@ tous : franchement, je pensais pas que le sujet allait autant se barrer en sucette...
J'avais prévu de répondre à certains, mais ça part trop dans tous les sens...
Mon point de vue (mais je ne prétends pas avoir la vérité vraie) est que tout le monde se retranche sur ses ergots, sa "communauté" réelle ou fantasmée. Bref, les discours et comportements radicaux se développent de part et d'autres.
L'islam n'y fait pas exception, comme les autres.
Je pense qu'effectivement, depuis 5-7, les interprétations les plus rigoristes de cette religion ont le vent en poupe. J'en fais la constatation à mon petit niveau, n'étant pourtant pas directement concerné. D'autres plus directement concernés le disent également et certains dénoncent aujourd'hui la coercition exercée par ces nouveaux partisans.
Après, en fait, je m'en fiche de savoir ce en quoi croient mes concitoyens (ni en ce qu'ils votent) tant qu'ils ne me font pas suer avec, ni ne veulent me convertir ou me forcer à adopter leur comportement : je respecte le droit de chacun à croire en ce qu'il veut, je n'ai pas à respecter le contenu de sa croyance.
Quelles sont les causes ensuite ? L'article aborde le problème des efforts d'évangélisation saoudien (par l'entrisme dans les moquées, les lectures orientées - encore que dans le cas de l'exemple du libraire cité dans l'article, je comprends aussi qu'en bon commerçant, il vend les livres que ses clients lui demandent : c'est le BA ba du commerce), mais aussi le problème des amalgames qui renvoient tous les musulmans aux salafistes et qui font de l'islam un problème identitaire. Je rajouterai aussi le clientélisme de nos élus qui ont "acheté" la paix sociale en la vendant parfois à n'importe qui.
En fait, pour moi, l'islam n'est même pas une cause, c'est d'abord un argument politico-marketing agité aussi bien par ceux qui se prétendent ses partisans que par ceux qui se disent ses opposants. C'est idiot : pour moi, l'islam est religion, donc à la base un choix personnel (tu adhères ou pas, tu suis les préceptes ou pas... enfin tu fais comme tu veux, c'est ta vie... et ta mort^^). Ceux qui en profitent pour injurier des quidams et des passants ne valent pas mieux que les konnards qui traitent de singe un gars parce qu'il est noir : kif-kif dans l'intolérance.
Je pense que la plupart des Français de confession musulmane (ou, ah zut comment l'avait sorti Sarko, cette connerie-là déjà ? Ah oui : "d'apparence musulmane" parce que, dans les faits, que l'un soit musulman, chrétien, athée ou autre, on devrait s'en foutre, c'est lui que ça regarde) pensent comme moi : chacun fait ce qu'il veut tant qu'il n'emm.erde pas les autres.
Reste que je plains ceux-là en particulier : entre la coercition* de certains et les insultes racistes des autres, ils sont pris entre deux feux, et en première ligne.
* à ceux qui disent qu'ils ne ressentent pas la montée d'une certaine orthopraxie religieuse, je suis ravi pour vous. Je vous invite à prendre régulièrement mes transports quotidiens. Perso, j'ai un peu de mal à penser que ce mouvement assez important d'uniformisation des comportements manisfestant une croyance particulière et d'"uniformes" religieux (car c'est aussi cela, pas dans le sens militaire, mais dans le sens où ce courant ultra-orthodoxe impose un costume très distinctif et normé allant jusqu'à la taille réglementaire de la barbe ou du pantalon

) soit totalement fortuit. Ou bien, comme l'article se pose la question, un courant de mode...