. Puis, après ses discussions avec Poutine, il a pris pour cible l’OTAN, l’Union européenne. Loukachenko ne s’appartient plus. Il est une marionnette entre les mains de Poutine. Les grèves dans les usines ont été très inattendues, les ouvriers exigeant de nouvelles élections, la libération des prisonniers. Loukachenko essaie de faire peur aux meneurs, de les écarter. Ils tiennent bon. Mais combien de temps, si leurs salaires sont menacés ? Loukachenko n’acceptera aucun compromis. A la télévision, il a remplacé les journalistes protestataires par des Russes, à des fins de propagande. C’est une invasion hybride.

Une enquête a été aussi ouverte contre le comité de coordination de l’opposition, dont les membres sont convoqués par le parquet. Quant à Tsikhanovskaïa, elle a forcément une position plus faible, en exil en Lituanie, à Vilnius. Elle n’est pas un leader national, mais elle a très bien mené la campagne, en disant qu’elle serait une présidente de transition avant des élections libres. Dans un mouvement par le bas, mieux vaut ne pas avoir de vrai leader. Mais à l’étape actuelle, ils manquent, pour poser les exigences, dessiner une perspective.

Comment expliquez-vous ce soudain embrasement civique ?

Cet éveil collectif est absolument incroyable. Dimanche 12 août, à Grodno, il y avait 40 000 personnes dans la rue. C’est la même chose partout, surtout à Minsk. Au regard de notre histoire, on se trouve face à un phénomène sans précédent. Depuis 2001, chaque élection a été différente. Mais il y a eu des points communs d’un scrutin à l’autre. Il ne s’agissait pas seulement d’une confrontation répétée entre l’opposition et le régime de Loukachenko. Moscou a toujours veillé à avoir un plan. Je le résumerais en trois points : diviser l’opposition, gâcher la relation du pays avec l’Occident, accélérer l’intégration avec la Russie.

En 2006, le scrutin a été marqué par de terribles répressions, dès le début de la campagne. Toutes les réunions publiques étaient perturbées, on nous crevait les pneus, il y avait des arrestations. Mais en 2010, il y a eu une ouverture. Les prisonniers politiques avaient été libérés et tout était possible. On pouvait même tenir des meetings dans les gares routières ! En revanche, l’opposition était totalement divisée, alors qu’en 2006, tout le monde s’était rassemblé derrière moi.

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Révolte biélorusse : la maturation civique d’un peuple

Le mouvement biélorusse ne ressemble à aucune des révolutions de couleur qui ont secoué l’ancien espace soviétique. Il ne défend aucun modèle occidental et ne s’oppose pas à la Russie. Il veut en finir avec un système paternaliste qui ne tolère aucune contestation.
Par Piotr Smolar Publié le 17 août 2020

Peinte en blanc-rouge-blanc, la Biélorussie a changé de visage, fleurs et drapeaux à la main. Mobilisés ou passifs, euphoriques ou inquiets, ses propres citoyens sont ébahis par cet élan collectif inouï. Dans tout le pays, le mouvement d’opposition qui avait marqué la campagne présidentielle s’est décuplé depuis les fraudes électorales massives du 9 août. Il a pris de court les autorités par son ampleur, son agilité, son courage face aux violences policières.

Le régime d’Alexandre Loukachenko se craquelle. Ses mises en scène révèlent sa fébrilité. Il prétend que l’étranger hostile conspire, que les troupes de l’OTAN approchent des frontières, alors que les capitales retiennent leur souffle, face au choc des volontés : celle d’un homme s’agrippant au pouvoir, celle d’un peuple réclamant le sien. Une dialectique si simple, une situation si inflammable. Sous une telle pression populaire, le test de loyauté dans les structures de force sera déterminant pour le président.

Changement de régime, pourrissement ou bien répression sanglante, avec le soutien muet de Moscou : nul ne peut prédire ce que nous réservent les jours à venir. Mais une vérité s’impose : ce petit pays négligé et peu connu entre l’Union européenne (UE) et la Russie connaît une mutation accélérée sans précédent depuis la chute de l’URSS en 1991. Nous – experts, diplomates, journalistes – n’avons pas su la voir venir.

Une tradition d’opposition

L’espace postsoviétique a connu de nombreuses convulsions et mouvements populaires. De la « révolution des roses » en Géorgie (2003) à celles en Ukraine (2004, puis 2014), en passant par la « révolution des tulipes » au Kirghizistan (2005), le massacre d’Andijan par l’armée ouzbèke (2005) et les rassemblements de l’opposition à Moscou, sur la place Bolotnaïa (2012) : aucun de ces précédents ne convient tout à fait pour évoquer la Biélorussie. En Ukraine par exemple, lorsque le président Ianoukovitch perdit le pouvoir début 2014 après les affrontements sur la place Maïdan, le pays se divisait déjà en deux. Une partie occidentale se disait proeuropéenne, opposée aux ingérences russes. De même, il existait un véritable pluralisme politique et médiatique.

Ce mouvement populaire est liquide, comme celui de Hongkong. Insaisissable
On croyait la Biélorussie à part, en raison de son système répressif, de l’étroitesse de ses liens avec la Russie, de sa dépendance financière. Mais il existait aussi une tradition d’opposition. Il y a dix ans, au soir où Loukachenko obtenait un quatrième mandat dans un scrutin manipulé, près de 40 000 personnes sortaient dans la rue pour protester. La répression fut sévère. Aujourd’hui, l’ampleur de la mobilisation semble dépasser les capacités du ministère de l’intérieur à la juguler. Son public s’est aussi élargi, au-delà du cercle des militants classiques et des élites urbaines éclairées. Les fils de communication de la messagerie Telegram sont leur bulletin, leur relais et leur arme de séduction massive.


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Biélorussie : immense marche de l’opposition à Minsk contre Loukachenko, qui refuse de céder

Le Monde avec AFP Publié le 16 août 2020
Manifestation de l’opposition à Minsk, dimanche 16 août.
Manifestation de l’opposition à Minsk, dimanche 16 août.

« Pars ! » Scandée par les protestataires lors de la « Marche de la liberté », réunis à Minsk dimanche 16 août, cette injonction était destinée au président biélorusse Alexandre Loukachenko. Sous la pression de la rue, ce dernier a, au même moment, rejeté une fois de plus les appels à de nouvelles élections devant ses partisans réunis eux aussi dans la capitale.

