En entrant dans ce salon de beauté à Benha (dans le delta du Nil), ils ne pensaient pas recevoir tel accueil. Dans une démarche semblable à celle de la police des moeurs en Arabie Saoudite, des salafistes égyptiens ont visité un salon de beauté pour vérifier que l'établissement était conforme à la loi islamique sur les femmes, a rapporté al Arabiya.
Mais au lieu de se conformer aux demandes des salafistes ou d'appeler à l'aide, les femmes ont pris les choses en mains et les ont bouté hors du salon. Les hommes ont été battus à coups de canne et expulsés du salon, devant une foule de badauds étonnés, rapporte le site panarabe. D'autres inspections étaient par ailleurs organisées dans d'autres commerces pour vérifier également s'ils étaient bien «halal».
Selon eux, les magasins ne doivent pas vendre de vêtements indécents, les coiffeurs ne doivent pas raser la barbe des hommes... Mixité et péché sont intimement liés dans le discours salafiste. Cloisonner l'espace public, afin d'éviter la rencontre des deux sexes est donc préférable.
Ce même groupe aurait également détruit des décorations de Noël, jugeant les festivités «haram». Ce groupe de justiciers moralisateurs s'est réuni au sein d'un comité, celui pour la promotion de la Vertu et de la Prévention du vice. Leurs revendications laissent à penser que ce groupe conservateur est proche du parti salafiste al-Nour, qui a gagné plus de 25% des sièges au parlement lors des élections à la chambre basse. Le parti al Nour a certes nié tout lien avec ce groupe de justiciers, il n'en reste pas moins que les salafistes jouissent d'une légitimité politique plus grande depuis les élections législatives. Les partis laïcs voient d'un très mauvais oeil ces prises de positions de plus en plus audibles des salafistes en Egypte. Les professionnels du tourisme craignent que les propos de dirigeants salafistes sur les plages non mixtes, l'alcool et les bikini empêchent un retour (...)
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Mais au lieu de se conformer aux demandes des salafistes ou d'appeler à l'aide, les femmes ont pris les choses en mains et les ont bouté hors du salon. Les hommes ont été battus à coups de canne et expulsés du salon, devant une foule de badauds étonnés, rapporte le site panarabe. D'autres inspections étaient par ailleurs organisées dans d'autres commerces pour vérifier également s'ils étaient bien «halal».
Selon eux, les magasins ne doivent pas vendre de vêtements indécents, les coiffeurs ne doivent pas raser la barbe des hommes... Mixité et péché sont intimement liés dans le discours salafiste. Cloisonner l'espace public, afin d'éviter la rencontre des deux sexes est donc préférable.
Ce même groupe aurait également détruit des décorations de Noël, jugeant les festivités «haram». Ce groupe de justiciers moralisateurs s'est réuni au sein d'un comité, celui pour la promotion de la Vertu et de la Prévention du vice. Leurs revendications laissent à penser que ce groupe conservateur est proche du parti salafiste al-Nour, qui a gagné plus de 25% des sièges au parlement lors des élections à la chambre basse. Le parti al Nour a certes nié tout lien avec ce groupe de justiciers, il n'en reste pas moins que les salafistes jouissent d'une légitimité politique plus grande depuis les élections législatives. Les partis laïcs voient d'un très mauvais oeil ces prises de positions de plus en plus audibles des salafistes en Egypte. Les professionnels du tourisme craignent que les propos de dirigeants salafistes sur les plages non mixtes, l'alcool et les bikini empêchent un retour (...)
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