Réthorique... c'est l'hopital qui se fout de la charité. Tu viens de répéter deux fois le même message, présenté comme une vérité enfouie, alors que c'est la norme en terme de discours politique sur la banlieue depuis des décennies. Les seuls à contredire ce discours sont soit ses habitants, j'y réside, soit les gens qui connaissent les réalités sociologiques des quartiers populaires. C'est avec ces arguments de comptoir qu'on a administré les banlieues, en cherchant à canaliser des épiphénomènes, sans jamais attaquer le problème à sa source. Le résultat est là. Il ne s'agit pas de cautionner ou dédouaner la délinquance dans ces zones, mais de poser le bon diagnostique, avec des outils pertinents pour remédier aux causes. Et cela n'est pas automatiquement une question d'argent ou de plans quiquennaux mais aussi de regard posé sur l'immigration et la pauvreté. Ce changement de prisme passe par la déconstruction du discours essentialiste et réductionniste. En substance, c'est le tien. Tu avances que les banlieusard-e-s sont responsables de leur propre sort, en ségmentant les conséquences en terme de délinquance et d'échec scolaire de la violence symbolique, économique, juridique, policière, primordiale qu'une simple étude de l'histoire contemporaine te permettrait d'appréhender. Si tu n'es pas de mauvaise foi, c'est une posture politique que tu choisis d'assumer, cela te regarde. Mais ne vient pas déclamer qu'il s'agit de vérités.