Depuis la mort de Mahsa Amini, la police des mœurs iranienne est au centre des critiques. Mais ils ne sont que la partie la plus visible d'un immense appareil de répression.
Ils attendent dans leurs minibus devant les parcs, aux carrefours fréquentés ou dans les lieux publics. Ils sont généralement six, quatre hommes et deux femmes. Lorsque la patrouille de la police des mœurs détestée d'Iran repère une femme portant un foulard de travers ou un manteau non conforme aux codes vestimentaires stricts, les policiers la traînent dans leur véhicule. Parfois, les membres des Gasht-e ershad se contentent d'un avertissement, mais souvent les femmes sont emmenées dans des centres spéciaux de « rééducation ». Il n'est pas rare qu'elles y soient insultées, humiliées et battues.
Dans le cas de Mahsa Amini, les policiers qui ont arrêté la jeune femme lors d'une sortie en famille à Téhéran l'ont tellement maltraitée qu'elle est tombée dans le coma et est décédée trois jours plus tard.
Si la mort de la jeune femme de 22 ans a provoqué une telle sympathie et un tel tollé dans le pays c'est que la plupart des femmes iraniennes savent que cela aurait pu leur arriver à elles aussi. Quasiment chaque femme en Iran a fait l'expérience d'un conflit avec les gardiens moraux du régime
Ils attendent dans leurs minibus devant les parcs, aux carrefours fréquentés ou dans les lieux publics. Ils sont généralement six, quatre hommes et deux femmes. Lorsque la patrouille de la police des mœurs détestée d'Iran repère une femme portant un foulard de travers ou un manteau non conforme aux codes vestimentaires stricts, les policiers la traînent dans leur véhicule. Parfois, les membres des Gasht-e ershad se contentent d'un avertissement, mais souvent les femmes sont emmenées dans des centres spéciaux de « rééducation ». Il n'est pas rare qu'elles y soient insultées, humiliées et battues.
Dans le cas de Mahsa Amini, les policiers qui ont arrêté la jeune femme lors d'une sortie en famille à Téhéran l'ont tellement maltraitée qu'elle est tombée dans le coma et est décédée trois jours plus tard.
Si la mort de la jeune femme de 22 ans a provoqué une telle sympathie et un tel tollé dans le pays c'est que la plupart des femmes iraniennes savent que cela aurait pu leur arriver à elles aussi. Quasiment chaque femme en Iran a fait l'expérience d'un conflit avec les gardiens moraux du régime