Coeur d'exilée

Pirouettete

杜妮娅
Quelle souffrance que de taire la mémoire de l'enfance, de taire l'amour des proches, la langue du coeur, l'authentique du rire, la beauté du mot dont on comprend tout l'essence, de la nuance que l'on décèle. Le monde entier n'est que port d'escale et le coeur reste loyal à défaut d'être fidèle. Il n'y a qu'une terre dont l'odeur manque jusqu'à pousser à la folie. Il n'y a qu'un ciel par lequel on se sent vraiment couvert. Il n'y a qu'un petit point dans la carte qui est pour l'être humain, son centre du monde.

L'exil est le lourd tribu à payer pour la curiosité de la jeunesse. Lorsque les ailes de l'insouciance craquent sous le poids de l'âge, se réveille la plume de l'histoire, pour écrire l'avenir.
 
Comment te puis-je aimer, si tu ne peux déchiffrer ma mémoire? Comment peux-tu me comprendre, si tu ne peux pas sonder la profondeur de mes racines?
 
Et toi? quel nom porte la terre que tu espères se dessiner à l'horizon, après un long voyage sur l'océan de la vie? L'as tu seulement jamais quittée?

Le nom, je te l'ai cité plus haut ...

et non , je ne l'ai jamais quitté...j'ai connu beaucoup de naufrages, j'ai été blessée, mon seul horizon c'est elle tant quelle est encore parmis nous !
 
Une mère pour moi ! le coeur de ma mère, le sourire de ma mère , ses yeux, sa douceur, sa patience , son affection, son amour, son écoute, le seul endroit au monde où je suis en PAIX.

Quand je passe de longues minutes à espionner des mères, des pères et leurs enfants, je sais qu'il est temps pour moi de revenir vers les miens, me ressourcer de leur force et de leur sagesse, pour revenir à ma vie, dans l'empire de cartes que je me suis construite.
 
Quand je passe de longues minutes à espionner des mères, des pères et leurs enfants, je sais qu'il est temps pour moi de revenir vers les miens, me ressourcer de leur force et de leur sagesse, pour revenir à ma vie, dans l'empire de cartes que je me suis construite.

Ils ont cette ce pouvoir de nous insuffler leur force, leur sagesse mais aussi leur tendresse et leur Amour ...

Je suis moi même mére...et je n'ai compris leur douleur que lorsque je suis devenue mère à mon tour !

Et l'amour que je donne à la mienne ...je le reçois ce jour en retour de mes filles !
 
Quelle souffrance que de taire la mémoire de l'enfance, de taire l'amour des proches, la langue du coeur, l'authentique du rire, la beauté du mot dont on comprend tout l'essence, de la nuance que l'on décèle. Le monde entier n'est que port d'escale et le coeur reste loyal à défaut d'être fidèle. Il n'y a qu'une terre dont l'odeur manque jusqu'à pousser à la folie. Il n'y a qu'un ciel par lequel on se sent vraiment couvert. Il n'y a qu'un petit point dans la carte qui est pour l'être humain, son centre du monde.

L'exil est le lourd tribu à payer pour la curiosité de la jeunesse. Lorsque les ailes de l'insouciance craquent sous le poids de l'âge, se réveille la plume de l'histoire, pour écrire l'avenir.

salam

je te connais personellement! mais là j'avoue que bladiciairement parlant tu me scies en deux :D

pour une fois je comprends ton post, et il est très bien écrit! franchement!

sinon 3ad 7essiti bel ghorba? :(
tu imagines ce que nos parents ont enduré? barrière de la langue, barrière de tout meme... et finalement ils sont restés!
 
Ils ont cette ce pouvoir de nous insuffler leur force, leur sagesse mais aussi leur tendresse et leur Amour ...

Je suis moi même mére...et je n'ai compris leur douleur que lorsque je suis devenue mère à mon tour !

Et l'amour que je donne à la mienne ...je le reçois ce jour en retour de mes filles !

Je te souhaite que tes filles te rendent heureuse et que tu rendes heureuse ta mère...
 
Quelle souffrance que de taire la mémoire de l'enfance, de taire l'amour des proches, la langue du coeur, l'authentique du rire, la beauté du mot dont on comprend tout l'essence, de la nuance que l'on décèle. Le monde entier n'est que port d'escale et le coeur reste loyal à défaut d'être fidèle. Il n'y a qu'une terre dont l'odeur manque jusqu'à pousser à la folie. Il n'y a qu'un ciel par lequel on se sent vraiment couvert. Il n'y a qu'un petit point dans la carte qui est pour l'être humain, son centre du monde.

