Eau non-conforme dans les écoles, cancers pédiatriques... La ville de Rochelle interpelle d'urgence l'Etat

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Pendant le conseil municipal du lundi 7 avril 2025, la ville de la Rochelle est revenue sur l'augmentation des cancers pédiatriques. Par motion, elle demande à l'Etat d'agir vite.

Il y a urgence. L’augmentation des cancers pédiatriques (chez les moins de 24 ans) dans l’agglomération de La Rochelle continue d’inquiéter les habitants de la ville.


À ce sujet, le conseil municipal du maire Jean-François Fountaine a décidé de voter une nouvelle motion pour interpeller d’urgence l’État à ce sujet lors de son conseil municipal le lundi 7 avril 2025.

« Il est vital d’augmenter les moyens »​

La Ville demande d’affirmer l’indépendance de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. « Afin de la confirmer en tant qu’agence d’expertise scientifique, il est vital d’augmenter les moyens alloués à l’ANSES pour surveiller et évaluer les risques sanitaires, déballe la conseillère municipale Mathilde Roussel, ainsi que pour ses activités de recherche ».

Elle cite les besoins de l’agglomération, point par point.


  • De commander les études nécessaires à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) pour accompagner et valoriser les solutions alternatives à l’utilisation de produits chimiques de synthèse.
  • D’appliquer le principe de précaution sanitaire à l’utilisation de produits chimiques de synthèse, dès l’apparition d’un doute raisonnable et objectivé.
  • D’assurer une préservation des ressources naturelles qui concilie environnement et activité humaine.
  • De travailler avec les parlementaires pour une législation ambitieuse en matière environnementale et sanitaire.

Quid de l’état de l’eau dans les écoles ?​

La discussion s’est attardée sur l’état de l’eau dans les écoles. Certes, elle est potable, mais reste « non conforme » à cause de la présence de fongicide. Un élu demande s’il est possible de filtrer l’eau dans les établissements scolaires pour éviter la propagation de champignon parasite. La Vice-présidente de l’agglomération à ce sujet est limpide : « L’eau est l’élément le plus surveillé, comparée à l’air. On peut mettre autant de filtres qu’on veut elle ne sera pas plus conforme, l’eau en bouteille non plus. Il faut faire un traitement à la base, pas un traitement derrière qui va coûter très chère si on continue comme ça. La charge de l’eau va devenir insupportable. »

Une autre élue éclaircie à ce sujet : « Il est arrivé dans les écoles que les analyses d’eau soient mauvaises, et dans ces cas-là, on donne des bouteilles d’eau. Au moindre souci, elles sont mises à disposition le temps nécessaire, jusqu’à ce les eaux soient conformes. »

Une usine d’enrobé à l’origine du problème ?​

Le maire, qui suit le dossier depuis le début, pointe du doigt l’origine du problème : une usine d’enrobés entre Périgny et Saint-Rogatien. Mais une autre question se pose. Celle de la Charente. « La question de la Charente est préoccupante avec les molécules qui s’y trouvent et qui ont servi pour la viticulture. […] C’est comme dessalée l’eau de mer. On fait le maximum sur l’eau. ».................

 

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