Bonjour je suis une jeune femme à qui l'on a dignostiqué un cancer du col de l'uterus il y a quelques temps, j'ai donc fais toute une batterie de premiers examens, et une première intervention chirurgicale (conisation).
Vendredi en fin d'après midi ma gynéco m'appelle pour me dire que les résutats sont vraiment pas bon et que les cellules cancereuses atteignaient l'utérus (ils n'ont pu retirer qu'un bout du col car les cellules sont dispersées à plusieurs endroits), et que je devais venir lundi pour parler de la suite du traitement (chimio, hysterectomie...). Je reconnais avoir été agressive avec elle au téléphone, pourquoi je sais pas trop.
Depuis je pense serieusement à laisser tomber et ne pas suivre les traitements. Ca doit vous surprendre? et bien c'est normal car vous ne savait pas toute mon histoire, en gros j'ai jamais aimé la vie, je déteste vivre et depuis mon enfance je ne pense (et ai éssayé à plusieurs reprises) qu'à mourir.
Il y a un an j'ai fait une très grosse tentative de suicide en voiture. Je suis restée longtemps à l'hopital et j'ai dis à tout le monde que je m'étais endormie au volant, surtout que tous les psy du coin, l'hopital et la police font partie de mon milieu professionel (et donc pas envie que ça se sache au niveau pro).
J'étais en rage de m'être réveillée à l'hopital, d'etre encore là! Les gens soulignés tant la chance que j'avais d'être "sortie par une bonne porte" et que "Dieu m'a épargné pour accomplir de belles choses" pffffffff je pensais surtout qu'Il me le faisait payer et me réservé un sort un bien pire...
Donc me voilà un an plus tard avec ce cancer, n'est ce pas ironique?
Je vois pas pourquoi je me battrai pour vivre alors que je mettais tant d'énergie à me flinguer. Et je me dis que ça serait pour moi l'occasion de mourir dignement (et que ma famille etc ne disent pas "la pauvre elle était folle"). Et le truc positif aussi c'est qu'en sachant que mon temps est compté j'apprendrais peut être à apprécier la vie.
Je n'ai pas dit à mon mari que j'avais un cancer, je ne sais pas vraiment pourquoi... ce qui est sure c'est que je n'en ressens pas le besoin de lui dire. J'en ai parlé vaguement à ma mère en minimisant aux maximum et sans employé le terme "cancer", j'ai très vite regrétté lui avoir dit, elle m'a accablé en disant que c'était parceque mon alimentation n'était pas saine, parceque j'ai mit un contraceptif qui m'a rendu malade, et que j'aurais du l'écouter et faire une fille comme elle me l'a demandé et que maintenant c'était peut etre trop tard! Mais je ne lui en veut pas à ma mère, elle est comme ça, elle ne sait pas y faire.
Bon voilà je ne m'attends pas à ce que vous m'approuviez. Juste parler de ce cancer parceque meme si j'hesite à suivre les traitements, je ne veux pas pour autant l'occulter et faire comme s'il existait pas. Parler à des femmes qui en sont malheureusement malade, pour échanger notament sur les symptomes et la douleur qui en découle.
J'espère que mes propos n'heurteront pas toutes celles qui se battent pour se soigner car je leur souhaite du plus profond de mon coeur la voie de la guerison.
Vendredi en fin d'après midi ma gynéco m'appelle pour me dire que les résutats sont vraiment pas bon et que les cellules cancereuses atteignaient l'utérus (ils n'ont pu retirer qu'un bout du col car les cellules sont dispersées à plusieurs endroits), et que je devais venir lundi pour parler de la suite du traitement (chimio, hysterectomie...). Je reconnais avoir été agressive avec elle au téléphone, pourquoi je sais pas trop.
Depuis je pense serieusement à laisser tomber et ne pas suivre les traitements. Ca doit vous surprendre? et bien c'est normal car vous ne savait pas toute mon histoire, en gros j'ai jamais aimé la vie, je déteste vivre et depuis mon enfance je ne pense (et ai éssayé à plusieurs reprises) qu'à mourir.
Il y a un an j'ai fait une très grosse tentative de suicide en voiture. Je suis restée longtemps à l'hopital et j'ai dis à tout le monde que je m'étais endormie au volant, surtout que tous les psy du coin, l'hopital et la police font partie de mon milieu professionel (et donc pas envie que ça se sache au niveau pro).
J'étais en rage de m'être réveillée à l'hopital, d'etre encore là! Les gens soulignés tant la chance que j'avais d'être "sortie par une bonne porte" et que "Dieu m'a épargné pour accomplir de belles choses" pffffffff je pensais surtout qu'Il me le faisait payer et me réservé un sort un bien pire...
Donc me voilà un an plus tard avec ce cancer, n'est ce pas ironique?
Je vois pas pourquoi je me battrai pour vivre alors que je mettais tant d'énergie à me flinguer. Et je me dis que ça serait pour moi l'occasion de mourir dignement (et que ma famille etc ne disent pas "la pauvre elle était folle"). Et le truc positif aussi c'est qu'en sachant que mon temps est compté j'apprendrais peut être à apprécier la vie.
Je n'ai pas dit à mon mari que j'avais un cancer, je ne sais pas vraiment pourquoi... ce qui est sure c'est que je n'en ressens pas le besoin de lui dire. J'en ai parlé vaguement à ma mère en minimisant aux maximum et sans employé le terme "cancer", j'ai très vite regrétté lui avoir dit, elle m'a accablé en disant que c'était parceque mon alimentation n'était pas saine, parceque j'ai mit un contraceptif qui m'a rendu malade, et que j'aurais du l'écouter et faire une fille comme elle me l'a demandé et que maintenant c'était peut etre trop tard! Mais je ne lui en veut pas à ma mère, elle est comme ça, elle ne sait pas y faire.
Bon voilà je ne m'attends pas à ce que vous m'approuviez. Juste parler de ce cancer parceque meme si j'hesite à suivre les traitements, je ne veux pas pour autant l'occulter et faire comme s'il existait pas. Parler à des femmes qui en sont malheureusement malade, pour échanger notament sur les symptomes et la douleur qui en découle.
J'espère que mes propos n'heurteront pas toutes celles qui se battent pour se soigner car je leur souhaite du plus profond de mon coeur la voie de la guerison.