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Les historiens font‑ils une différence entre les Évangiles canoniques et apocryphes, en dehors du fait historique que certains ont été désignés canoniques ?
Qu’est‑ce qui a permis de déterminer qu’ils étaient moins fiables ? Leurs dates ? D’autres choses ?Objectivement les évangiles canoniques sont plus fiables, plus historiques, moins contaminés par l’idéologie et les projections mentales de communautés chrétiennes. Même le quatrième évangile contient certains faits historiques précieux. L’apocryphe le moins délirant est l’évangile selon Thomas, mais il y a pas grand-chose qu’il puisse ajouter à notre connaissance de Jésus, surtout qu’il est au moins autant contaminé par l’idéologie que les canoniques et qu’il est bien plus tardif. Le reste des apocryphes consiste surtout en divagations insensées et de caractère mythologique. […]
Qu’est‑ce qui a permis de déterminer qu’ils étaient moins fiables ? Leurs dates ? D’autres choses ?
Et même la partie Ancien Testament, on sait que c'est aux 3/4 faux, pas seulement la partie Nouveau Testament qui parle de Jesus.Non mais pour les historiens toute la bible est fausse. Avant on la remettait pas en cause, la prenant pour un livre d'histoire et les historiens se basaient sur elle. Mais depuis les progrès de l'archéologie on sait bien que les 3/4 de ce qu'elle raconte est faux.
Non mais pour les historiens toute la bible est fausse. Avant on la remettait pas en cause, la prenant pour un livre d'histoire et les historiens se basaient sur elle. Mais depuis les progrès de l'archéologie on sait bien que les 3/4 de ce qu'elle raconte est faux.
@etre2en1
Pour le Nouveau Testament, sur ce qui ne relève pas de la foi (Résurection, miracles de Jésus), plus aucun historien sérieux ne dit qu'ils sont des faux grossiers : Jésus a existé, et c'est son "parcours" qui est relaté. L'Evangile de Jean contient en particuliers des détails archéologiques et linguistiques tout à fait convaincants (lire le "Jésus" de Jean-François Petitfils)
Pour l'Ancien Testament, il ne faut pas le lire comme un livre d'Histoire, en tout cas pour ce qui est antérieur au Roi Salomon.
L'important n'est pas ce que les textes racontent, mais ce qu'ils VEULENT DIRE : la lecture doit être symbolique.
Bonjour,
Un des problèmes du Pentateuque et des livres historiques de l’AT, c’est qu’ils sont écrits en fonction de la théologie de l’Alliance et de la rétribution, et ils s’arrangent pour que « Dieu » ait toujours raison. Les détails des règnes des rois sont trafiqués, omis ou inventés librement de façon à justifier Dieu après coup et à inciter les gens à respecter sa loi. On lit sans arrêt des histoires de rois qui, parce que méprisant Dieu, subissent divers malheurs et échouent, alors que les rois pieux, tant qu’ils restent pieux, voient leurs affaires prospérer. La vision de l’histoire dans les chroniques de la Bible se réduit à un moralisme théologique binaire qui parle rarement de la profondeur des drames de personnes confrontées au non-sens ou aux injustices de la création. Je faisais remarquer l’autre jour à un exégète que l’AT ne met en scène aucun handicapé intellectuel, et les autistes, n’y pensons même pas. Et il y a un seul cas de mortalité infantile dans la Bible, le fils de l’adultère de Bethsabée, et le texte moralise cette tragédie de façon opportuniste.
@Ebion y a une question qui me taraude quant au mot Évangile..ce mot est grec comme on sait mais Jesus et ses paroles ont été écris dans l'araméen au départ !!?
Bonjour,
Certains spécialistes pensent qu’une première version de l’évangile selon Matthieu a existé en Araméen. L’auteur de l’évangile selon Marc n’a pas le grec comme langue maternelle, et son style est influencé par l’araméen. L’auteur du troisième évangile, par contre, est un vrai Grec et s’exprime dans une langue élégante. L’auteur du quatrième évangile (ou les auteurs) s’exprime dans un grec très élémentaire (on peut s’en surprendre, vu la profondeur de la théologie qu’il élabore), donc certains pensent qu’il s’adressait à un public qui n’avait pas le grec comme langue maternelle.
Quant à Jésus, il parlait araméen dans le quotidien, il parlait hébreu comme langue liturgique, il avait sans doute certaines connaissance du grec hellénistique (koine) pour interagir avec des païens, et possiblement il connaissait des bribes de latin, par le contact avec des soldats et des administrateurs romains. C’est comme un Marocain en fait : lui il parle darija au quotidien, il utilise l’arabe classique comme langue liturgique ou littéraire, et il parle français dans les affaires économiques ou les relations avec l’extérieur!
Pourquoi je t'ai posé cette question parce que ce qui m'intrigue a un rapport avec le coran qui a préservé le même mot çàd Evangile pour désigner la révélation faite à Jésus, si les évangiles s'avèrent être des compilations historiques cela constitue une preuve de plus de l'historicité du Coran ou Alors qu'est que t'en pense ?
Le mot arabe Injil est bien un emprunt au grec ancien (eu-angelion). Quant à imaginer que l’arabe est réellement la langue de Dieu, et pas simplement un moyen de fortune pour lui de communiquer certains messages à des humains d’une partie du monde dans leurs mots pour être compris... je ne suis pas capable d’y croire. Si des musulmans y croient quand même, c’est leur affaire. Peut-être aussi qu’ils croient autre chose et que j’ai rien pigé.