Marchant le long de l’avenue de l’Indépendance dans le centre de la capitale biélorusse, portant des fleurs et vêtus de blanc, des dizaines de milliers de manifestants réclamant le départ de l’autocrate se sont dirigés au milieu des chants et des klaxons de voiture vers le monument érigé en mémoire des victimes de la seconde guerre mondiale. Tandis qu’ils portaient à bout de bras le rouge et le blanc de l’opposition sur un gigantesque drapeau, non loin de là, M.Loukachenko qui avait demandé à ses partisans de défendre le pays, a fait une apparition surprise.

« Si nous faisons ça, nous partirons en vrille »
C’est sur la place de l’Indépendance, quelques minutes avant le début de cette marche, qu’il s’est exprimé, devant plusieurs milliers de ses soutiens : « Chers amis, je vous ai appelés ici non pas pour que vous me défendiez, mais parce que, pour la première fois en un quart de siècle, vous pouvez défendre votre pays et son indépendance », a-t-il lancé, sous les ovations.

Le président biélorusse, 65 ans, a réagi à la volonté de l’opposition d’organiser une nouvelle élection présidentielle : « Si nous faisons ça, nous partirons en vrille et nous n’en reviendrons jamais », a-t-il prédit, face à ses partisans agitant, eux, le drapeau officiel rouge et vert, hérité de la période soviétique.

S’exprimant depuis une tribune, entouré de gardes du corps, Alexandre Loukachenko a dénoncé la volonté, selon lui, d’imposer au pays « un gouvernement depuis l’étranger ». Près de lui se tenait son fils cadet, Nikolaï Loukachenko, parfois présenté comme son successeur potentiel.

Des membres de l’élite rallient la protestation

La victoire d’Alexandre Loukachenko à la présidentielle du 9 août, a été perçue comme largement truquée, alors que la mobilisation en faveur d’une rivale inattendue, Svetlana Tikhanovskaïa, 37 ans, a enflammé la Biélorussie avant le vote. L’opposante est désormais en exil en Lituanie, et a annoncé la création d’un comité pour organiser le transfert du pouvoir.

Des membres de l’élite ont depuis rallié la protestation : des journalistes de la télévision publique, d’habitude aux ordres du pouvoir, des chercheurs et des hommes d’affaires, mais aussi un ancien ministre de la culture, Pavel Latouchko. Dans une vidéo, l’ambassadeur biélorusse en poste en Slovaquie, Igor Lechtchenia, s’est dit, lui, « choqué par les témoignages de torture et de passages à tabac ».
 
Violente répression

Après l’élection de dimanche 9 août, les quatre premières soirées de manifestations avaient été réprimées par les forces antiémeutes, faisant au moins deux morts et des dizaines de blessés. Des hommages aux protestataires tués ont été organisés ce week-end à Minsk et à Gomel.

Depuis jeudi, en réaction aux violences, la mobilisation s’est étendue : des chaînes humaines et rassemblements d’opposition ont éclos partout dans le pays, tandis que des ouvriers d’usines emblématiques ont lancé des actions de solidarité.

Ces grandes manifestations se sont déroulées sans arrestations, les autorités biélorusses ayant donné des signes de recul après des protestations occidentales et annoncé la libération de plus de 2 000 des 6 700 personnes interpellées.

« L’aide complète » de Poutine
Sous pression, le président biélorusse a agité samedi 15 août, le spectre d’une intervention russe, affirmant que son homologue Vladimir Poutine lui avait assuré, lors d’un entretien téléphonique, son « une aide complète (…) pour assurer la sécurité de la Biélorussie » si celle-ci venait à lui en faire la demande. Dimanche, le Kremlin s’est dit prêt à fournir une assistance militaire, si nécessaire, dans le cadre du traité d’Union liant les deux pays, et de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTCS) composée de six anciennes républiques soviétiques.

Selon le président biélorusse, son pays fait face à une « révolution de couleur » (le nom donné par le Kremlin à plusieurs mouvements populaires, selon lui, soutenus depuis l’étranger qui ont abouti à des changements de pouvoir dans des pays de l’ex-URSS ces vingt dernières années), avec des « éléments d’interférence extérieure. »

L’Union européenne a, de son côté, ordonné des sanctions contre des responsables biélorusses liés aux fraudes électorales et à la répression. « L’UE va maintenant lancer un processus de sanctions contre les responsables des violences, arrestations et fraudes liées à l’élection », a annoncé vendredi la ministre des affaires étrangères suédoise, Ann Linde, à l’issue d’une vidéoconférence avec ses homologues.
 
Répression en Biélorussie : « Les gens étaient allongés, comme un tapis vivant, dans une mare de sang »

Nikita Telyzhenko, journaliste pour le média russe Znak.com, a été arrêté le 10 août lors d’une manifestation à Minsk, puis emprisonné. « Le Monde » et « Le Soir » publient son témoignage.
Par Nikita Telyzhenko Publié le 13 août 2020 es proches attendent la libération de manifestants détenus à la prison d’Okrestina, à Minsk, le 12 août. AP
Dans la soirée du 10 août, Nikita Telyzhenko, journaliste pour le média russe Znak.com, est arrêté à Minsk juste avant une manifestation contre la réélection contestée de l’autocrate Alexandre Loukachenko, le 9 août. Libéré le 11 août aux alentours de minuit, le journaliste raconte ce qu’il a enduré. Il décrit les coups, les humiliations et la douleur subis au poste de police du district de Moskovski de Minsk, puis dans la prison de Jodino dans la banlieue de la capitale biélorusse, aux portes de l’Europe. « Le Soir » et « Le Monde » publient la traduction française de son texte, avec l’aimable accord de Znak.com.

J’ai été interpellé le 10 août, alors que tout Minsk s’apprêtait à se rendre à la deuxième manifestation contre les résultats de l’élection présidentielle en Biélorussie, rue Nemiga. Des véhicules blindés et des camions étaient déjà sur place. Il y avait beaucoup de soldats, d’OMON [les forces spéciales biélorusses antiémeutes] et de policiers dissimulés dans les passages souterrains et entre les maisons.

