Un article très intéressant, qui mérite d'être partagé !
Sur le plan géopolitique, tout semble se précipiter avant le 20 janvier, date de l’investiture officielle de Donald Trump à la Maison Blanche. Face au tempérament et à l’imprévisibilité du nouveau président américain, plusieurs États entendent jouer toutes leurs cartes et optimiser leurs gains géopolitiques dans ce dernier sprint, où tout est en apparence permis.
Sur le front ukrainien, la Russie accélère le rythme de sa progression pour obtenir un gain territorial maximal avant les prochaines négociations de paix.
En Géorgie, les pro-européens tentent leur va-tout en occupant les rues de Tbilissi et en tentant d’investir les bâtiments officiels, dans une sorte de Maïdan à la géorgienne.
En Corée du Sud, une K-drama, cette fois politique, est en train de se jouer depuis un peu moins d’une semaine. En effet, après avoir déclaré la loi martiale en invoquant la nécessité de « protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’État », le président sud-coréen a fini par rétropédaler sous la pression populaire, et se retrouve désormais menacé de destitution, voire de poursuites pour violation flagrante de la Constitution.
Enfin, et c’est le plus dangereux, la Syrie. Martyrisé depuis 2011 par une guerre civile, avec des ingérences étrangères multiples qui donnent à ce conflit un caractère de guerre mondiale localisée, le pays est à nouveau en proie à une menace de plus en plus sérieuse dans le nord-est du pays. Pourtant, le pays a connu une relative accalmie à la suite des accords conclus en octobre 2019 entre Ankara et Moscou.
En effet, le 27 novembre, des miliciens armés, qui se présentent comme «Hayat Tahrir Al-Cham», ou HTS, ont pris d’assaut la ville d’Alep à partir de leur fief à Idlib, et probablement aussi à partir du territoire turc. Issu d’une branche d’Al Nosra, ancienne ramification syrienne d’Al Qaïda, ce mouvement s’est recomposé en intégrant les fragments d’autres groupuscules terroristes comme Daesh et l’ASL.
Dirigé par Abu Mohammed al-Joulani, haut cadre d’Al Qaïda et fondateur de Jabhat Al Nosra, cette nouvelle nébuleuse entend capitaliser sur les erreurs de celles qui l’ont précédé, notamment les erreurs médiatiques et communicationnelles. Ordre a donc été donné de montrer un visage humain auprès des populations des territoires conquis, en interdisant tout pillage et toute violence. Mais comme on dit, chassez le naturel, il revient au galop, puisque depuis l’enclenchement des attaques, plusieurs vidéos montrent ces miliciens en train d’exécuter de sang-froid des soldats syriens captifs et désarmés. Des vidéos de décapitations de soldats syriens ont également été largement partagées sur Telegram.
Car pour la Turquie, cette région est considérée comme vitale, en raison de la quasi-indépendance des Kurdes de Syrie organisés politiquement à travers le Parti de l’union démocratique (PYD), et militairement sous la forme d’Unités de protection du peuple, appelées «YPG».
Sur le plan géopolitique, tout semble se précipiter avant le 20 janvier, date de l’investiture officielle de Donald Trump à la Maison Blanche. Face au tempérament et à l’imprévisibilité du nouveau président américain, plusieurs États entendent jouer toutes leurs cartes et optimiser leurs gains géopolitiques dans ce dernier sprint, où tout est en apparence permis.
Sur le front ukrainien, la Russie accélère le rythme de sa progression pour obtenir un gain territorial maximal avant les prochaines négociations de paix.
En Géorgie, les pro-européens tentent leur va-tout en occupant les rues de Tbilissi et en tentant d’investir les bâtiments officiels, dans une sorte de Maïdan à la géorgienne.
En Corée du Sud, une K-drama, cette fois politique, est en train de se jouer depuis un peu moins d’une semaine. En effet, après avoir déclaré la loi martiale en invoquant la nécessité de « protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’État », le président sud-coréen a fini par rétropédaler sous la pression populaire, et se retrouve désormais menacé de destitution, voire de poursuites pour violation flagrante de la Constitution.
Enfin, et c’est le plus dangereux, la Syrie. Martyrisé depuis 2011 par une guerre civile, avec des ingérences étrangères multiples qui donnent à ce conflit un caractère de guerre mondiale localisée, le pays est à nouveau en proie à une menace de plus en plus sérieuse dans le nord-est du pays. Pourtant, le pays a connu une relative accalmie à la suite des accords conclus en octobre 2019 entre Ankara et Moscou.
En effet, le 27 novembre, des miliciens armés, qui se présentent comme «Hayat Tahrir Al-Cham», ou HTS, ont pris d’assaut la ville d’Alep à partir de leur fief à Idlib, et probablement aussi à partir du territoire turc. Issu d’une branche d’Al Nosra, ancienne ramification syrienne d’Al Qaïda, ce mouvement s’est recomposé en intégrant les fragments d’autres groupuscules terroristes comme Daesh et l’ASL.
Dirigé par Abu Mohammed al-Joulani, haut cadre d’Al Qaïda et fondateur de Jabhat Al Nosra, cette nouvelle nébuleuse entend capitaliser sur les erreurs de celles qui l’ont précédé, notamment les erreurs médiatiques et communicationnelles. Ordre a donc été donné de montrer un visage humain auprès des populations des territoires conquis, en interdisant tout pillage et toute violence. Mais comme on dit, chassez le naturel, il revient au galop, puisque depuis l’enclenchement des attaques, plusieurs vidéos montrent ces miliciens en train d’exécuter de sang-froid des soldats syriens captifs et désarmés. Des vidéos de décapitations de soldats syriens ont également été largement partagées sur Telegram.
Le rôle de la Turquie dans ce nouveau chaos régional est évident. Premièrement parce que le fief du HTS, c’est-à-dire Idlib, dépend intégralement de l’aide et du soutien économique, financier et militaire d’Ankara. La monnaie qui y circule est la lire turque et les marchés locaux sont continuellement approvisionnés en produits turcs. Sur le plan militaire, le soutien logistique d’Ankara est également difficile à cacher. Cela va des célèbres drones Bayraktar utilisés par ces rebelles aux drapeaux turcs accrochés ici et là dans la ville d’Alep.«Côté marocain, les évènements en Syrie semblent pour l’instant bien lointains, même si le Sahel voisin pourrait être négativement affecté par ce réveil terroriste.»
Car pour la Turquie, cette région est considérée comme vitale, en raison de la quasi-indépendance des Kurdes de Syrie organisés politiquement à travers le Parti de l’union démocratique (PYD), et militairement sous la forme d’Unités de protection du peuple, appelées «YPG».