Pour avoir été un militant berbériste depuis ma tendre jeunesse, jai, moi aussi, ma part de responsabilité dans cette confusion des genres par laquelle nous avons tous entretenu notre propre auto-dévalorisation en tant que peuple. Que nul ne se sente visé par ces propos, cest, avant tout, mon autocritique que je formule. Mais, «*que celui qui na jamais péché lance la première pierre*!*»
Depuis environ 60 ans, les élites kabyles sont prisonnières dune erreur dappréciation sur notre langue, ayant nourri dans nos propres consciences un double déni*:
1) Ayant cru en lunité de la langue amazighe, nous avons soustrait au kabyle le droit à un statut de langue à part entière. Le kabyle a été, ainsi, rabaissé au rang de dialecte, de «*patois*», cest-à-dire, de sous-langue.
2) Puisquil ny a quune seule langue, la langue amazighe, il ny aurait donc quun seul peuple et une seule nation amazighe. Ceci est dautant plus insidieux que le bon sens admet volontiers que là où il y a patois, nécessairement, il ny a pas de peuple. La logique équationnelle établit tacitement que langue=peuple, dialecte=ethnie. La conséquence de ce raisonnement sous forme de jeu de quilles, en a été le ravalement du peuple kabyle au rang de simple «*ethnie*» berbère.
Quand bien même lexistence dune langue commune nentrainerait pas automatiquement celle dun seul et même peuple, nous avons longtemps cru que le destin des Amazighs était un et indissociable. Nous avons même ignoré le fait que les Arabes, avec une seule et même langue, forment plusieurs peuples, nations et plusieurs États sans que cela ne les chagrine outre mesure. Chez les Amazighs, tout en étant identitairement et linguistiquement fort distincts, ils sont nombreux à sentêter à nous projeter comme un seul peuple avec une seule langue. Il est des phantasmes à la peau dure*!
Maintenant que nous savons que même une langue «*amazighe*» commune ninvalide pas lexistence dun peuple kabyle parmi les Amazighs, voyons en quoi consiste la spécificité de sa langue.
Le kabyle est une langue
Il est pour le moins choquant de se retrouver devant des interlocuteurs auxquels vous devriez faire la preuve ou la démonstration de votre existence. Pour survivre, leurs catégories idéologiques et politiques sont tenues de vous tuer. Ces promoteurs ne réalisent pas que leurs idées sont révolues, quelles incarnent un passé inapte à garantir lavenir et que leurs catégories jouent à des prolongations quelles nont pas méritées. Alors, tordons-leur le cou.
Depuis environ 60 ans, les élites kabyles sont prisonnières dune erreur dappréciation sur notre langue, ayant nourri dans nos propres consciences un double déni*:
1) Ayant cru en lunité de la langue amazighe, nous avons soustrait au kabyle le droit à un statut de langue à part entière. Le kabyle a été, ainsi, rabaissé au rang de dialecte, de «*patois*», cest-à-dire, de sous-langue.
2) Puisquil ny a quune seule langue, la langue amazighe, il ny aurait donc quun seul peuple et une seule nation amazighe. Ceci est dautant plus insidieux que le bon sens admet volontiers que là où il y a patois, nécessairement, il ny a pas de peuple. La logique équationnelle établit tacitement que langue=peuple, dialecte=ethnie. La conséquence de ce raisonnement sous forme de jeu de quilles, en a été le ravalement du peuple kabyle au rang de simple «*ethnie*» berbère.
Quand bien même lexistence dune langue commune nentrainerait pas automatiquement celle dun seul et même peuple, nous avons longtemps cru que le destin des Amazighs était un et indissociable. Nous avons même ignoré le fait que les Arabes, avec une seule et même langue, forment plusieurs peuples, nations et plusieurs États sans que cela ne les chagrine outre mesure. Chez les Amazighs, tout en étant identitairement et linguistiquement fort distincts, ils sont nombreux à sentêter à nous projeter comme un seul peuple avec une seule langue. Il est des phantasmes à la peau dure*!
Maintenant que nous savons que même une langue «*amazighe*» commune ninvalide pas lexistence dun peuple kabyle parmi les Amazighs, voyons en quoi consiste la spécificité de sa langue.
Le kabyle est une langue
Il est pour le moins choquant de se retrouver devant des interlocuteurs auxquels vous devriez faire la preuve ou la démonstration de votre existence. Pour survivre, leurs catégories idéologiques et politiques sont tenues de vous tuer. Ces promoteurs ne réalisent pas que leurs idées sont révolues, quelles incarnent un passé inapte à garantir lavenir et que leurs catégories jouent à des prolongations quelles nont pas méritées. Alors, tordons-leur le cou.