Près de l’arrêt « Palais des sports », j’ai constaté que tous ceux qui descendaient du bus étaient appréhendés par la police et jetés dans un fourgon. J’ai pris quelques photos avec mon téléphone et j’ai commencé à écrire à la rédaction pour raconter ce que j’avais vu de ces premières arrestations. Une camionnette s’est approchée. Des policiers en équipement anti-émeutes sont sortis du véhicule. Ils ont couru vers moi, en me demandant ce que je faisais là. J’ai compris qu’ils cherchaient à intercepter des « coordinateurs d’action », qui communiquent sur la messagerie Telegram pour s’échanger des informations entre manifestants sur les déplacements des forces de l’ordre.

« Vous n’êtes pas interpellé »
Ils ont dû penser que j’étais l’un d’eux. Je leur ai dit : « Je n’ai même pas Telegram installé sur mon téléphone, je suis en train d’envoyer des SMS, je suis journaliste, j’écris à ma rédaction. » Ils ont pris mon téléphone, ont lu mes messages et m’ont mis dans leur voiture. Je leur ai dit que je n’avais rien enfreint, que je ne participais pas à la protestation, que j’étais journaliste. La seule réponse que j’ai obtenue fut : « Assieds-toi, nos supérieurs vont arriver et on verra ça. »

Bientôt, une autre camionnette, transformée en fourgon de police, est arrivée. Ils m’ont jeté dedans. J’ai demandé à ce qu’on me rende mon téléphone afin d’informer ma rédaction du fait que j’avais été interpellé.

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En Biélorussie, « ils tirent sur les gens comme sur des canards »
Depuis la présidentielle, les affrontements entre forces de l’ordre et manifestants se multiplient. La communauté internationale semble désormais se préoccuper du sort des citoyens de l’ex-pays de l’empire soviétique.

Publié le 13 août 2020


C’est donc bien d’une guerre qu’il s’agit. Celle que mène Alexandre Loukachenko, le chef d’Etat biélorusse, contre son peuple. Mercredi 12 août, le ministère de l’intérieur a reconnu un tir par arme à feu sur un manifestant.

Selon les autorités biélorusses, la scène s’est déroulée à Brest, dans l’ouest du pays, au cours de la nuit précédente. « Un groupe de citoyens agressifs armés de barres de métal a attaqué des agents de la police », a déclaré la porte-parole du ministère de l’intérieur, Olga Chemodanova, dans un communiqué. « Des armes à feu ont été utilisées pour protéger la vie et la santé des employés » des forces de l’ordre, a-t-elle ajouté. Aucune information n’a été donnée sur la victime. Selon le site Radio Svoboda, des balles en caoutchouc et plusieurs douilles ont été retrouvées sur les lieux d’affrontements entre manifestants et policiers antiémeute ce soir-là, et l’une d’elles correspondrait aux cartouches souvent utilisées pour les kalachnikovs.

Pour les manifestants, un nouveau point de bascule a été franchi, confirmant qu’Alexandre Loukachenko, autocrate qui règne sur le pays depuis plus d’un quart de siècle, s’accrochera au pouvoir, quoi qu’il en coûte. « Il n’a aucune limite, affirme le chercheur biélorusse Tadeusz Gizcan. C’est une guerre. » Mercredi soir, les autorités biélorusses ont annoncé la mort d’un manifestant interpellé lors d’un rassemblement. Il s’agit du deuxième décès officiellement recensé depuis dimanche. « Pars, avant qu’il ne soit trop tard, avant que tu n’aies plongé les gens dans un terrible abîme, dans le gouffre d’une guerre civile ! Pars ! », a lancé la Prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch, s’adressant mercredi au président, dans une interview pour Radio Free Europe.

Falsifications massives du scrutin
Les manifestants affrontent le dictateur depuis le 9 août et l’annonce du résultat de l’élection présidentielle, qui a offert un sixième triomphe à Loukachenko avec 80 % des suffrages. Un scrutin frauduleux, selon eux ; ils désignent Svetlana Tsikhanovskaïa comme la véritable gagnante. Cette modeste femme au foyer, qui s’était présentée pour remplacer son mari emprisonné, a dû fuir le pays mardi après avoir été menacée par les autorités. Pendant la campagne, elle avait su fédérer toutes les voix de l’opposition à Loukachenko en ne revendiquant rien d’autre que l’organisation d’élections libres et la libération des prisonniers politiques.

Mercredi, l’enregistrement d’une discussion au sein d’un bureau de vote de la ville de Vitebsk, au nord-est du pays, a confirmé les falsifications massives du scrutin. Au sein de cette circonscription, Svetlana Tsikhanovskaïa était arrivée en tête après le comptage des bulletins. « Bon, dites-moi alors, comment c’est arrivé ? », interroge un représentant de l’administration, qui réclame un entretien à huis clos avec les représentants de la commission électorale locale. « Eh bien, nous avons compté les bulletins, voilà ce qui s’est passé », lui répond l’un eux. « Changez le protocole et changez radicalement les chiffres entre le 3e [Alexandre Loukachenko] et le 4e candidat [Svetlana Tsikhanovskaïa]. Je suis prêt à accepter qu’un nombre important de personnes aient voté Tsikhanovskaïa (…). Vous êtes merveilleux. Vous êtes une équipe. Vous avez donné votre opinion et pour cela je vous respecte. Mais nous devons faire les choses différemment », explique le responsable de l’administration.

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@boublil92 : Tu n'as pas perdu ton temps depuis ce matin :D
On est dimanche, tu fais pas de sport ? !

Voici des nouvelles fraîches :
Le scrutin du 9 août a été remporté à 80,1% par le président sortant Alexandre Loukachenko, contre 10,1% des suffrages pour la candidate de l’opposition, selon les chiffres de la Commission électorale centrale contestés par l’opposition. De nombreuses manifestations ont suivi l’annonce des résultats.

