Des femmelettes jeunes et vieilles

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Elcondor
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Et j’en chaine …..

Comme je descendais ma montagne préférée avec mes brebis tout en jouant sur ma flûte, à l’heure où le soleil décline, voilà que je rencontre cette brave grand-mère. ( Dieu veuille revêtir de ton pardon et de ton indulgence ses ossements qui s’effritent sous la terre, et arroser le sol qui les a reçus d’une pluie de miséricorde procurant à sa tombe souffle de vie et parfums, aux prés de sidna Mohamed (sw) et tes martyrs….Amine) qui s’avança vers ma rencontre à chaque couché de soleil.,,,puis parla ainsi à mon âme : Petit-fils Elcondor! S’est souvent adressé aux femmes de village, mais il n’a jamais parlé des femmes!...Je n’ai trouvé comme réponse échappatoire que ceci : Grand-mère! Ce n’est qu’aux hommes qu’on doit parler des femmes….Peux-tu me parler des femmes à moi aussi me dit-elle, je suis assez vieille pout tout oublier aussitôt….

Voulant satisfaire le désir de la plus belle grand–mère qui peut exister sur terre, je lui ai répondu alors…grand-mère je ne sais que parler de mes brebis et de ma compagne flûte, trésor de ma solitude, la haut sur la montagne…Alors grand-mère revint à la charge, je veux t’apprendre des choses sur les femmes mais d’abord, il faut que tu me parles d’elles….

Grand-mère! Tout est énigme chez la femme, mais cette énigme a un mot. Ce mot, c’est maternité….

Pour la femme l’homme est un moyen…la fin c’est toujours l’enfant. Mais qu’est ce que la femme pour l’homme?

L’homme digne de ce nom n’aime que deux choses : le danger et le jeu…C’est pourquoi il désire la femme, le plus dangereux des jouets. Dans chaque homme, il y a un enfant qui veut jouer, lorsqu’il s’en lasse de son jouet, il le jette pour chercher un autre…L’homme qui n’en peut dominer l’enfant en lui…passe toute sa vie à courir derrière les femmes….

La femme, mieux que l’homme, comprend les enfants…Mais l’homme est enfant, plus que la femme….alors chère Grand-mère dis aux femmes de village, de tâcher de découvrir l’enfant caché dans l’homme….

La femme n’entend pas grand-chose à l’honneur. Mais son honneur, c’est d’être aimée plus qu’il en faut et de ne jamais demeurer en reste….Le fer un jour dit à l’aimant : C’est toi que j’aime par-dessus tout…tu m’attires, mais tu n’es pas assez fort pour me retenir….aimez-moi encore!

Le bonheur de l’homme, c’est de dire : je veux!

Le bonheur de la femme, c’est de pouvoir dire : Il veut!

Grand-mère! J’irai encore dire plus. Mais je préfère m’arrêter là!...J’en connais peu sur vous…..

Ainsi parla Elcondor
 
tu as raison, il faut être lucide sur l'homme.....

une fois qu'on l'est, l'homme n'aime rien plus que l'inconnu.... l'homme ne rêve que de vastes terres vierges à conquérir. Quand elles sont conquises, il s'en détourne aussitôt, que cette terre soit la plus belle des lopins qu'il peut s'octroyer, qu'elle soit la plus fertile des vallons qu'il aie grimpé, qu'elle soit le plus endurant des sillons qu'il aie foulé...rien n'y est fait....

Tout est gaspillé, tout est retourné quand c'est une terre cultivée pour son plaisir renouvellé à satiété, une terre maîtrisée et exploitée par ses propres outils emoussés au fil du geste...
Elle est déjà aride pour lui quand elle est en plein rendement...

En chaque homme sommeille (et parfois veille constamment) un Alexandre fasciné par le chemin qui parvient à l'inde plus que par la conquête de l'inde elle-même....En chaque homme sommeille un serf (et pas un paysan libre, il ne l'est pas plus que la femme) dont l'unique ressource est cette terre qui doit rendre et qu'il ne rêve pourtant qu'en jachère....L'homme a l'inconnu pour fin alors que la femme pose le connu comme commencement...

C'est ainsi...quand on l'admet en tant que femme, on est supérieure à l'homme...On sait que le seul moyen de tenir un homme est le manque, l'absence, le refus comme ces cimes qui se refusent toujours pour mieux s'élever et élever...
 
C’est encore beau ce que zinah a écrit sur les hommes, je reviendrai avec mes brebis et ma flûte…maintenant je monte ma montagne, lieu de mon inspiration…

Ainsi parla Elcondor.
 
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