L'identité nationale en débat: entre immigration, partage, respect et héritage
BILAN - Eric Besson a dressé un premier bilan de son débat, lancé le 2 novembre...
Il avait décidé d’éviter la polémique. Il n’a donc pas commenté les différentes attaques, à droite comme à gauche, contre son débat. Eric Besson a présenté ce lundi à la presse le premier bilan du débat sur l’identité nationale. Un bilan qu’il juge «très encourageant», estimant notamment que le débat «n’est pas focalisé sur l’immigration et l’islam», «contrairement à ce qui est suggéré à l’envi»
Pour appuyer ses propos, le ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale a accueilli à ses côtés Brice Teinturier, directeur général adjoint de l’institut TNS Sofres, qui a décortiqué 26.000 contributions laissées par les internautes sur le site du débat sur l’identité nationale.
Du repli sur soi à l’ouverture aux autres
«Droit», «histoire», «liberté» ou encore «égalité», «langue»... TNS Sofres a réalisé une analyse lexicale des contributions validées sur le site du débat sur l’identité nationale (soit environ 85% des contributions postées). Concrètement, les contributeurs ont évoqué le débat (29% du discours global), l’immigration (27%), le respect (19%), le partage (16%) et l’héritage (9%).
En se concentrant plus précisément sur les contributions, dans une analyse qualitative, l’institut a dessiné un spectre de réactions, de la fermeture, repli sur soi, à l’ouverture aux autres. L’identité nationale est ainsi vécue par certains comme l’exclusion des autres, mettant par exemple en avant l’histoire, le passé, et le droit du sang. A l’inverse, d’autres contributeurs penchent pour une identité supra-nationale, avec une identité nationale jugée «dépassée dans le contexte actuel». Place donc à l’Europe ou au sentiment d’être un «citoyen du monde».
Limite à l’analyse, les 15% de contributions modérées car hors-sujet, racistes ou non conformes à la charte, n’ont pas été prises en compte. Certaines expriment pourtant l’opinion des contributeurs...
Oriane Raffin