L'exil est le lourd tribu à payer pour la curiosité de la jeunesse. Lorsque les ailes de l'insouciance craquent sous le poids de l'âge, se réveille la plume de l'histoire, pour écrire l'avenir.

l'essentiel est de ne pas oublier, ni s'oublier
et savoir que quelque part il y a ce petit "centre du monde" havre de paix
bon courage a toi
 
salam

je te connais personellement! mais là j'avoue que bladiciairement parlant tu me scies en deux :D

pour une fois je comprends ton post, et il est très bien écrit! franchement!

sinon 3ad 7essiti bel ghorba? : (
tu imagines ce que nos parents ont enduré? barrière de la langue, barrière de tout meme... et finalement ils sont restés!

Tu veux dire qu'avant tu ne comprenais rien à ce que j'écrivais? :D

C'est très insidieux. Je n'ai pas su y donner un nom à ses premiers symptômes. Du mal à se réveiller. Tout paraît fade. On est blasés, fatigués. On devient émotif et vulnérable. Un tantinet susceptible aussi. On se croit incompris, entouré d'inconnus. On commence à comprendre que c'est le membre fantôme qui se manifeste. Celui qu'on a arraché mais qu'on n'a pas fait disparaître.

Et oui pour les premières générations, ce devait être un cauchemard bien plus effrayant. Mais faire sa famille, planter son arbre, ça atténue. Mais ne rien avoir que sa solitude devant soi et toutes ces questions impitoyables...
 
moi j ai perdu les miens et a la fin je me sent isoles et dire ke j ai ete tres loins d eux ( distance) et aussi ( temps) et ca me scie en deux perdez pas l opportunites d avoir encore vos parents chak munintes avec eux c est l amour et l espoir ki te poussera a vivre
 
Quelle souffrance que de taire la mémoire de l'enfance, de taire l'amour des proches, la langue du coeur, l'authentique du rire, la beauté du mot dont on comprend tout l'essence, de la nuance que l'on décèle. Le monde entier n'est que port d'escale et le coeur reste loyal à défaut d'être fidèle. Il n'y a qu'une terre dont l'odeur manque jusqu'à pousser à la folie. Il n'y a qu'un ciel par lequel on se sent vraiment couvert. Il n'y a qu'un petit point dans la carte qui est pour l'être humain, son centre du monde.

L'exil est le lourd tribu à payer pour la curiosité de la jeunesse. Lorsque les ailes de l'insouciance craquent sous le poids de l'âge, se réveille la plume de l'histoire, pour écrire l'avenir.

salut :)

j'en sais rien..
dans la mesure ou j'ai vécu et souffert l'exil dans les deux sens.
par deux fois donc, pour ne pas dire trois.

rêve d'orient, rêve d'occident
retour au source et avenir
racines, et migrations de la pensée
toutes ces notions n'ont pas de sens à mes yeux, à mes seuls yeux.

donc je ne peux prétendre que j'écris ma vie sur les lignes du passé, ni sur celle d'un avenir qui se voudrait au dela des racines.
 
moi j ai perdu les miens et a la fin je me sent isoles et dire ke j ai ete tres loins d eux ( distance) et aussi ( temps) et ca me scie en deux perdez pas l opportunites d avoir encore vos parents chak munintes avec eux c est l amour et l espoir ki te poussera a vivre

Merci pour ce témoignage et ce conseil... Je veillerai à le suivre quoique ça me coûte.
 
C'est ma hantise justement...

Ne laisse pas la hantise ronger ta vie ....mon père est partie beaucoup trop tôt ...heureusement il m'avait appris à dire " je t'aime" pour me l'avoir répété des milliers de fois ....

Ma mère, celle qui m'a donnée la vie ( avec la grâce de Dieu ) est encore là mais ................... alors j'essaie de ne pas en perdre une miette.
 
salut :)

j'en sais rien..
dans la mesure ou j'ai vécu et souffert l'exil dans les deux sens.
par deux fois donc, pour ne pas dire trois.

rêve d'orient, rêve d'occident
retour au source et avenir
racines, et migrations de la pensée
toutes ces notions n'ont pas de sens à mes yeux, à mes seuls yeux.

donc je ne peux prétendre que j'écris ma vie sur les lignes du passé, ni sur celle d'un avenir qui se voudrait au dela des racines.