De plus, elle a fait savoir, le 21 août, qu’elle n’envisageait pas de se représenter à la présidence en cas de nouvelle élection.
Svetlana Tikhanovskaïa a quitté la Biélorussie le 11 août et se trouve actuellement en Lituanie, où elle a notamment rencontré le philosophe français Bernard-Henri Lévy. ( Eh oui, encore lui :D)


Si on veut savoir où on va, il est nécessaire de connaître notre histoire (ou lorsque regarder dans le rétroviseur, permet de voir ce qui s’en vient). Dans le contexte actuel, je tourne mon regard vers l’Ukraine, ancien « Royaume de Khazarie ». Aujourd’hui l’Ukraine, pays ruiné, failli et totalement « instrumentalisé », à des fins de vengeance aussi obsessionnelle qu’impitoyable, envers tout ce qui est Russe. Les Khazars ayant été chassés de leur royaume par le Tsar de Russie, de concert avec d’autres pays limitrophes, tous témoins concernés et non moins consternés par les multiples exactions commises par le royaume impie, satané.
« Back to the future »… je te propose donc un voyage à rebours, dans le temps long:https://levigilant.com/Khazars_Israel/khazars_israel.htm
Les Khazars (Mafia Khazar) de retour aux origines, suite à l’euromaidan machiavéliquement planifié. Suite…Coup d’État, ruine et rachat par les oligarques:

Tiens-tiens-tiens… voilà que les « faux-juifs » jettent l’éponge et reconnaissent qu’ils ne sont pas des sémites, envisageant dorénavant un retour aux racines:https://www.europeanfreepress.com/l...secret-plan-for-reverse-migration-to-ukraine/
Dès lors, ils revendiquent leurs territoires ancestraux… et procèdent insidieusement à l’encerclement de la Russie, afin d’assouvir leur séculaire et inextinguible soif de vengeance:La Bête avance a petits pas: https://www.lapresse.ca/internation...nsfert-de-troupes-d-allemagne-vers-la-pologne

Pour terminer, si tu le veut bien, observe attentivement la carte de cette région et tu seras à même de constater que quelque se développe, ressemblant ni plus ni moins à une tentative de « mise-en-étau » de la Russie tant honnie!
 
L’ UE a réalisé l’union des financiers mais les peuples n’ont pas disparu malgré tous les efforts pour les éliminer : on revient à une situation où l’Autriche-Hongrie dominait l’Europe et où les conflits se généralisaient en alliances diverses et se terminaient par le partage de la Pologne.
On voit que celle-ci retrouve sa tendance à vouloir rogner sur ses frontières / Elle devrait revoir son Histoire sans distorsions nationalistes.

Je partage ici des extraits d'un texte publié par Adomas Abromaitis.

Le Secrétaire d’État Michael Pompeo et le Ministre polonais de la Défense Mariusz Blaszczak ont signé un Accord de Coopération Renforcée en matière de Défense (EDCA) récemment négocié le 14 août à Varsovie. Cet accord complète un accord existant sur le statut des forces de l’OTAN, et il permet également aux forces américaines d’avoir accès à des installations militaires supplémentaires en Pologne.

Environ 4 500 soldats américains sont actuellement basés en Pologne et environ 1 000 autres viendront s’y ajouter, comme les deux pays l’ont convenu et annoncé l’année dernière.

Une position politique et militaire forte en Europe permettra à la Pologne d’obtenir à l’avenir de grandes sommes d’argent de l’UE et de l’OTAN. En même temps, Varsovie tente d’actualiser la mémoire historique afin de former son propre centre d’influence politique.



La Lituanie a toujours été l’un des intérêts géopolitiques de la Pologne. Cet intérêt est donc très pragmatique.

La Pologne a de vieilles revendications territoriales contre la Lituanie. En 1922-1939, une partie importante du territoire de la Lituanie moderne, dont sa capitale Vilnius, faisait partie de la Pologne. Et la Pologne ne renonce pas encore à l’idée de la récupérer. Les autorités polonaises ont instauré de telles conditions, que la Lituanie dépendra de la Pologne politiquement et même militairement. La dernière étape de ce processus pourrait être la fusion des territoires lituaniens sous prétexte d’unir les efforts contre la Russie. Varsovie peut à tout moment intensifier ces discussions qui conduiront à la fusion d’une partie du territoire lituanien avec la Pologne.

Ainsi, la Pologne considère la Lituanie comme un outil pour satisfaire ses intérêts nationaux. Varsovie a probablement l’intention de créer un nouveau type de Commonwealth polono-lituanien, dans lequel la Pologne jouerait un rôle de premier plan.

Le Commonwealth polono-lituanien du XVIe siècle – officiellement la Couronne du Royaume de Pologne et du Grand-Duché de Lituanie et, après 1791, le Commonwealth de Pologne – était un pays et une bi-fédération de Pologne et de Lituanie, qui comprenait également les territoires contestés de l’actuelle Biélorussie. Les autorités polonaises ont probablement décidé que le temps était venu de rétablir le Commonwealth polono-lituanien sous la domination polonaise. Et les responsables lituaniens font semblant de ne pas remarquer l’objectif de la Pologne. Vilnius essaie seulement de trouver des partenaires qui l’aideront à obtenir le soutien financier et militaire des États-Unis et un statut d’allié américain. Ainsi, la Pologne poursuit des objectifs de grande envergure, alors que la Lituanie n’en fixe que des modestes et sacrifie son avenir. L’hostilité croissante entre la Lituanie et la Pologne, en particulier sur le territoire de Vilna, les maintiendra en alerte. Et pourtant, aujourd’hui, la principale question en jeu peut être rouverte à tout moment.

La Pologne, en tant que leader de la nouvelle structure, pourrait dicter sa volonté et interférer dans tout processus politique dans ces pays. Il est intéressant de noter que la Pologne a également des revendications territoriales sur l’Ukraine et même sur la Biélorussie. Une partie des territoires de la Biélorussie a également été sous juridiction polonaise pendant un certain temps. Aujourd’hui, les États membres de l’UE, dont la Pologne et la Lituanie, tentent d’être des éducateurs pour la Biélorussie. Il est évident que les autorités biélorusses considèrent les déclarations instructives comme une ingérence dans les affaires intérieures. La pression exercée sur Minsk dans des conditions modernes pourrait inciter la Russie voisine à déployer des troupes sur le territoire biélorusse. Dans ce cas, les plans de la Pologne pour restaurer les frontières « historiques » pourraient provoquer un conflit militaire entre l’Est et l’Ouest. Et la Lituanie pourrait devenir une victime des ambitions de la Pologne.

Comme le montre l’expérience historique, l’ingérence dans les affaires intérieures conduit souvent à un conflit militaire ou au chaos. La Lituanie doit donc être en alerte tout en faisant totalement confiance à la Pologne. Suite au départ des citoyens pour travailler en Pologne, la Lituanie pourrait également perdre une partie de ses territoires.

Il ne reste plus à l’Empire qu’ à trouver la marionnette polonaise qui remplacera Adoph et on est reparti comme en 40…
 
Je ne connais pas Claire Gatinois Journaliste au Monde, et qui a posté cet article :


Mais en consultant ses publications dans le Monde,


je suis tombé sur pas mal d'articles propagandistes anti Russie, comme par exemple celui là,
article mensonger où le conditionnel n'a même pas droit d'exister dans son récit.

