L’Onu change sa version sur l’attaque contre l’école de l’UNRWA
[Mardi 02/03/2009 18:45]
Le mois dernier, Tsahal bombardait une école de l’UNRWA, dans la bande de Gaza, à partir de laquelle des roquettes avaient été tirées en direction des agglomérations du sud d’Israël. A l’époque, cette attaque avait suscité un concert de protestations dans le monde entier et Tsahal avait été accusé d’avoir tué des civils réfugiés dans le bâtiment.
A présent, avec un certain retard, l’Onu a changé sa version des faits en indiquant qu’en fait, les 42 Palestiniens qui ont trouvé la mort ne se trouvaient pas à l’intérieur de l’école.
Dans un communiqué publié lundi, le coordonateur humanitaire de l’ONU, Maxwell Gaylard, a indiqué que contrairement à l’annonce précédente, datant du 7 janvier dernier, “le bombardement, et toutes les pertes qui s’en étaient suivies, avaient eu lieu à l’extérieur de l’établissement scolaire et non à l’intérieur”.
Cette mise au point a son importance : il est possible que la distance entre la source des tirs décelés par Tsahal et le lieu de la chute des obus soit plus réduite que ce qu’on pensait au départ. Par ailleurs, cela permettrait de réfuter les allégations contre Israël selon lesquelles Tsahal aurait atteint des civils qui cherchaient refuge dans l’école de l’Onu. Toutefois, les Nations unies ne sont pas revenues sur le nombre des morts et sur le fait qu’une partie d’entre eux étaient “des civils qui s’étaient abrités dans le bâtiment de l’Onu”.
Les services de sécurité israéliens, de leur côté, émettent toujours des doutes sur cette interprétation des faits et soupçonnent le Hamas d’avoir mis en scène ces événements pour les médias. D’ailleurs, il y a quelques jours à peine, un reporter étranger séjournant à Gaza aurait déclaré que personne n’avait été tué dans les tirs d’obus de mortier sur cette école. En Israël, on pense que les Palestiniens ont présenté devant les médias, après l’attaque, les cadavres de civils ayant trouvé la mort dans d’autres bombardements de Tsahal.