C'est quoi etre mature ?

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D'un point de vue cognitif, la maturité c'est :

- avoir une vision nuancée des choses
- ne pas se prendre pour le centre du monde
- ne pas s'imaginer que "je" suis exceptionnel ou si spécial que ça en comparaison aux autres. À bien des égards, on peut me mettre dans certaines cases.
- reconnaître qu'il y a des gens au-dessus de moi et d'autres au-dessous. Je ne suis ni le meilleur ni le pire.
- avoir des objectifs réalistes dans la vie, à partir d'une vraie connaissance de soi et non de fantasmes de grandeur
- reconnaître son ignorance, ses erreurs et ses failles
- savoir demander de l'aide quand on a un problème trop gros pour nous ou une interrogation
- reconnaître le rôle du hasard dans les événements de la vie
- prendre conscience que nous ne sommes pas si importants pour les autres


C'est cela que les adolescents n'arrivent pas à saisir.
 
Alors, déjà, il y a maturité intellectuelle et maturité affective, qui n'évoluent absolument pas à la même vitesse, ne sont absolument pas corrélées, une grande maturité intellectuelle pouvant laisser présager une toute aussi importante maturité affective : faire un tel amalgame est une erreur fondamentale!

En effet, belle âme.

Il y a par exemple des autistes qui peuvent être très avancés en sciences, mais qui sont infantiles émotionnellement!
 
D'un point de vue cognitif, la maturité c'est :

- avoir une vision nuancée des choses
- ne pas se prendre pour le centre du monde
- ne pas s'imaginer que "je" suis exceptionnel ou si spécial que ça en comparaison aux autres. À bien des égards, on peut me mettre dans certaines cases.
- reconnaître qu'il y a des gens au-dessus de moi et d'autres au-dessous. Je ne suis ni le meilleur ni le pire.
- avoir des objectifs réalistes dans la vie, à partir d'une vraie connaissance de soi et non de fantasmes de grandeur
- reconnaître son ignorance, ses erreurs et ses failles
- savoir demander de l'aide quand on a un problème trop gros pour nous ou une interrogation
- reconnaître le rôle du hasard dans les événements de la vie
- prendre conscience que nous ne sommes pas si importants pour les autres


C'est cela que les adolescents n'arrivent pas à saisir.
j'aime beaucoup ta réponse
 
En effet, belle âme.

Il y a par exemple des autistes qui peuvent être très avancés en sciences, mais qui sont infantiles émotionnellement!

Exactement, et sans aller jusqu'à évoquer l'autisme, il y a des gens avec qui on a de belles discussions, et chez qui l'ont sent une grande profondeur intellectuelle et une réflexion poussée, et qui impressionnent tout autant par leur non-maitrise de leurs émotions, ou leurs actes qu'on qualifierait de puériles ; ça peut être très touchant comme carrément frustrant.
 
D'un point de vue cognitif, la maturité c'est :

- avoir une vision nuancée des choses
- ne pas se prendre pour le centre du monde
- ne pas s'imaginer que "je" suis exceptionnel ou si spécial que ça en comparaison aux autres. À bien des égards, on peut me mettre dans certaines cases.
- reconnaître qu'il y a des gens au-dessus de moi et d'autres au-dessous. Je ne suis ni le meilleur ni le pire.
- avoir des objectifs réalistes dans la vie, à partir d'une vraie connaissance de soi et non de fantasmes de grandeur
- reconnaître son ignorance, ses erreurs et ses failles
- savoir demander de l'aide quand on a un problème trop gros pour nous ou une interrogation
- reconnaître le rôle du hasard dans les événements de la vie
- prendre conscience que nous ne sommes pas si importants pour les autres


C'est cela que les adolescents n'arrivent pas à saisir.

Une bonne intelligence émotionnelle, en somme?
 
j'aime beaucoup ta réponse

On peut ajouter des choses à la liste.

