Leurs épouses ouïghoures avaient disparu il y a plus d'un an dans des camps chinois destinés à combattre la radicalisation islamique: elles ont été récemment libérées mais en sont revenues transformées, selon leurs maris pakistanais qui s'avouent désemparés.
Ces femmes musulmanes originaires de la région du Xinjiang, au nombre d'une quarantaine et mariées à des négociants du Pakistan voisin, étaient internées dans le cadre d'un vaste programme controversé de déradicalisation mené par Pékin.
Elles en ont été libérées ces derniers mois à condition qu'elles démontrent leur "capacité d'adaptation à la société chinoise", par exemple en mangeant du porc ou en buvant de l'alcool, ont raconté leurs maris à l'AFP.
Près d'un million de citoyens chinois, dont des Ouïghours et des membres d'autres ethnies musulmanes, sont ou ont été détenus dans des camps de rééducation de la région, selon des experts cités par l'ONU.
La Chine assure qu'il s'agit de "centres de formation professionnelle" destinés à renforcer l'employabilité des habitants et à les éloigner de toute radicalisation islamiste.
Les maris pakistanais de ces femmes, qui réclamaient depuis des mois leur libération, estiment qu'elles ont été visées en raison de leurs liens avec le Pakistan, une république islamique.
Alors que le programme d'internement chinois fait l'objet de vives critiques dans le monde, la "majorité" de leurs épouses ont à présent été libérées, indique Faiz Ullah Faraq, un porte-parole du gouvernement de la province pakistanaise du Gilgit-Baltistan, frontalière du Xinjiang.
"Il y avait environ 43 femmes (...) et on nous a dit que la plupart d'entre elles ont été libérées", confirme l'avocat Javed Hussain. Aucune explication officielle n'a été fournie.
Toutes sont mariées à des hommes d'affaires pakistanais qui retournent chaque année dans leur pays d'origine pour renouveler leur visa ou pour faire du négoce, tandis qu'elles restent au Xinjiang.
L'AFP a pu s'entretenir avec neuf de ces maris, qui ont tous affirmé que leurs épouses avaient été libérées sous conditions et demeureraient sous observation des autorités chinoises pendant trois mois.
Durant cette période, "elles observeront sa capacité d'adaptation à la société chinoise et si elles la considèrent comme inadaptée, elle sera renvoyée", a expliqué l'un d'eux à l'AFP sous couvert d'anonymat.
Ce mari a rendu visite à sa femme au Xinjiang après sa libération en mars.
"Elle priait régulièrement mais maintenant c'est terminé, et elle a commencé à boire (de l'alcool) à l'occasion lorsqu'elle va au restaurant", relate-t-il.
Sa femme "est devenue une véritable étrangère", se plaint-il, ajoutant que lorsqu'il l'interroge sur son changement de comportement, "elle ne dit pas un mot".
Ces femmes musulmanes originaires de la région du Xinjiang, au nombre d'une quarantaine et mariées à des négociants du Pakistan voisin, étaient internées dans le cadre d'un vaste programme controversé de déradicalisation mené par Pékin.
Elles en ont été libérées ces derniers mois à condition qu'elles démontrent leur "capacité d'adaptation à la société chinoise", par exemple en mangeant du porc ou en buvant de l'alcool, ont raconté leurs maris à l'AFP.
Près d'un million de citoyens chinois, dont des Ouïghours et des membres d'autres ethnies musulmanes, sont ou ont été détenus dans des camps de rééducation de la région, selon des experts cités par l'ONU.
La Chine assure qu'il s'agit de "centres de formation professionnelle" destinés à renforcer l'employabilité des habitants et à les éloigner de toute radicalisation islamiste.
Les maris pakistanais de ces femmes, qui réclamaient depuis des mois leur libération, estiment qu'elles ont été visées en raison de leurs liens avec le Pakistan, une république islamique.
Alors que le programme d'internement chinois fait l'objet de vives critiques dans le monde, la "majorité" de leurs épouses ont à présent été libérées, indique Faiz Ullah Faraq, un porte-parole du gouvernement de la province pakistanaise du Gilgit-Baltistan, frontalière du Xinjiang.
"Il y avait environ 43 femmes (...) et on nous a dit que la plupart d'entre elles ont été libérées", confirme l'avocat Javed Hussain. Aucune explication officielle n'a été fournie.
Toutes sont mariées à des hommes d'affaires pakistanais qui retournent chaque année dans leur pays d'origine pour renouveler leur visa ou pour faire du négoce, tandis qu'elles restent au Xinjiang.
L'AFP a pu s'entretenir avec neuf de ces maris, qui ont tous affirmé que leurs épouses avaient été libérées sous conditions et demeureraient sous observation des autorités chinoises pendant trois mois.
Durant cette période, "elles observeront sa capacité d'adaptation à la société chinoise et si elles la considèrent comme inadaptée, elle sera renvoyée", a expliqué l'un d'eux à l'AFP sous couvert d'anonymat.
Ce mari a rendu visite à sa femme au Xinjiang après sa libération en mars.
"Elle priait régulièrement mais maintenant c'est terminé, et elle a commencé à boire (de l'alcool) à l'occasion lorsqu'elle va au restaurant", relate-t-il.
Sa femme "est devenue une véritable étrangère", se plaint-il, ajoutant que lorsqu'il l'interroge sur son changement de comportement, "elle ne dit pas un mot".