Et de quelle encre écris tu l'avenir?
 
Ne laisse pas la hantise ronger ta vie ....mon père est partie beaucoup trop tôt ...heureusement il m'avait appris à dire " je t'aime" pour me l'avoir répété des milliers de fois ....

Ma mère, celle qui m'a donnée la vie ( avec la grâce de Dieu ) est encore là mais ................... alors j'essaie de ne pas en perdre une miette.

Doucement sur mon coeur... Je risque de démissionner et prendre le premier avion :D
 
Et de quelle encre écris tu l'avenir?

l'encre de ses yeux....

tintin tintin tintintin :D

:rouge:

non sérieusement de ma propre encre, celle qui coule dans mes propres veines.

le seul noyau et la seule référece qui ait d'importance à mes yeux, c'est celle de ma très proche famille, au lien lâche et l'histoire ettriquée..
il n'y a rien au delà :
les Miens dans un sens large : connais pas
mon Peuple : connais pas non plus

et ce n'est pas faute d'y avoir entièrement et totalement plongé, de l'avoir adopté et de m'en être fait adopté..et d'avoir comblé un certain manque identitaire..
 
l'encre de ses yeux....

tintin tintin tintintin :D

:rouge:

non sérieusement de ma propre encre, celle qui coule dans mes propres veines.

le seul noyau et la seule référece qui ait d'importance à mes yeux, c'est celle de ma très proche famille, au lien lâche et l'histoire ettriquée..
il n'y a rien au delà :
les Miens dans un sens large : connais pas
mon Peuple : connais pas non plus

et ce n'est pas faute d'y avoir entièrement et totalement plongé, de l'avoir adopté et de m'en être fait adopté..et d'avoir comblé un certain manque identitaire..

Merci bcq ...
Tu me rassures ...j ai cru que j étais la seule, limite me faire passer pour une déséquilibrée
 
Merci bcq ...
Tu me rassures ...j ai cru que j étais la seule, limite me faire passer pour une déséquilibrée

ben t'étais ou ??

voila des lustres que l'on me flagelle par forums et topics, que j'encaisse les coups de l'arene, et les blames de la foule !

à deux, notre religion peut enfin naitre....tu seras mon premier apotre ;)
(une femme, oui, ca le fait mieux, question d'image :))
 
ben t'étais ou ??

voila des lustres que l'on me flagelle par forums et topics, que j'encaisse les coups de l'arene, et les blames de la foule !

à deux, notre religion peut enfin naitre....tu seras mon premier apotre
(une femme, oui, ca le fait mieux, question d'image :))

Ah bah si ce n est qu une question d image c est sûr y a pas mieux qu une femme :rolleyes:
 
Quelle souffrance que de taire la mémoire de l'enfance, de taire l'amour des proches, la langue du coeur, l'authentique du rire, la beauté du mot dont on comprend tout l'essence, de la nuance que l'on décèle. Le monde entier n'est que port d'escale et le coeur reste loyal à défaut d'être fidèle. Il n'y a qu'une terre dont l'odeur manque jusqu'à pousser à la folie. Il n'y a qu'un ciel par lequel on se sent vraiment couvert. Il n'y a qu'un petit point dans la carte qui est pour l'être humain, son centre du monde.

L'exil est le lourd tribu à payer pour la curiosité de la jeunesse. Lorsque les ailes de l'insouciance craquent sous le poids de l'âge, se réveille la plume de l'histoire, pour écrire l'avenir.