Ajoutons à cela le fait que le Monde, ou plutôt l'Immonde, journal contrôlé par l'homme d'affaires Xavier Niel qui est son nouveau propriétaire et qui bénéficie de subventions de la part de l'État français.

Xavier Niel, le geek opportuniste a débuté dans le Minitel rose, il s'est associé à deux gérants de sex-shop strasbourgeois, et a été mis en examen et placé en détention provisoire à la prison de la Santé (Paris) le 28 mai 2004 pendant un mois pour proxénétisme aggravé et recel d'abus de biens sociaux concernant un de ses « peep-shows » !

Est ce que ce journal est sérieux ???

Claire Gatinois est tellement anti Loukachenko que l’on dirait une propagandiste occidentaliste . A charge complètement . La description de la biélorussie faite par Israel Adam Shamir différait complètement .


Aujourd’hui, l’Occident est mécontent des élections présidentielles en Biélorussie. Les Biélorusses se sont obstinés à reconfirmer leur président, M. Alexandre G. Loukachenko (AGL), dans ses fonctions, et c’est lui-même un homme têtu qui refuse de vendre les actifs de son pays et d’inviter les chars de l’OTAN. Mon conseil aux dirigeants américains est de réutiliser M. Guaido, de le reconnaître comme le nouveau président du Belarus et d’en finir avec AGL !

Pourquoi prétendre que les trahisons sont différentes quand il s’agit de vendre des pays différents ? M. Guaido a prouvé son dévouement à l’Oncle Sam ; il a déjà l’expérience d’un président « reconnu » et non élu.

Vive le président biélorusse Guaido !
 
Dernière édition:
euh on va laisser de côté les Khazars, les Juifs et BHL si tu veux bien, je crois qu'ils ne sont vraiment pas essentiels au sujet :)

Les élections ont été truquées et l'un des articles que je t'ai cité l'a prouvé, la commission électorale a été corrumpue pour donner à Loukachenko un score digne d'une élection sous le communisme, de 80%.

Mais les immenses manifestations populaires montrent bien que le peuple a voulu changer de président (celui ci est au pouvoir depuis 26 ans !) et a choisi l'opposition démocratique. Le mouvement n'est pas anti russe dans la mesure où les biélorusses sont très proches des Russes, parlent russe, et ne souhaitent pas rompre les liens historiques avec la Russie. Le mouvement a été spontané aux sortir des urnes, à l'annonce du résultat truqué, et aucune intervention occidentale n'a été reportée.

La repression organisée par Lukachenko a été massive et sanglante, c'est pourquoi l'UE soutien le mouvement démocratique. Mais de là à dire qu'on paie 20.000 euro chaque manifestant, c'est complètement improbable vu les foules dans les manifs. Et Tikhanovskaia s'est réfugiée en Lituanie car elle était menacée, tout simplement, mais elle est d'accord pour être présidente si le recomptage la donne gagnante.

Ce qui est encore l'inconnue, c'est la position de Poutine: il soutient Loukachenko mais on ne sait pas encore comment.

PS: l'ex cursus sur les prétendues revendications territoriales de la Pologne à l'Est est complètement faux: la Pologne aurait pu sans doute récupérer la Galicie au moment où Poutine s'est pris la Crimée et l'ukraine de l'Est, mais elle n'a pas bougé et a au contraire montré un soutien indéfectible à Maidan et aux ukrainiens, laissant tomber les vieux ressentiments sur les massacres de Volhynie etc. Elle a la même attitude envers la Lituanie. Elle voit ces pays plutot comme un cordon sanitaire nécessaire pour la préserver de la Russie (vieil atavisme, il y a eu 4 partages de la Pologne quand même...)
 
euh on va laisser de côté les Khazars, les Juifs et BHL si tu veux bien, je crois qu'ils ne sont vraiment pas essentiels au sujet :)

Les élections ont été truquées et l'un des articles que je t'ai cité l'a prouvé, la commission électorale a été corrumpue pour donner à Loukachenko un score digne d'une élection sous le communisme, de 80%.

Mais les immenses manifestations populaires montrent bien que le peuple a voulu changer de président (celui ci est au pouvoir depuis 26 ans !) et a choisi l'opposition démocratique. Le mouvement n'est pas anti russe dans la mesure où les biélorusses sont très proches des Russes, parlent russe, et ne souhaitent pas rompre les liens historiques avec la Russie. Le mouvement a été spontané aux sortir des urnes, à l'annonce du résultat truqué, et aucune intervention occidentale n'a été reportée.

La repression organisée par Lukachenko a été massive et sanglante, c'est pourquoi l'UE soutien le mouvement démocratique. Mais de là à dire qu'on paie 20.000 euro chaque manifestant, c'est complètement improbable vu les foules dans les manifs. Et Tikhanovskaia s'est réfugiée en Lituanie car elle était menacée, tout simplement, mais elle est d'accord pour être présidente si le recomptage la donne gagnante.

Ce qui est encore l'inconnue, c'est la position de Poutine: il soutient Loukachenko mais on ne sait pas encore comment.

PS: l'ex cursus sur les prétendues revendications territoriales de la Pologne à l'Est est complètement faux: la Pologne aurait pu sans doute récupérer la Galicie au moment où Poutine s'est pris la Crimée et l'ukraine de l'Est, mais elle n'a pas bougé et a au contraire montré un soutien indéfectible à Maidan et aux ukrainiens, laissant tomber les vieux ressentiments sur les massacres de Volhynie etc. Elle a la même attitude envers la Lituanie. Elle voit ces pays plutot comme un cordon sanitaire nécessaire pour la préserver de la Russie (vieil atavisme, il y a eu 4 partages de la Pologne quand même...)
A te lire @boublil92, je n'ai pas pu m'empêcher de rire !

Comment peux-tu dire que les Khazars, les Juifs et BHL ne sont pour rien dans ce qu'ils leur arrive ?

Et donc pour toi, il n y a pas d'ingérence et que c'est une " révolution spontanée " ? :D

Tu vas me dire : que c'est un régime autoritaire !! qui fait taper ces bottes sur le bitumes ( obligations , interdictions , etc ) ?

A côté de la France la Biélorussie apparaît comme un pays démocratique !!!

