Les fanatiques de tout poil utilisent internet comme "outil privilégié" pour diffuser leur message de haine, et ce message passe de plus en plus par le site de socialisation Facebook, selon un communiqué du centre Simon Wiesenthal publié mercredi."Au fur et à mesure qu'internet s'est développé, les sites extrémistes ont suivi le même rythme, tant par le nombre que par la sophistication technologique", écrit le centre, une organisation internationale juive de lutte contre l'antisémitisme basée à Los Angeles, dans un communiqué accompagnant la sortie d'un rapport sur les groupes professant la haine de l'autre.Le centre, fondé en 1977 par le célèbre chasseur de nazis Simon Wiesenthal, dit avoir identifié "environ 10.000 sites internet" professant la haine ou faisant l'apologie du terrorisme. Les groupes les plus souvent ciblés sont "les juifs, les catholiques, les musulmans, les hindous, les homosexuels, les femmes et les immigrés", note-t-il.Or, "la plus forte augmentation de cette haine numérique est venue de Facebook", note le centre Wiesenthal, qui constate aussi une "prolifération des usages extrémistes" du site de partage de vidéos YouTube, appartenant à Google.Des représentants de Facebook ont rencontré des membre du centre Simon Wiesenthal et ont promis de fermer les sites de ses membres qui ne respectent pas sa charte. Facebook a fermé ces derniers jours plusieurs sites niant la Shoah.
"Mais avec plus de 200 millions d'utilisateurs, les fanatiques en ligne ont pour l'instant pris le pas sur les efforts pour s'en débarrasser", souligne le communiqué. Certains membres ont des milliers d'amis virtuels, "ce qui permet au message de haine de se répandre comme un virus".
AFP : 14.05.2009 - 06:05:43