Tu me pousses à un racontage de life...Exercice périlleux et inhabituel pour ta haïssable "Serviteuse"...
Ma télé entonnait gentiment, dans son coin, pendant que je travaillais...J'entends qu'on parle du Maroc, de Tanger, du Nord, du Sud...Le type de reportage que je zappais lorsque je suis "là-bas"...Trop de clichés et puis ces "k7el rass", je les voyais chaque jour...Et chaque jour, je frôlais l'écoeurement...
Mais que me voilà que je quitte mon bureau et que je me plante devant la télé. Je sens le vent du Nord, les effleuves de l'océan...Je déambule dans ces rues d'Assilah, je touche de mes mains les murs rugueux bariolés...J'entends ce brouhaha incessant des villes...Je les vois ces "k7el rass", certains édentés, hirsutes, fixant la caméra avec des yeux ronds de lémuriens...
J'entends ce couple de touriste s'exclamer que Mohamed les accueille en Seigneurs, malgré ses moyens limités. Une envie de distribuer des claques monte en moi, quand je les vois applaudir face à la guess3a de couscous...Ma rage se meut légérement en pitié quand revient à ma mémoire, ces congrés ici en France, où les grands pontes de la médecine, se ruent sur les Spéculos que les grands labos leur offrent durant les pauses...Qui est donc réellement le pauvre?
Je détourne un moment mon regard, scrute le ciel à travers la balcon. Rien à y faire. A travers la petite lucarne, le ciel de "là-bas" me semble plus vaste, plus large, plus clément...Je fixe tant du regard le moindre détail pour m'expliquer mon amour viscéral de ce pays que je me rends tardivement compte que j'étais en train de pleurer...
Seul mon retour prochain m'aide à tenir. J'ai quand même une pensée pour mes compatriotes exilés ou simplement désormais Français...Baz likoum...
 
Cela je peux comprendre. D'ailleurs depuis que j'ai choisi l'exil, plusieurs années sont passées sans que les fantômes du passé ne viennent me hanter. Je ne comprenais pas ce que d'autres ressentaient: ce besoin de rentrer si souvent. Moi qui étais partie de mon plein gré, j'étais heureuse d'exister sous ces cieux étrangers. J'étais heureuse de fouler des ports aux consonances exotiques qui jadis châtouillaient mon imagination. J'ai eu la chance de connaître tellement de peuples, et de m'y reconnaitre même, de me faire adopter dans des contrées si éloignées, si différentes, et pourtant, finalement si semblables... Je réalisais mes rêves. Je volais sur les pages des livres qui accompagnèrent mon enfance et mon adolescence. Et je devenai auteur de ma vie.
Grisant...
Puis vint le besoin de construire. Une nouvelle page requière une encre qu'on peine à trouver loin de chez soi. Celle de la constance, de la sécurité, de la stabilité. Celle de savoir d'où on vient et où on va. Le sang veut reprendre ses droits. Qui suis-je? Mon passé? Ou ce que je vois? Suis-je celle qu'on aime? ou l'étrangère qu'on découvre à peine? Suis-je membre de mon clan? ou une inconnue sur le chemin de la vie? Quel choix faire? Quelle identité me convient le mieux? Ai-je besoin plus que tout de construire dans le dur? ou est ce que je ne pourrai jamais renoncer à cette liberté qui m'est si chère?
Et au centre de toutes ces questions, ceux que j'appelle les miens: ma famille. Ceux dont je veux respirer les odeurs familières. Ceux qui m'insufflent la force de leur mémoire. Ceux qui connaissent cette histoire de moi, que personne d'autre ne soupçonne. Ceux qui me manquent, tout simplement.
Et les rimes de ma langue, celle que parle mon coeur mieux qu'aucune autre. J'en ai aimé, des langues. Mais celle-là, c'est celle de mon sang. Celle de ma nature. Celle qui parle le mieux le langage de mon âme...




l'encre de ses yeux....

tintin tintin tintintin :D

:rouge:

non sérieusement de ma propre encre, celle qui coule dans mes propres veines.

le seul noyau et la seule référece qui ait d'importance à mes yeux, c'est celle de ma très proche famille, au lien lâche et l'histoire ettriquée..
il n'y a rien au delà :
les Miens dans un sens large : connais pas
mon Peuple : connais pas non plus

et ce n'est pas faute d'y avoir entièrement et totalement plongé, de l'avoir adopté et de m'en être fait adopté..et d'avoir comblé un certain manque identitaire..
 