Appelons un chat un chat ! L' union européenne est un regroupement composite d’états avec comme base première l’ouverture à tout vent des frontières d’Etat à Etat et ce à des fins financières ne pouvant qu’être imposées par l’oligarchie du même nom .

Je te recommande le clip de Richard Gotainer à propos de cette UE

 
" Et Tikhanovskaia s'est réfugiée en Lituanie car elle était menacée, tout simplement, mais elle est d'accord pour être présidente si le recomptage la donne gagnante. "
Tu trouves pas que c'est risible ? elle veut bien qu'on recompte ses bulletins, mais à condition qu'elle soit gagnante :D

« Macron a déclaré qu’il souhaitait assurer une médiation dans les négociations en Biélorussie. Laissez-moi y aller en premier, je ferai l’intermédiaire entre les Gilets Jaunes et Macron ». C’est par ces mots que le président biélorusse Alexandre Loukachenko a balayé, le 21 août, la proposition du président français, formulée la veille, d’une médiation européenne entre les différents acteurs de la crise en Biélorussie.

« Il faut voir la situation chez eux… Dieu nous en garde. La terreur, les Gilets Jaunes… Ils ne voient rien. Non, ils sont obsédés par la Biélorussie. Qu’ils s’occupent d’abord de leurs propres problèmes », a poursuivi le dirigeant biélorusse :




Eh oui, c'est une grande victoire pour les Gilets jaune : ils ont parvenu à focaliser l’attention du monde entier, et surtout, ils ont complètement décrédibilisé le chef du régime français qui ne pourra plus encourager les révolutions de couleur sans passer pour un idiot.
 
Dernière édition:
Svetlana doit savoir que Loukachenko a effectivement fait un score d’environ 80% et que sa représentativité ne peut guère être contestée : Se prendre une nouvelle veste n’est sans doute pas dans ses désirs les plus profonds . Quant au minus élyséen élu par moins de 25 % des français en âge de voter et qui au premier tour a fait pas tellement plus que Svetlana qu’il aille se faire foutre plutôt que de s’occuper de la Biélorussie bien mieux gouvernée que la France puisqu’elle n’a d’une part pas confiné et évité le cataclysme économique qui attend la France et dont Macron préfère se voiler la face et d’autre part passé le cap de l’épidémie avec bien moins de décès par million d’habitant .
 
Révolte biélorusse : la maturation civique d’un peuple

Le mouvement biélorusse ne ressemble à aucune des révolutions de couleur qui ont secoué l’ancien espace soviétique. Il ne défend aucun modèle occidental et ne s’oppose pas à la Russie. Il veut en finir avec un système paternaliste qui ne tolère aucune contestation.
Par Piotr Smolar Publié le 17 août 2020

Peinte en blanc-rouge-blanc, la Biélorussie a changé de visage, fleurs et drapeaux à la main. Mobilisés ou passifs, euphoriques ou inquiets, ses propres citoyens sont ébahis par cet élan collectif inouï. Dans tout le pays, le mouvement d’opposition qui avait marqué la campagne présidentielle s’est décuplé depuis les fraudes électorales massives du 9 août. Il a pris de court les autorités par son ampleur, son agilité, son courage face aux violences policières.

Le régime d’Alexandre Loukachenko se craquelle. Ses mises en scène révèlent sa fébrilité. Il prétend que l’étranger hostile conspire, que les troupes de l’OTAN approchent des frontières, alors que les capitales retiennent leur souffle, face au choc des volontés : celle d’un homme s’agrippant au pouvoir, celle d’un peuple réclamant le sien. Une dialectique si simple, une situation si inflammable. Sous une telle pression populaire, le test de loyauté dans les structures de force sera déterminant pour le président.

Changement de régime, pourrissement ou bien répression sanglante, avec le soutien muet de Moscou : nul ne peut prédire ce que nous réservent les jours à venir. Mais une vérité s’impose : ce petit pays négligé et peu connu entre l’Union européenne (UE) et la Russie connaît une mutation accélérée sans précédent depuis la chute de l’URSS en 1991. Nous – experts, diplomates, journalistes – n’avons pas su la voir venir.

Une tradition d’opposition

L’espace postsoviétique a connu de nombreuses convulsions et mouvements populaires. De la « révolution des roses » en Géorgie (2003) à celles en Ukraine (2004, puis 2014), en passant par la « révolution des tulipes » au Kirghizistan (2005), le massacre d’Andijan par l’armée ouzbèke (2005) et les rassemblements de l’opposition à Moscou, sur la place Bolotnaïa (2012) : aucun de ces précédents ne convient tout à fait pour évoquer la Biélorussie. En Ukraine par exemple, lorsque le président Ianoukovitch perdit le pouvoir début 2014 après les affrontements sur la place Maïdan, le pays se divisait déjà en deux. Une partie occidentale se disait proeuropéenne, opposée aux ingérences russes. De même, il existait un véritable pluralisme politique et médiatique.


On croyait la Biélorussie à part, en raison de son système répressif, de l’étroitesse de ses liens avec la Russie, de sa dépendance financière. Mais il existait aussi une tradition d’opposition. Il y a dix ans, au soir où Loukachenko obtenait un quatrième mandat dans un scrutin manipulé, près de 40 000 personnes sortaient dans la rue pour protester. La répression fut sévère. Aujourd’hui, l’ampleur de la mobilisation semble dépasser les capacités du ministère de l’intérieur à la juguler. Son public s’est aussi élargi, au-delà du cercle des militants classiques et des élites urbaines éclairées. Les fils de communication de la messagerie Telegram sont leur bulletin, leur relais et leur arme de séduction massive.


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Même s’il y avait fraude il aurait fallut que cette « svetlana » à la solde de la juiverie sioniste internationale (mais elle-même ne le sait pas bien-sûr à moins qu elle n’ait elle-même une grand mère ou une arrière grand mère juive ce qui est très fort à parier…) passe de 10% à au moins 50,01% soit un bond de 40% et qu’en parallèle Loukachenko passe de 80 à 49,99%. Comment une telle tricherie est-elle possible ? Les racailles juives sionistes dans leur affolement général et leur peur panique totale deviennent littéralement FOUS !
 
