« Gossip Girl », célébration des élites américaines
Regardée jusquen Chine, « Gossip Girl » met en scène la vie dadolescents new-yorkais richissimes. La série, qui figure parmi les plus téléchargées sur Internet, véhicule un mépris social agressif.
Par Mona Chollet« Je crois quil y a une fascination particulière pour les mondes dont on ne peut faire partie quà condition dy être né. Dans Newport Beach (1), il était déjà question de gens riches qui vivaient dans une gated community [lotissement-bunker], mais, si on avait suffisamment dargent et de succès, on pouvait devenir lun dentre eux. Dans lUpper East Side, en revanche, seul compte le droit de la naissance. On ny trouve pratiquement que des gens dont la famille est arrivée sur le Mayflower (2). Jai grandi à Calgary avec une mère célibataire, je naurais pas pu être plus éloignée de cet univers. Et pourtant jai toujours été fascinée par lidée quil existait (3). » Ces considérations de Stephanie Savage, la scénariste et productrice qui, avec le jeune prodige de la télévision Josh Schwarz, a créé « Gossip Girl », disent assez le masochisme foncier qui préside au succès de la série.
Lancée à la rentrée 2007 aux Etats-Unis par CW, la chaîne pour adolescents détenue conjointement par CBS et la Warner Bros., celle-ci met en scène une poignée délèves richissimes dune école privée de New York. Regardée tant par son public cible que par de jeunes adultes essentiellement des femmes chez qui elle réveille la nostalgie de leurs années-lycée, elle est désormais diffusée dans près dune cinquantaine de pays (dont la France, sur TF1).
Regardée jusquen Chine, « Gossip Girl » met en scène la vie dadolescents new-yorkais richissimes. La série, qui figure parmi les plus téléchargées sur Internet, véhicule un mépris social agressif.
Par Mona Chollet« Je crois quil y a une fascination particulière pour les mondes dont on ne peut faire partie quà condition dy être né. Dans Newport Beach (1), il était déjà question de gens riches qui vivaient dans une gated community [lotissement-bunker], mais, si on avait suffisamment dargent et de succès, on pouvait devenir lun dentre eux. Dans lUpper East Side, en revanche, seul compte le droit de la naissance. On ny trouve pratiquement que des gens dont la famille est arrivée sur le Mayflower (2). Jai grandi à Calgary avec une mère célibataire, je naurais pas pu être plus éloignée de cet univers. Et pourtant jai toujours été fascinée par lidée quil existait (3). » Ces considérations de Stephanie Savage, la scénariste et productrice qui, avec le jeune prodige de la télévision Josh Schwarz, a créé « Gossip Girl », disent assez le masochisme foncier qui préside au succès de la série.
Lancée à la rentrée 2007 aux Etats-Unis par CW, la chaîne pour adolescents détenue conjointement par CBS et la Warner Bros., celle-ci met en scène une poignée délèves richissimes dune école privée de New York. Regardée tant par son public cible que par de jeunes adultes essentiellement des femmes chez qui elle réveille la nostalgie de leurs années-lycée, elle est désormais diffusée dans près dune cinquantaine de pays (dont la France, sur TF1).