Cela je peux comprendre. D'ailleurs depuis que j'ai choisi l'exil, plusieurs années sont passées sans que les fantômes du passé ne viennent me hanter. Je ne comprenais pas ce que d'autres ressentaient: ce besoin de rentrer si souvent. Moi qui étais partie de mon plein gré, j'étais heureuse d'exister sous ces cieux étrangers. J'étais heureuse de fouler des ports aux consonances exotiques qui jadis châtouillaient mon imagination. J'ai eu la chance de connaître tellement de peuples, et de m'y reconnaitre même, de me faire adopter dans des contrées si éloignées, si différentes, et pourtant, finalement si semblables... Je réalisais mes rêves. Je volais sur les pages des livres qui accompagnèrent mon enfance et mon adolescence. Et je devenai auteur de ma vie.
Grisant...
Puis vint le besoin de construire. Une nouvelle page requière une encre qu'on peine à trouver loin de chez soi. Celle de la constance, de la sécurité, de la stabilité. Celle de savoir d'où on vient et où on va. Le sang veut reprendre ses droits. Qui suis-je? Mon passé? Ou ce que je vois? Suis-je celle qu'on aime? ou l'étrangère qu'on découvre à peine? Suis-je membre de mon clan? ou une inconnue sur le chemin de la vie? Quel choix faire? Quelle identité me convient le mieux? Ai-je besoin plus que tout de construire dans le dur? ou est ce que je ne pourrai jamais renoncer à cette liberté qui m'est si chère?
Et au centre de toutes ces questions, ceux que j'appelle les miens: ma famille. Ceux dont je veux respirer les odeurs familières. Ceux qui m'insufflent la force de leur mémoire. Ceux qui connaissent cette histoire de moi, que personne d'autre ne soupçonne. Ceux qui me manquent, tout simplement.
Et les rimes de ma langue, celle que parle mon coeur mieux qu'aucune autre. J'en ai aimé, des langues. Mais celle-là, c'est celle de mon sang. Celle de ma nature. Celle qui parle le mieux le langage de mon âme...

Puisses tu trouver ce à quoi tu aspires, Pirouetette...

c'est déjà extraordinaire d'en faire cet analyse, et d'en extraire les besoins qui te semblent essentiels, à ta propre mémoire, qui prend sa source dans celle de tes proches, les tiens, ton peuple.
je te l'ai déjà dit, mais tu as toutes les armes et la vision pour parvenir à tes fins, même s'il faut de toute façon souffrir longueur de temps..
 
Tu me pousses à un racontage de life...Exercice périlleux et inhabituel pour ta haïssable "Serviteuse"...
Ma télé entonnait gentiment, dans son coin, pendant que je travaillais...J'entends qu'on parle du Maroc, de Tanger, du Nord, du Sud...Le type de reportage que je zappais lorsque je suis "là-bas"...Trop de clichés et puis ces "k7el rass", je les voyais chaque jour...Et chaque jour, je frôlais l'écoeurement...
Mais que me voilà que je quitte mon bureau et que je me plante devant la télé. Je sens le vent du Nord, les effleuves de l'océan...Je déambule dans ces rues d'Assilah, je touche de mes mains les murs rugueux bariolés...J'entends ce brouhaha incessant des villes...Je les vois ces "k7el rass", certains édentés, hirsutes, fixant la caméra avec des yeux ronds de lémuriens...
J'entends ce couple de touriste s'exclamer que Mohamed les accueille en Seigneurs, malgré ses moyens limités. Une envie de distribuer des claques monte en moi, quand je les vois applaudir face à la guess3a de couscous...Ma rage se meut légérement en pitié quand revient à ma mémoire, ces congrés ici en France, où les grands pontes de la médecine, se ruent sur les Spéculos que les grands labos leur offrent durant les pauses...Qui est donc réellement le pauvre?
Je détourne un moment mon regard, scrute le ciel à travers la balcon. Rien à y faire. A travers la petite lucarne, le ciel de "là-bas" me semble plus vaste, plus large, plus clément...Je fixe tant du regard le moindre détail pour m'expliquer mon amour viscéral de ce pays que je me rends tardivement compte que j'étais en train de pleurer...
Seul mon retour prochain m'aide à tenir. J'ai quand même une pensée pour mes compatriotes exilés ou simplement désormais Français...Baz likoum...

Je te souhaite un bon retour sous ce ciel généreux..
Je me demande quand même si en plein dedans, les écoeurements du passé ne referont pas surface, et le ciel de l'exil ne scintillera pas à son tour, des étoiles de l'idéal recherché. Et que nous pauvres âmes insatisfaites, resterons quelque part écartelées sur le détroit de Gibraltar...
 
Je te souhaite un bon retour sous ce ciel généreux..
Je me demande quand même si en plein dedans, les écoeurements du passé ne referont pas surface, et le ciel de l'exil ne scintillera pas à son tour, des étoiles de l'idéal recherché. Et que nous pauvres âmes insatisfaites, resterons quelque part écartelées sur le détroit de Gibraltar...

et un jour, vous comprendrez......
 
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