Face à la contestation, Loukachenko choisit la stratégie de la terre brûlée
Des foules toujours aussi immenses se sont rassemblées, dimanche, en Biélorussie pour protester contre la réélection d’Alexandre Loukachenko. Mais l’inquiétude grandit face à la volonté du régime de mettre fin aux grèves.
Par Benoît Vitkine Publié hier à 20h30,
Les opposants au régime de Loukachenko défilent vers la place de l’Indépendance, à Minsk, dimanche 23 août.
Les opposants au régime de Loukachenko défilent vers la place de l’Indépendance, à Minsk, dimanche 23 août. EVGENIY MALOLETKA / AP

A ceux qui en doutaient encore, Alexandre Loukachenko vient de le rappeler de la manière la plus démonstrative et dramatique qui soit : confronté à un mouvement de contestation sans précédent, le président biélorusse vendra chèrement sa peau, quitte à entraîner son pays dans une spirale de violences.

C’est le sens des images habilement diffusées par ses services de communication, dimanche 23 août. On y voit le chef de l’Etat atterrir en hélicoptère dans l’enceinte du palais présidentiel, à Minsk. Vêtu de noir, sanglé dans un gilet pare-balles, l’homme porte un fusil automatique bien en évidence. Son fils de 15 ans est avec lui, en uniforme militaire. Loukachenko fait quelques pas martiaux, s’enquiert : « Il ne reste plus personne, là-bas ? »

Quelques minutes plus tôt, une foule s’est approchée de sa résidence de Minsk, à l’issue de l’immense manifestation qui s’est déroulée à quelques centaines de mètres de là, place de l’Indépendance. A la vue des cordons de police, elle est restée à bonne distance, fidèle à la stratégie de non-violence qui anime le mouvement de contestation contre les fraudes massives du scrutin présidentiel du 9 août.

Le danger est inexistant, mais là n’est pas l’essentiel. Alexandre Loukachenko est un homme de spectacle et de symboles. Celui-là est évident : Viktor Ianoukovitch, son homologue ukrainien, avait fui en 2014 son palais en hélicoptère, chassé par la foule ? Lui arrive pour en découdre. Le message est aussi adressé à ses troupes, et il est inquiétant, après quelques jours de répit dans la répression.

Il s’agissait également pour le président biélorusse de faire oublier, par sa spectaculaire sortie, les images de manifestations à nouveau massives, ce dimanche. Une semaine après les derniers rassemblements, on a vu les mêmes foules, les mêmes marées humaines parées de rouge et de blanc converger vers le centre des villes biélorusses.

Les forces de l’ordre bloquent une rue lors d’une manifestation des opposants au régime de Loukachenko devant le palais de l’indépendance à Minsk, Biélorussie, dimanche 23 août.

Les forces de l’ordre bloquent une rue lors d’une manifestation des opposants au régime de Loukachenko devant le palais de l’indépendance à Minsk, Biélorussie, dimanche 23 août. VASILY FEDOSENKO / REUTERS
 
Postures de matamore
A Minsk, ils étaient au moins autant que le 16 août, entre 80 000 et 250 000 selon les estimations des médias indépendants. Des dizaines de milliers d’autres sont sorties à Brest, Grodno, Gomel, Moguilev, Vitebsk et jusque dans des villages isolés. Pour les manifestants, l’essentiel est sauf : l’essoufflement annoncé n’a pas lieu, la rage et l’énergie sont intactes.

Quelque chose a changé, pourtant, qui ne tient pas seulement à la pluie et au ciel gris. Le 16 août ressemblait à une fête nationale. Ce dimanche, on se compte avec inquiétude. Chacun l’a compris, la masse ne suffira plus à renverser l’autocrate, mais elle est au moins synonyme de sécurité. Il y a une semaine, les forces de sécurité avaient abandonné la rue. Elles sont de retour, ostensiblement. Seule la foule gigantesque l’empêche d’intervenir.

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ce sont les plus grandes manifestations populaires de l'histoire du pays.

espérons juste que cela ne finira pas en bain de sang :(
 
La Pologne et la Lituanie jouent avec le feu. Une guerre entre ces deux pays ayant ouvert l’ensemble de leurs bases militaires à l’OTAN et le Belarus n’est aucunement à exclure.

Le gouvernement polonais semble n’avoir rien appris des dures leçons de l’histoire. Son obsession à détruire la Russie est susceptible de causer une autre catastrophe mondiale et surtout un autre drame historique pour la Pologne.

Alexandre Loukachenko a toujours été droit dans ses bottes. Ses adversaires le connaissent et ce n’est point un hasard si ses ennemis ont choisi une femme pour jouer le même rôle que le pantin Juan Guaidó au Venezuela. Loukachenko n’a jamais cessé de critiquer en des termes très crus l’idéologie néolibérale et ses dérives.

 
Dernière édition:
En cas de conflit entre le Belarus d’un côté et la Pologne appuyée par les pays Baltes sous le parapluie de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, Loukachenko peut compter sur le soutien militaire rapide de la Tchétchénie de Kadirov et de légions de volontaires russes et d’autres anciennes républiques soviétiques. Moscou n’aura plus le choix cette fois que de frapper fort car son sanctuaire historique est menacé. Une éventuelle chute de Minsk entre les mains des forces du mal et des satanistes entraînera celle de Moscou. Les souvenirs des guerres Napoléoniennes et l’opération Barbarossa de 1941 commencent à remonter à la surface en Russie.
Le Belarus fait face à une révolution colorée doublée d’une guerre hybride susceptible de se transformer en un feu d’artifice nucléaire.

Les ennemis de Loukachenko sont les mêmes qui sont derrière les marionnettes presque empaillées à l’aspect surréaliste de la Convention du Parti Démocrate aux États-Unis. C’est encore les mêmes qui utilisaient les Epstein et les Maxwell pour de sales besognes de chantage visant des personnalités politiques de premier plan.

L’État profond ne se limite pas qu’aux États-Unis : c’est une sorte de gouvernement transnational souterrain informel fonctionnant en arrière-plan. Son objectif est de réduire en esclavage la race humaine à tout jamais.

L’échec en Syrie et au Venezuela donne des chances au Belarus. Le Grand Jeu a atteint la capitale de la Russie. Les jours qui viennent seront plus que fascinants.

source : https://strategika51.org
 
BH-Heil a déjà rencontré Tikhanovskaia en Lituanie, cet oiseau de malheur est en service commandé pour la juiverie internationale mondialiste qui a pour mission la destruction des nations et le nouvel ordre mondial.

