Action AFPS Cévennes-Alès chez Darty pour le retrait des produits de Soda Club
21 mai 2010
Deux lettres, restées sans réponse, avaient été envoyées au directeur du magasin dont lune en recommandé avec avis de réception, demandant un rendez-vous. Un membre de lAFPS sest rendu au magasin pour fixer un rendez-vous directement, il a vu le directeur qui lui a déclaré quil était sensible au problème palestinien... mais quil navait pas le pouvoir de décision sur le maintien ou le retrait des produits, que ça dépendait de la direction nationale des magasins. Il avait donc transmis notre correspondance à la direction régionale de Marseille et à celle de Paris qui devraient nous répondre. Il sest opposé à ce quune distribution de tracts ait prochainement lieu devant le magasin, arguant que les conditions économiques actuelles lui imposaient de sopposer à ce qui pourrait nuire à son magasin et à son personnel...
Nayant toujours pas obtenu de rendez-vous, nous décidons de mener une action avec notre groupe pour informer la clientèle et rencontrer le directeur de Darty, ce que nous avons fait le 19 mai. Nous avons eu une discussion très courtoise avec ce responsable, discussion qui a duré environ 45 mn.
Déroulement de laction Rendez-vous à 14h devant Cora (hypermarché un peu plus loin) pour finaliser le déroulement de laction. Devant Darty se trouve déjà (avant louverture) un agent des RG !
Nous sommes une douzaine à nous rendre chez Darty, les militants déploient une banderole, des panneaux et commencent la distribution de tracts alors quune délégation de 4 personnes entre dans le magasin pour voir le directeur. Il nous accueille dans le magasin, affable, comme sil nous attendait. Il nous informe quil sest adressé à ses supérieurs (il nous lit tout léchange et nous le remet).
Nous linformons de la nature illégale et frauduleuse du produit quil commercialise, du fait quil enfreint la loi et quil est pénalement responsable pour ce quil vend dans son magasin. Il ne semble pas conscient de ce dernier point, quil réfute, insiste sur le fait quil est très sensible à la question palestinienne et sil nen tenait quà lui, il enlèverait le produit, dautant plus quil nen vend pas (0 vente en 2009 !!) mais que dune part il doit penser à ses salariés (crise économique oblige) et que Darty a une charte qui contraint de vendre les articles sélectionnés par la direction. Les directeurs de magasins de la chaîne ne sont, selon lui, pas responsables pour ce qui se passe dans les magasins.
Il approuve personnellement le fait que, sil y a violation du droit international (4e convention de Genève), de laccord dassociation UE-Israël (article 83), il nest pas correct de vendre des produits de Soda Club ; mais il a surtout été impressionné par linformation que nous lui avons fournie sur la condamnation par la Cour de Justice de lUnion Européenne de Brita GMBH, confirmant le 25 février 2010 que ce produit ne peut bénéficier des accords douaniers préférentiels conclus entre Israël et lUnion Européenne, parce que fabriqué dans un territoire occupé.
De plus, il est tout à fait conscient que ce genre dactions comme la nôtre détériore limage de lenseigne.
Le débat a tourné autour de cette question de responsabilité individuelle : il a affirmé que même sur le plan régional, il ne peut être décidé de vendre ou de ne pas vendre un produit. Nous lui rétorquons que deux magasins Darty lont pourtant enlevé de leur gamme (malheureusement nous ne pouvions lui dire exactement quels magasins).
Il téléphone avec un supérieur pour sinformer des suites à son courrier (et aux nôtres transmis à sa hiérarchie) puis nous conseille décrire directement au PDG de Darty, ce que Jean-Claude Lefort avait fait, au mois de février déjà. Il sétonne du fait que ce courrier soit resté sans réponse.
Il nous informe quil se rend le soir même à Marseille pour une réunion régionale des directeurs de Darty et pense que la question de la commercialisation des produits Soda Club y sera abordée.
Nous lavons prié de faire remonter à sa hiérarchie notre demande de mise en conformité de la commercialisation avec le droit international et la législation française en insistant sur le fait que ce que nous voulons cest le retrait de la vente du produit et non de mettre en difficulté le magasin et que nous préférons que ce problème se règle à lamiable et non pas avec lintervention de la justice.
Nous navons pas fixé de prochain rendez-vous mais lui avons promis lenvoi de documents supplémentaires et nous lavons prévenu que nous assurerons le suivi de cette affaire.
Pendant lentretien, les militants AFPS distribuent des tracts à lentrée et discutent avec les clients parmi lesquels certains se montrent particulièrement intéressés. Un journaliste du journal local, La Marseillaise, présent, prend des photos. Lagent des RG, toujours présent, prend aussi des photos.
