dimanche 22 novembre 2009 - 06h:46
Daniel Vanhove
Pour tout observateur attentif, rien de bien neuf dans les déclarations récentes de lensemble de la diplomatie occidentale à propos de la décision du président de lautorité palestinienne Mahmoud Abbas de ne pas se représenter aux élections prochaines, prévues début 2010. Chacun y est allé de sa petite intervention - jusquà Shimon Pérès ! - pour inviter lintéressé à revoir sa position.
Là où les représentants de nos divers gouvernements ont ignoré depuis des décennies, la détérioration toujours plus grave de la situation dans les Territoires occupés par Israël et tout particulièrement à Gaza, lempressement à soutenir de manière presque unanime et encourager Mahmoud Abbas à se représenter à ces futures élections, devrait au minimum, nous interpeller.
En effet, comment comprendre que pendant des années, nos élus et leurs médias serviles nont cessé de mettre en exergue la corruption endémique et généralisée de lappareil étatique palestinien jusquà son sommet ; nont cessé dabandonner les leaders palestiniens à leur funeste sort ; nont cessé dignorer les multiples compromis acceptés par une population étranglée ; nont cessé dencourager et soutenir les initiatives israéliennes de tous genres, y compris dans le laisser-faire du Mur dapartheid, dans lalliance du gouvernement avec lextrême-droite, dans le blocus assassin de la Bande de Gaza, dans lemprisonnement de parlementaires et de mineurs, dans la non-application des résolutions des Nations-unies et le non-respect du Droit international et humanitaire, etc... et dassister au revirement soudain de ces mêmes élus trouvant aujourdhui toutes les qualités à Mahmoud Abbas, pour quil reste à la tête dun hypothétique Etat ?
Comment comprendre une telle attitude, sinon que lhomme de lombre, le pâle représentant des Palestiniens, celui-là même qui parfois saccrochait au cou dEhud Olmert pour lembrasser est tellement consensuel, tellement faible quil convient parfaitement aux interlocuteurs israéliens en premier lieu et par ricochet à tous ceux qui soutiennent activement Israël dans la poursuite de sa politique profondément injuste, hors-la-loi et criminelle ?
A lheure où Mahmoud Abbas se dirige peut-être vers la décision politique la plus courageuse de sa carrière, cest la panique dans les chancelleries. Perdre un tel interlocuteur savère sans doute perdre un allié bien utile et fort peu encombrant. La décision est même interprétée par certains comme une manuvre tactique visant à le rendre incontournable, indispensable, quelques mois avant les élections, lui assurant ainsi la certitude dune réélection aisée et massivement soutenue de lextérieur.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7676
Daniel Vanhove
Pour tout observateur attentif, rien de bien neuf dans les déclarations récentes de lensemble de la diplomatie occidentale à propos de la décision du président de lautorité palestinienne Mahmoud Abbas de ne pas se représenter aux élections prochaines, prévues début 2010. Chacun y est allé de sa petite intervention - jusquà Shimon Pérès ! - pour inviter lintéressé à revoir sa position.
Là où les représentants de nos divers gouvernements ont ignoré depuis des décennies, la détérioration toujours plus grave de la situation dans les Territoires occupés par Israël et tout particulièrement à Gaza, lempressement à soutenir de manière presque unanime et encourager Mahmoud Abbas à se représenter à ces futures élections, devrait au minimum, nous interpeller.
En effet, comment comprendre que pendant des années, nos élus et leurs médias serviles nont cessé de mettre en exergue la corruption endémique et généralisée de lappareil étatique palestinien jusquà son sommet ; nont cessé dabandonner les leaders palestiniens à leur funeste sort ; nont cessé dignorer les multiples compromis acceptés par une population étranglée ; nont cessé dencourager et soutenir les initiatives israéliennes de tous genres, y compris dans le laisser-faire du Mur dapartheid, dans lalliance du gouvernement avec lextrême-droite, dans le blocus assassin de la Bande de Gaza, dans lemprisonnement de parlementaires et de mineurs, dans la non-application des résolutions des Nations-unies et le non-respect du Droit international et humanitaire, etc... et dassister au revirement soudain de ces mêmes élus trouvant aujourdhui toutes les qualités à Mahmoud Abbas, pour quil reste à la tête dun hypothétique Etat ?
Comment comprendre une telle attitude, sinon que lhomme de lombre, le pâle représentant des Palestiniens, celui-là même qui parfois saccrochait au cou dEhud Olmert pour lembrasser est tellement consensuel, tellement faible quil convient parfaitement aux interlocuteurs israéliens en premier lieu et par ricochet à tous ceux qui soutiennent activement Israël dans la poursuite de sa politique profondément injuste, hors-la-loi et criminelle ?
A lheure où Mahmoud Abbas se dirige peut-être vers la décision politique la plus courageuse de sa carrière, cest la panique dans les chancelleries. Perdre un tel interlocuteur savère sans doute perdre un allié bien utile et fort peu encombrant. La décision est même interprétée par certains comme une manuvre tactique visant à le rendre incontournable, indispensable, quelques mois avant les élections, lui assurant ainsi la certitude dune réélection aisée et massivement soutenue de lextérieur.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7676
De toutes les manières, plus les années passent, plus la domination dIsraël sur la région semble comptée. Depuis 1967, à linverse de ce qui apparaît au premier coup dil, lEtat israélien a perdu une partie du terrain volé à ses voisins. Il a rétrocédé le Sinaï à lEgypte, a quitté la majeure partie du Sud Liban, sest retiré de Gaza, et devra tôt ou tard négocier le Golan syrien... avant dentamer des pourparlers au sujet des nombreuses colonies implantées en Cisjordanie dont on sait que toutes sont illégales.
Ce serait tout avantage pour les Israéliens : ils ne seraient pas trop dépaysés par lenvironnement naturel ; seraient directement sous laile protectrice et satellitaire de leur bienfaiteur ; ne devraient plus utiliser leur argutie habituelle de peurs paranoïaques alimentées par la présence dArabes et de musulmans innombrables à leurs frontières ; nauraient plus besoin dun budget militaire exponentiel pour garantir la paix avec leurs voisins, ce qui leur permettrait de se pencher sur le problème réel de la pauvreté dans le pays ; nauraient plus à vivre en état de stress permanent parce quils seraient mieux abrités déventuelles attaques suicides ; pourraient se livrer sans limite à leur occupation favorite, à savoir, lextension de leur territoire, etc... Le colossal budget militaire ainsi économisé pourrait servir à édifier très rapidement les infrastructures modernes dont ils bénéficient aujourdhui, et pourrait en outre être consacré aux soins psychologiques indispensables pour soigner les nombreuses névroses dune grande majorité de citoyens.