Mais la partie va être corsée sachant que Poutine ne laissera pas faire, car cela se passe à sa frontière et ces mondialistes veulent atteindre la Russie indirectement.
 
BH-Heil a déjà rencontré Tikhanovskaia en Lituanie, cet oiseau de malheur est en service commandé pour la juiverie internationale mondialiste qui a pour mission la destruction des nations et le nouvel ordre mondial.

Mais la partie va être corsée sachant que Poutine ne laissera pas faire, car cela se passe à sa frontière et ces mondialistes veulent atteindre la Russie indirectement.
Rien n'est moins sûr
Poutine fait aussi partie du clan des satanistes sionistes.
 
Rien n'est moins sûr
Poutine fait aussi partie du clan des satanistes sionistes.
Quand il s'agit de la Sainte Russie, Poutine ne rigole pas !
Pendant ce temps là, nos médias font du bon boulot informatif, comme en Syrie et en Libye en 2011, comme en Ukraine en 2014. On attendant les éternels commis voyageurs du désastre : BHL, Kouchner, Raphaël Glucksman, et autres employés de Soros.
 
Son obsession à détruire la Russie est susceptible de causer une autre catastrophe mondiale

Euh il y a eu 4 partages de la Pologne au cours de l'histoire et à chaque fois c'est la Russie qui a pris le plus gros morceau.
le dernier était le pacte germano-soviétique où Hitler et staline se sont partagés la Pologne.

Alors c'est la Pologne qui veut détruire la Russie ? :eek:
 
Vive Loukachenko !
A mort le sionisme!

pas compris le rapport entre les deux ? :confused:

Rien n'est moins sûr
Poutine fait aussi partie du clan des satanistes sionistes.

Euh alors si Poutine fait partie des sionistes, les sionistes sont du côté du pouvoir ET du côté de l'opposition ?:rolleyes:

Satanés sionistes, ils n'ont pas assez à faire en israel, faut qu'ils se mèlent de la biélorussie ? :D:rolleyes:
 
pas compris le rapport entre les deux ? :confused:



Euh alors si Poutine fait partie des sionistes, les sionistes sont du côté du pouvoir ET du côté de l'opposition ?:rolleyes:

Satanés sionistes, ils n'ont pas assez à faire en israel, faut qu'ils se mèlent de la biélorussie ? :D:rolleyes:
Poutine a fermé les yeux pour l'Iraq
En abandonnant Saddam aux sionistes

Il a fermé les yeux pour la syrie.
Idem.

Il prend sa part du gâteau en dansant avec sion,et parfois en lui marchant sur les pieds.

C'est un f.d.p pragmatique.
 
Poutine a fermé les yeux pour l'Iraq
En abandonnant Saddam aux sionistes

Il a fermé les yeux pour la syrie.
Idem.

Il prend sa part du gâteau en dansant avec sion,et parfois en lui marchant sur les pieds.

C'est un f.d.p pragmatique.

Juste un petit rappel ... pour l'Irak, Poutine n'y est pour rien. faut le reprocher à Eltsine qui non seulement a baissé la garde, mais a détruit la Russie avec des oligarques juifs comme complices.
La seule chose positive qu'a fait Eltsine, c'est qu'il nous a légué Poutine.

Par contre en Syrie, on peut lui reprocher d'être arrivé en retard, et d'avoir ménagé Israel à plusieurs reprises au moment où les représailles s’imposaient !
Mais aujourd'hui, il a envoyé un message fort face aux impérialistes otano-sionistes qui lorgnent sur le Liban.


N oublions pas que la Russie a une base navale importante à Tartous non loin de Beyrouth
Ma Russie envoie toujours des messages explicites avant de dégainer, aux ennemis de les comprendre
 
Juste un petit rappel ... pour l'Irak, Poutine n'y est pour rien. faut le reprocher à Eltsine qui non seulement a baissé la garde, mais a détruit la Russie avec des oligarques juifs comme complices.
La seule chose positive qu'a fait Eltsine, c'est qu'il nous a légué Poutine.

Par contre en Syrie, on peut lui reprocher d'être arrivé en retard, et d'avoir ménagé Israel à plusieurs reprises au moment où les représailles s’imposaient !
Mais aujourd'hui, il a envoyé un message fort face aux impérialistes otano-sionistes qui lorgnent sur le Liban.


N oublions pas que la Russie a une base navale importante à Tartous non loin de Beyrouth
Ma Russie envoie toujours des messages explicites avant de dégainer, aux ennemis de les comprendre
Poutine est le poulain de Eltsine,des produits de la russie post-sovietique.
Comme avec les US, pour les russes aussi il n'y a pas d'amis pas d'ennemis , il y a des intérêts.
 
Euh il y a eu 4 partages de la Pologne au cours de l'histoire et à chaque fois c'est la Russie qui a pris le plus gros morceau.
le dernier était le pacte germano-soviétique où Hitler et staline se sont partagés la Pologne.

Alors c'est la Pologne qui veut détruire la Russie ? :eek:
Les Polonais oublient toujours, lorsqu’ils gesticulent en direction de la Russie, qu’ils ont dans leur dos les Allemands, qui n’oublient pas non plus qu’une bonne partie de la Pologne faisait partie, jusqu’en 1918, de la Prusse ! Personne ne se rappelle les hurlements des Allemands contre le Traité de Versailles. Comme je l’ai déjà dit, les Allemands ont commencé, dès 1990 à racheter les terres de leurs ancêtres en Pologne de l’ouest et du nord, ainsi que dans les Pays Baltes; les « barons baltes » étaient des Allemands. A qui profitera, à terme, ce jeu de billard à multiples bandes ?
 
Poutine est le poulain de Eltsine,des produits de la russie post-sovietique.
Comme avec les US, pour les russes aussi il n'y a pas d'amis pas d'ennemis , il y a des intérêts.
L'enjeu actuel, c'est la mondialisation :
Le grand échiquier ! Non pas celui de Jacques Chancel, mais celui de Vladimir Poutine ! L’ours à ouvert le deuxième oeil ! Il n’est pas impossible qu’une grande opération de nettoyage soit en cour au M.O. Or le fait de positionner de tels missiles à Cuba est tout sauf innocent. C’est une façon de tenir les Américano-Sioniste par les ********. Si il vous prenait l’idée de nous attaquer en représaille, votre côte ouest sera rayée de la carte définitivement. Mais c’est peut-être pas de cela dont il s’agit ?
 
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