Par exemple prendre conscience que les autres sont moins responsables de leurs fautes qu'on ne le croit - ils subissent diverses pressions, l'hérédité, leur milieu, leurs blessures passées, leurs idées erronées... - , et qu'au contraire, nous sommes sans doute plus responsables de nos fautes que nous aimerions nous l'avouer (il faut arrêter de se chercher constamment des excuses).
 
On peut ajouter des choses à la liste.

Par exemple prendre conscience que les autres sont moins responsables de leurs fautes qu'on ne le croit - ils subissent diverses pressions, l'hérédité, leur milieu, leurs blessures passées, leurs idées erronées... - , et qu'au contraire, nous sommes sans doute plus responsables de nos fautes que nous aimerions nous l'avouer (il faut arrêter de se chercher constamment des excuses).
Tu dis moins "responsables" pour les autres mais responsables pour soi ?
 
Une bonne intelligence émotionnelle, en somme?

Oui c'est vrai qu'il y a des émotions qui rentrent là-dedans.

Il faut s'avouer aussi que nos émotions et nos douleurs ne sont pas plus intenses que ceux des autres, même si sur le coup d'une contrariété on a l'impression d'être les plus malheureux du monde.
 
Tu dis moins "responsables" pour les autres mais responsables pour soi ?

Bonjour, oui car le biais naturel de l'esprit est de juger durement la conduite des autres, alors qu'on ne connaît pas toutes les circonstances de leurs actes, et au contraire ce même biais est de chercher frénétiquement des excuses et des justifications opportunes à nos propres manquements.

Bien sûr certaines personnes peuvent aussi avoir des tendances autodestructrices et s'imaginer plus mauvaises qu'elles ne le sont vraiment (cas des dépressifs par exemple, ou des personnes blessées par la vie).
 
Bonjour, oui car le biais naturel de l'esprit est de juger durement la conduite des autres, alors qu'on ne connaît pas toutes les circonstances de leurs actes, et au contraire ce même biais est de chercher frénétiquement des excuses et des justifications opportunes à nos propres manquements.

Bien sûr certaines personnes peuvent aussi avoir des tendances autodestructrices et s'imaginer plus mauvaises qu'elles ne le sont vraiment (cas des dépressifs par exemple, ou des personnes blessées par la vie).
D'accord mais vis à vis de soi, sans s'excuser on peut aussi appliquer la compréhension de paramètres que nous subissons; certes nous nous connaissons mieux qu'autrui mais il ne s'agit pas non plus selon moi d'être dur avec soi mais tolérant et mieux se connaitre pour évoluer
 
Un autre aspect de la maturité :

- Ne pas donner une interprétation systématiquement moralisante de tout ce que font les gens. Dans certains cas, les gens agissent poussés par la nécessité ou par des contraintes ou des limites ou des maladies que l'on ne soupçonne pas, et à vrai dire on ne ferait pas mieux qu'eux si on était dans une pareille situation.
 
Un autre aspect de la maturité :

- Ne pas donner une interprétation systématiquement moralisante de tout ce que font les gens. Dans certains cas, les gens agissent poussés par la nécessité ou par des contraintes ou des limites ou des maladies que l'on ne soupçonne pas, et à vrai dire on ne ferait pas mieux qu'eux si on était dans une pareille situation.
Dans l'absolu nous n'avons pas à émettre de jugement sur autrui; là où cela se complique c'est en cas d’interaction avec des personnes avec qui cela ne se passe pas bien.
 
D'accord mais vis à vis de soi, sans s'excuser on peut aussi appliquer la compréhension de paramètres que nous subissons; certes nous nous connaissons mieux qu'autrui mais il ne s'agit pas non plus selon moi d'être dur avec soi mais tolérant et mieux de connaitre pour évoluer

Oui effectivement, il faut pas non plus devenir son propre bourreau... oui bien sûr on est nous-mêmes l'objet de pressions et de contraintes, pas toujours conscientes. Simplement, je pense que pour plusieurs personnes, la tendance spontanée est plutôt de s'autojustifier que d'assumer ses fautes et sa médiocrité avec honnêteté.
 
