Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pourrait démanteler rapidement des colonies sauvages en Cisjordanie afin de bénéficier d'un soutien accru de l'administration Obama face à la menace d'un Iran nucléaire.
Cette approche nouvelle, présentée par les commentateurs en Israël comme un "virage" du Premier ministre, s'est précisée après sa récente rencontre avec le président américain Barack Obama à la Maison Blanche.
Pour prendre ce virage, M. Netanyahu a choisi de s'exprimer à huis clos devant les membres de son parti, le Likoud (droite), lundi soir.
"Il y a des sujets qui sont plus importants et plus urgents, comme la menace iranienne. Il y a des choses sur lesquelles nous devons faire des compromis (...) et c'est pourquoi je veux prendre des décisions impopulaires comme évacuer des colonies sauvages", a-t-il déclaré.
"La menace iranienne l'emporte sur tout", a ajouté le Premier ministre, dont les propos ont été rapportés mardi par le journal Yédiot Aharonot, en critiquant les membres du Likoud qui "parlent tout le temps de la colonisation et des colonies sauvages".
"La première chose à faire est d'assurer l'existence de l'Etat d'Israël", a-t-il ajouté.
Israël réclame le soutien américain au cas où la diplomatie baisserait les bras et l'Iran deviendrait nucléaire, ouvrant la voie à une option militaire contre Téhéran.
La République islamique assure vouloir poursuivre son programme nucléaire à des fins civiles, ce dont doute la grande majorité de l'opinion internationale.
Cité par le Haaretz, M. Netanyahu a aussi signalé qu'avant les dernières élections, il avait dit: "Nous respectons la loi et nous nous occuperons des colonies sauvages".
Selon le site internet Ynet du Yédiot, Israël pourrait accepter de démanteler quelque 26 colonies sauvages dans les prochaines semaines.
"Nous avons affaire à un Netanyahu post-Bureau Ovale", a ironisé Shimon Schiffer, éditorialiste au Yédiot Aharonot, notant que le Premier ministre semblait finalement "avoir ouvert les yeux".
Mais ce tournant ne semble pas faire l'unanimité au Likoud. Yuli Edelstein, ministre chargé des relations entre Israël et la Diaspora, a estimé pour l'AFP qu'il fallait "bannir tout lien" entre les colonies sauvages et l'Iran.
Danny Danon, député Likoud, a lui aussi rejeté "un parallèle entre la menace iranienne et des concessions" en Cisjordanie.
En prévision de la rencontre imminente entre le président palestinien Mahmoud Abbas et son homologue américain à Washington, le négociateur palestinien Ahmad Qoreï a lui fait valoir qu'il n'y aurait "pas de négociations sans un arrêt complet de la colonisation, y compris ce que vous appeler la +croissance naturelle+", dans les blocs de colonies existantes.
"Il n'y aura pas de négociations sans une évacuation des colonies sauvages établies depuis 2001", a-t-il insisté.
Dans ce contexte, une délégation gouvernementale israélienne devait discuter mardi à Londres avec des responsables américains du dossier nucléaire iranien et du démantèlement des colonies sauvages, a indiqué à l'AFP un haut responsable à la présidence du Conseil à Jérusalem.
Ces discussions se tiendront en prélude à la prochaine visite à Washington du ministre de la Défense Ehud Barak.
Israël s'est engagé auprès des Etats-Unis à démanteler les colonies sauvages créées après mars 2001, soit au moins 24, sans le feu vert des autorités israéliennes.
Selon le mouvement israélien anti-colonisation la Paix Maintenant, plus de 100 colonies créées illégalement en Cisjordanie ont par ailleurs finalement reçu l'aval et le soutien matériel des autorités.
Aux yeux de la communauté internationale, toutes les implantations juives créées dans les territoires occupés depuis 1967 sont illégales.
Auteur : AFP
Cette approche nouvelle, présentée par les commentateurs en Israël comme un "virage" du Premier ministre, s'est précisée après sa récente rencontre avec le président américain Barack Obama à la Maison Blanche.
Pour prendre ce virage, M. Netanyahu a choisi de s'exprimer à huis clos devant les membres de son parti, le Likoud (droite), lundi soir.
"Il y a des sujets qui sont plus importants et plus urgents, comme la menace iranienne. Il y a des choses sur lesquelles nous devons faire des compromis (...) et c'est pourquoi je veux prendre des décisions impopulaires comme évacuer des colonies sauvages", a-t-il déclaré.
"La menace iranienne l'emporte sur tout", a ajouté le Premier ministre, dont les propos ont été rapportés mardi par le journal Yédiot Aharonot, en critiquant les membres du Likoud qui "parlent tout le temps de la colonisation et des colonies sauvages".
"La première chose à faire est d'assurer l'existence de l'Etat d'Israël", a-t-il ajouté.
Israël réclame le soutien américain au cas où la diplomatie baisserait les bras et l'Iran deviendrait nucléaire, ouvrant la voie à une option militaire contre Téhéran.
La République islamique assure vouloir poursuivre son programme nucléaire à des fins civiles, ce dont doute la grande majorité de l'opinion internationale.
Cité par le Haaretz, M. Netanyahu a aussi signalé qu'avant les dernières élections, il avait dit: "Nous respectons la loi et nous nous occuperons des colonies sauvages".
Selon le site internet Ynet du Yédiot, Israël pourrait accepter de démanteler quelque 26 colonies sauvages dans les prochaines semaines.
"Nous avons affaire à un Netanyahu post-Bureau Ovale", a ironisé Shimon Schiffer, éditorialiste au Yédiot Aharonot, notant que le Premier ministre semblait finalement "avoir ouvert les yeux".
Mais ce tournant ne semble pas faire l'unanimité au Likoud. Yuli Edelstein, ministre chargé des relations entre Israël et la Diaspora, a estimé pour l'AFP qu'il fallait "bannir tout lien" entre les colonies sauvages et l'Iran.
Danny Danon, député Likoud, a lui aussi rejeté "un parallèle entre la menace iranienne et des concessions" en Cisjordanie.
En prévision de la rencontre imminente entre le président palestinien Mahmoud Abbas et son homologue américain à Washington, le négociateur palestinien Ahmad Qoreï a lui fait valoir qu'il n'y aurait "pas de négociations sans un arrêt complet de la colonisation, y compris ce que vous appeler la +croissance naturelle+", dans les blocs de colonies existantes.
"Il n'y aura pas de négociations sans une évacuation des colonies sauvages établies depuis 2001", a-t-il insisté.
Dans ce contexte, une délégation gouvernementale israélienne devait discuter mardi à Londres avec des responsables américains du dossier nucléaire iranien et du démantèlement des colonies sauvages, a indiqué à l'AFP un haut responsable à la présidence du Conseil à Jérusalem.
Ces discussions se tiendront en prélude à la prochaine visite à Washington du ministre de la Défense Ehud Barak.
Israël s'est engagé auprès des Etats-Unis à démanteler les colonies sauvages créées après mars 2001, soit au moins 24, sans le feu vert des autorités israéliennes.
Selon le mouvement israélien anti-colonisation la Paix Maintenant, plus de 100 colonies créées illégalement en Cisjordanie ont par ailleurs finalement reçu l'aval et le soutien matériel des autorités.
Aux yeux de la communauté internationale, toutes les implantations juives créées dans les territoires occupés depuis 1967 sont illégales.
Auteur : AFP