Les étudiants ont lancé des blocages simultanés du siège de la RTS à Belgrade et de la RTV à Novi Sad, le 14 avril. Si la police a évacué les manifestants devant la RTV à Novi Sad, les protestataires ont reçu des renforts à Belgrade.
Publié le : 15/04/2025 - 16:53
Banderole « Radio Télévision des étudiants » sur le bâtiment de la Radio Télévision de Serbie (RTS) alors que des étudiants et d'autres manifestants bloquent l'entrée des bureaux du radiodiffuseur public à Belgrade, le 15 avril 2025. AFP - OLIVER BUNIC
Par :RFISuivre
La manifestation éclair a été très suivie par les Belgradois, appelés sur les réseaux sociaux à rejoindre le blocage de la RTS, la télévision d'État, raconte notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy. Les étudiants qui bloquent les trois entrées principales du bâtiment, réclament que la Haute Autorité pour les médias, à l'arrêt depuis six mois, soit à nouveau instituée en Serbie.
Pris par surprise, le régime n'a pas su réagir et les programmes matinaux de la chaîne ont été retardés de plus d'une demi-heure. La police est finalement intervenue pour obliger les étudiants à libérer une porte secondaire, mais des employés de la RTS ont refusé de reprendre le travail lorsque les bousculades entre étudiants et forces de l'ordre ont eu lieu. Des employés de la télévision ont finalement rejoint les manifestants.
Ce 15 avril au matin, les étudiants ont installé deux grandes tentes et les Belgradois ont commencé à leur apporter des dons en nourriture. Les étudiants disent qu'ils ne débloqueront la RTS que lorsque le concours pour le renouvellement des membres de la Haute autorité des médias paraîtra au journal officiel, ce que le président Aleksandar Vucic a tenté jusqu'à présent d'éviter par peur de ne pouvoir contrôler la nomination des nouveaux membres.
Depuis le début des manifestations qui secouent la Serbie, vaste mouvement anti-corruption né d'un accident mortel dans la gare de Novi Sad le 1er novembre 2024, ces médias décrivent les étudiants comme des « agents de l'étranger », payés par l'opposition, architectes d'un futur « coup d'État ».
Les manifestations quasi quotidiennes, rassemblant parfois des centaines de milliers de participants dans les grandes villes, ont conduit à la démission du Premier ministre, Milos Vucevic, et à l'effondrement du gouvernement le 28 janvier 2025.
Publié le : 15/04/2025 - 16:53
Par :RFISuivre
La manifestation éclair a été très suivie par les Belgradois, appelés sur les réseaux sociaux à rejoindre le blocage de la RTS, la télévision d'État, raconte notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy. Les étudiants qui bloquent les trois entrées principales du bâtiment, réclament que la Haute Autorité pour les médias, à l'arrêt depuis six mois, soit à nouveau instituée en Serbie.
Pris par surprise, le régime n'a pas su réagir et les programmes matinaux de la chaîne ont été retardés de plus d'une demi-heure. La police est finalement intervenue pour obliger les étudiants à libérer une porte secondaire, mais des employés de la RTS ont refusé de reprendre le travail lorsque les bousculades entre étudiants et forces de l'ordre ont eu lieu. Des employés de la télévision ont finalement rejoint les manifestants.
Ce 15 avril au matin, les étudiants ont installé deux grandes tentes et les Belgradois ont commencé à leur apporter des dons en nourriture. Les étudiants disent qu'ils ne débloqueront la RTS que lorsque le concours pour le renouvellement des membres de la Haute autorité des médias paraîtra au journal officiel, ce que le président Aleksandar Vucic a tenté jusqu'à présent d'éviter par peur de ne pouvoir contrôler la nomination des nouveaux membres.
Blocage de la RTV à Novi Sad
Dans la ville de Novi Sad, les locaux de la Radio Télévision de Voïvodine (RTV) ont également été bloqués. Les étudiants accusent la chaîne publique d'ignorer leur mouvement.Depuis le début des manifestations qui secouent la Serbie, vaste mouvement anti-corruption né d'un accident mortel dans la gare de Novi Sad le 1er novembre 2024, ces médias décrivent les étudiants comme des « agents de l'étranger », payés par l'opposition, architectes d'un futur « coup d'État ».
Les manifestations quasi quotidiennes, rassemblant parfois des centaines de milliers de participants dans les grandes villes, ont conduit à la démission du Premier ministre, Milos Vucevic, et à l'effondrement du gouvernement le 28 janvier 2025.