À partir de l’exemple de la langue arabe, cet ouvrage s’interroge sur l’interaction entre ordre économique et ordre linguistique mondial. Quelles sont les langues qui profitent de la mondialisation, quelles sont les langues qui en pâtissent ? Sur quels critères peut-on établir la hiérarchie des langues ? Les critères quantitatifs sont-ils plus opérants que les critères qualitatifs ? Est-il possible de mesurer l’influence internationale d’une langue ? Ces questions avaient animé un colloque à Aix en Provence autour de la métaphore du « Poids des Langues » (Gasquet-Cyrus & Petit Jean 2009) et une communication concernait l’arabe (Miller 2009).
2On retrouve des convergences dans ces deux publications mais l’ouvrage de M. Benrabah se distingue sur deux points. Premièrement, il est plus détaillé et documenté car il se concentre principalement sur la langue arabe. On retiendra en particulier l’insertion de textes et documents particulièrement évocateurs tels que l’apocalypse de Samuel du viiie siècle ou des extraits de manuels scolaires saoudiens. Il apporte beaucoup d’informations très utiles pour tous ceux qui veulent comprendre la situation réelle de la langue arabe aujourd’hui et plus généralement des sociétés arabophones. Il est ensuite beaucoup plus polémique. Comme dans son ouvrage précédant (Benrabah 1999), l’auteur écrit un livre engagé et sans concession. M. Benrabah ne s’en cache pas, il est un ardent critique des dérives totalitaires de nombreux pays arabophones, du conservatisme religieux et du repli nationaliste. La plupart des sources (statistiques ou rapports des organisations internationales, livres ou articles) qu’il cite pour la période contemporaine insistent sur la crise du monde arabe sur le plan culturel, politique et éducatif et renforcent ainsi les positions de l’auteur. Comme l’Égyptien Moustafa Safwan (2008), cité à de nombreuses reprises, M. Benrabah estime que l’une des causes principales de la stagnation du monde arabe est due au déni des langues vernaculaires et à l’absence d’une coupure nette entre profane et sacré.
2On retrouve des convergences dans ces deux publications mais l’ouvrage de M. Benrabah se distingue sur deux points. Premièrement, il est plus détaillé et documenté car il se concentre principalement sur la langue arabe. On retiendra en particulier l’insertion de textes et documents particulièrement évocateurs tels que l’apocalypse de Samuel du viiie siècle ou des extraits de manuels scolaires saoudiens. Il apporte beaucoup d’informations très utiles pour tous ceux qui veulent comprendre la situation réelle de la langue arabe aujourd’hui et plus généralement des sociétés arabophones. Il est ensuite beaucoup plus polémique. Comme dans son ouvrage précédant (Benrabah 1999), l’auteur écrit un livre engagé et sans concession. M. Benrabah ne s’en cache pas, il est un ardent critique des dérives totalitaires de nombreux pays arabophones, du conservatisme religieux et du repli nationaliste. La plupart des sources (statistiques ou rapports des organisations internationales, livres ou articles) qu’il cite pour la période contemporaine insistent sur la crise du monde arabe sur le plan culturel, politique et éducatif et renforcent ainsi les positions de l’auteur. Comme l’Égyptien Moustafa Safwan (2008), cité à de nombreuses reprises, M. Benrabah estime que l’une des causes principales de la stagnation du monde arabe est due au déni des langues vernaculaires et à l’absence d’une coupure nette entre profane et sacré.