Il s’agit, démographiquement, de la seconde population européenne, après les Juifs, à être victime de la politique d’extermination raciale menée par le IIIème Reich.
En langue rom, il est désigné sous les termes de “Porajmos” ou “Samudaripen”. Victimes comme les Juifs, les opposants politiques et les “asociaux” d’une extermination systématique opérée par le IIIème Reich, au moins 200 000 Roms ont été tués au cours de la Seconde guerre mondiale, sans compter les dizaines de milliers de disparus. Il faudra attendre 1982 pour que ce génocide soit officiellement reconnu comme tel par le chancelier allemand Helmut Schmidt.
La politique nazie d’éradication des Roms commence en 1936, sous la houlette du SS Arthur Nebe. Ce dernier lance des campagnes d’arrestations systématiques, conformément à la loi de décembre 1938 dite du “danger tzigane”. Toute personne considérée comme “tzigane”, c’est-à-dire ayant au moins un grand-parent rom, et vivant sur le territoire du IIIème Reich est prise pour cible par les autorités allemandes.
Sur le front de l’Est, beaucoup sont exterminés sommairement par les Einsatzkommandos, en même temps que les Juifs et les communistes. Des milliers sont également déportés vers les ghettos juifs polonais, comme les Sintos et les Lalleris autrichiens qui sont enfermés au ghetto de Lodz, dont ils occupent une section séparée.
à suivre...
En langue rom, il est désigné sous les termes de “Porajmos” ou “Samudaripen”. Victimes comme les Juifs, les opposants politiques et les “asociaux” d’une extermination systématique opérée par le IIIème Reich, au moins 200 000 Roms ont été tués au cours de la Seconde guerre mondiale, sans compter les dizaines de milliers de disparus. Il faudra attendre 1982 pour que ce génocide soit officiellement reconnu comme tel par le chancelier allemand Helmut Schmidt.
Une extermination parallèle à celle des Juifs d’Europe
Contrairement à une idée reçue tenace, la majorité des Tziganes étaient des familles sédentaires, rurales ou citadines. Pour les eugénistes nazis, il s’agissait d’un peuple cousin de la “race aryenne”, eux aussi supposément d’origine indo-européenne. Mais contrairement aux Aryens, la soi-disant “race tsigane" est jugée par les experts raciaux du Reich corrompue par le métissage. Les Roms sont donc envoyés dès 1933 dans le camp de concentration de Dachau et celui de Buchenwald.La politique nazie d’éradication des Roms commence en 1936, sous la houlette du SS Arthur Nebe. Ce dernier lance des campagnes d’arrestations systématiques, conformément à la loi de décembre 1938 dite du “danger tzigane”. Toute personne considérée comme “tzigane”, c’est-à-dire ayant au moins un grand-parent rom, et vivant sur le territoire du IIIème Reich est prise pour cible par les autorités allemandes.
Sur le front de l’Est, beaucoup sont exterminés sommairement par les Einsatzkommandos, en même temps que les Juifs et les communistes. Des milliers sont également déportés vers les ghettos juifs polonais, comme les Sintos et les Lalleris autrichiens qui sont enfermés au ghetto de Lodz, dont ils occupent une section séparée.
Le “camp des familles” à Auschwitz
A partir de 1942, Himmler ordonne la déportation de tous les Tsiganes du Reich, à l’exception des supposés “sans purs” (exempts de tout métissage, selon les critères nazis) ou des soldats tziganes officiant dans la Wehrmacht. Des exceptions peu respectées, dans les faits, au moment des rafles. Les Roms arrêtés sont envoyés dans les camps de concentration de Buchenwald, de Dachau et Ravensbrück, ou dans les camps d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, Chelmno, Sobibor et Treblinka.à suivre...