L'inconscient, « structuré comme un langage » (Lacan):
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Le
courant de conscience ou
flux de conscience, en anglais
stream of consciousness, est une technique littéraire qui cherche
à décrire le point de vue cognitifd'un individu en donnant l'équivalent écrit du processus de pensée du personnage.
C'est habituellement considéré comme
une forme spécifique de monologue intérieur
et il se caractérise par
des sauts associatifs (et parfois dissociatifs) dans la syntaxe et la ponctuation qui peuvent rendre le texte difficile à suivre.
Le courant de conscience et le monologue intérieur doivent être distingués du monologue dramatique, où le locuteur s'adresse à un public ou à une tierce personne, et qui est principalement utilisé dans la poésie ou le drame.
Par exemple, les écrivains irlandais Beckett et Joyce ont tous les deux omis les points et les retours à la ligne, James Joyce ayant même supprimé les apostrophes. Dans le courant de conscience, les processus de pensée du locuteur sont le plus souvent décrits comme entendus (ou adressés à soi-même) ; il s'agit principalement d'un outil de fiction.
Le terme anglophone de "Stream of Consciousness" a été inventé par le philosophe et psychologue William James dans l'ouvrage The Principles of Psychology (1890).
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Alors que de nombreuses sources utilisent les termes « courant de conscience » et « monologue intérieur » comme des synonymes, le
Dictionnaire des Termes Littéraires d'Oxford propose qu'ils «
peuvent être aussi distingués de manière psychologique et littéraire.
Du point de vue psychologique, le courant de conscience est le sujet en lui-même,
alors que le monologue intérieur est la technique pour le présenter. »
Or pour la littérature, « Alors qu'un monologue intérieur présente toujours les pensées du caractère directement, sans l'apparente intervention d'un résumé et d'un narrateur choisi, cela ne va pas nécessairement les mêler aux impressions et perceptions. Ni ne bafoue les normes de grammaires, ou la logique grammaticale, or la technique du courant de conscience fait aussi une ou deux de ces choses. »
De la même manière, alors que
l'Encyclopédie Britannique en Ligne accepte que ces termes soient « souvent utilisés et interchangeables », elle suggère que
«
Alors qu'un monologue intérieur puisse être le reflet de nos pensés, de nos impressions et des associations qui affectent l'inconscient du personnage, il peut aussi être réduit à une présentation organisée des pensées rationnelles du personnage ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Courant_de_conscience
https://fr.wikipedia.org/wiki/Monologue_intérieur
Le
monologue intérieur est un procédé de narration littéraire, expérimenté au xviie siècle dans
La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette et exposé en 1931 par Édouard Dujardin.
Ce procédé a pour particularité de suivre les pensées d'un personnage. Certains critiques le rapprochent du courant de conscience ou « flux de conscience » expérimenté, entre autres, par Virginia Woolf et William Faulkner.
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«
Il a pour objet d'évoquer le flux ininterrompu des pensées qui traversent l'âme du personnage au fur et à mesure qu'elles naissent sans en expliquer l'enchaînement logique. »
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En réaction au naturalisme et aux descriptions à la troisième personne, certains auteurs modernistes s'attachent
à suivre le mouvement de la pensée d'un personnage, afin de mieux en connaître le psychisme, et la profondeur de l'esprit humain.
Se retrouve le monologue intérieur dans ...
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Le monologue intérieur est caractérisé par
des phrases nominales, des énumérations, une logique peu visible (idées juxtaposées, association d'idées, parataxe, ellipses), une ponctuation inhabituelle.
La critique Dorrit Cohn distingue la technique
du «
monologue autonome » à la première personne,
le «
psycho-récit » dans lequel le narrateur raconte des pensées,
et le «
monologue narrativisé », où les pensées sont rendues à la troisième personne, au discours indirect libre.