Dans l'absolu nous n'avons pas à émettre de jugement sur autrui; là où cela se complique c'est en cas d’interaction avec des personnes avec qui cela ne se passe pas bien.

En effet!

Mais je pense aussi aux divers jugements que l'on porte facilement sur les autres groupes ethniques, les autres nations, les individus marginalisés...

Il y en a beaucoup qui sont pas très empathiques, ils ont peu de capacités (et pas toujours la volonté) de se mettre à la place des autres...
 
Oui effectivement, il faut pas non plus devenir son propre bourreau... oui bien sûr on est nous-mêmes l'objet de pressions et de contraintes, pas toujours conscientes. Simplement, je pense que pour plusieurs personnes, la tendance spontanée est plutôt de s'autojustifier que d'assumer ses fautes et sa médiocrité avec honnêteté.
Plutôt que fautes j'évoquerais erreurs et plutôt que médiocrité j’évoquerais comportement ou traits de caractère :p
L'idée sous jacente est que nous sommes censés être ou devenir maîtres de nous mêmes
 
Plutôt de fautes j'évoquerais erreurs et plutôt que médiocrité j’évoquerais comportement ou traits de caractère :p
L'idée sous jacente est que nous sommes censés être ou devenir maîtres de nous mêmes

Pourtant je fais une distinction entre les fautes et les erreurs. Je suis pas disciple de Socrate.

Les erreurs = agir de la mauvaise façon parce qu'on avait des idées erronées ou des informations trop limitées sur la situation

Les fautes = agir de la mauvaise façon par faiblesse, manque de courage ou de fermeté, ou mauvaise volonté

:)
 
Pourtant je fais une distinction entre les fautes et les erreurs. Je suis pas disciple de Socrate.

Les erreurs = agir de la mauvaise façon parce qu'on avait des idées erronées ou des informations trop limitées sur la situation

Les fautes = agir de la mauvaise façon par faiblesse, manque de courage ou de fermeté, ou mauvaise volonté

:)
Si nous subissons de manière inconsciente et subissons des pressions, nous n'avons pas toutes les informations ?
 
Si nous subissons de manière inconsciente et subissons des pressions, nous n'avons pas toutes les informations ?

Non en effet, c'est impossible de connaître tous les détails d'une situation et d'avoir des informations "démontrées". Mais à toutes fins pratiques, il suffit souvent d'avoir certaines informations clé pour prendre la décision qui s'impose. Par exemple si un employeur engage un nouvel employé qui se révèle avoir des problèmes de discipline à cause de sa dépendance à des drogues, c'est évident qu'il lui manquait une information clé au moment du processus de sélection.
 
Non en effet, c'est impossible de connaître tous les détails d'une situation et d'avoir des informations "démontrées". Mais à toutes fins pratiques, il suffit souvent d'avoir certaines informations clé pour prendre la décision qui s'impose. Par exemple si un employeur engage un nouvel employé qui se révèle avoir des problèmes de discipline à cause de sa dépendance à des drogues, c'est évident qu'il lui manquait une information clé au moment du processus de sélection.
Donc, dans le deuxième cas, selon toi, les informations sont suffisamment clefs pour agir et le fait de ne pas prendre la décision ou agir relève alors de la faute.
 
Donc, dans le deuxième cas, selon toi, les informations sont suffisamment clefs pour agir et le fait de ne pas prendre la décision ou agir relève alors de la faute.

Par exemple, toujours dans le registre de la drogue, c'est facile de savoir, en consultant des sources fiables, que la plupart des drogues sont dangereuses pour la santé. Le fait de les essayer quand même (je ne parle pas de ceux qui sont devenus dépendants), cela est une faute, à tout le moins une faute contre soi et ceux qui comptent sur nous. Il y a cependant des facteurs qui peuvent diminuer la responsabilité, comme la pression du groupe..
 
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