21 mai 2010
Deux lettres, restées sans réponse, avaient été envoyées au directeur du magasin dont lune en recommandé avec avis de réception, demandant un rendez-vous. Un membre de lAFPS sest rendu au magasin pour fixer un rendez-vous directement, il a vu le directeur qui lui a déclaré quil était sensible au problème palestinien... mais quil navait pas le pouvoir de décision sur le maintien ou le retrait des produits, que ça dépendait de la direction nationale des magasins. Il avait donc transmis notre correspondance à la direction régionale de Marseille et à celle de Paris qui devraient nous répondre. Il sest opposé à ce quune distribution de tracts ait prochainement lieu devant le magasin, arguant que les conditions économiques actuelles lui imposaient de sopposer à ce qui pourrait nuire à son magasin et à son personnel...
Nayant toujours pas obtenu de rendez-vous, nous décidons de mener une action avec notre groupe pour informer la clientèle et rencontrer le directeur de Darty, ce que nous avons fait le 19 mai. Nous avons eu une discussion très courtoise avec ce responsable, discussion qui a duré environ 45 mn.
Déroulement de laction Rendez-vous à 14h devant Cora (hypermarché un peu plus loin) pour finaliser le déroulement de laction. Devant Darty se trouve déjà (avant louverture) un agent des RG !
Nous sommes une douzaine à nous rendre chez Darty, les militants déploient une banderole, des panneaux et commencent la distribution de tracts alors quune délégation de 4 personnes entre dans le magasin pour voir le directeur. Il nous accueille dans le magasin, affable, comme sil nous attendait. Il nous informe quil sest adressé à ses supérieurs (il nous lit tout léchange et nous le remet).
Nous linformons de la nature illégale et frauduleuse du produit quil commercialise, du fait quil enfreint la loi et quil est pénalement responsable pour ce quil vend dans son magasin. Il ne semble pas conscient de ce dernier point, quil réfute, insiste sur le fait quil est très sensible à la question palestinienne et sil nen tenait quà lui, il enlèverait le produit, dautant plus quil nen vend pas (0 vente en 2009 !!) mais que dune part il doit penser à ses salariés (crise économique oblige) et que Darty a une charte qui contraint de vendre les articles sélectionnés par la direction. Les directeurs de magasins de la chaîne ne sont, selon lui, pas responsables pour ce qui se passe dans les magasins.
Il approuve personnellement le fait que, sil y a violation du droit international (4e convention de Genève), de laccord dassociation UE-Israël (article 83), il nest pas correct de vendre des produits de Soda Club ; mais il a surtout été impressionné par linformation que nous lui avons fournie sur la condamnation par la Cour de Justice de lUnion Européenne de Brita GMBH, confirmant le 25 février 2010 que ce produit ne peut bénéficier des accords douaniers préférentiels conclus entre Israël et lUnion Européenne, parce que fabriqué dans un territoire occupé.
De plus, il est tout à fait conscient que ce genre dactions comme la nôtre détériore limage de lenseigne.
Le débat a tourné autour de cette question de responsabilité individuelle : il a affirmé que même sur le plan régional, il ne peut être décidé de vendre ou de ne pas vendre un produit. Nous lui rétorquons que deux magasins Darty lont pourtant enlevé de leur gamme (malheureusement nous ne pouvions lui dire exactement quels magasins).
Il téléphone avec un supérieur pour sinformer des suites à son courrier (et aux nôtres transmis à sa hiérarchie) puis nous conseille décrire directement au PDG de Darty, ce que Jean-Claude Lefort avait fait, au mois de février déjà. Il sétonne du fait que ce courrier soit resté sans réponse.
Il nous informe quil se rend le soir même à Marseille pour une réunion régionale des directeurs de Darty et pense que la question de la commercialisation des produits Soda Club y sera abordée.
Nous lavons prié de faire remonter à sa hiérarchie notre demande de mise en conformité de la commercialisation avec le droit international et la législation française en insistant sur le fait que ce que nous voulons cest le retrait de la vente du produit et non de mettre en difficulté le magasin et que nous préférons que ce problème se règle à lamiable et non pas avec lintervention de la justice.
Nous navons pas fixé de prochain rendez-vous mais lui avons promis lenvoi de documents supplémentaires et nous lavons prévenu que nous assurerons le suivi de cette affaire.
Pendant lentretien, les militants AFPS distribuent des tracts à lentrée et discutent avec les clients parmi lesquels certains se montrent particulièrement intéressés. Un journaliste du journal local, La Marseillaise, présent, prend des photos. Lagent des RG, toujours présent, prend aussi des photos.