Histoire de vie d'un Marocain au Canada

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Je partage avec vous une histoire de vie d'un Marocain au Canada,

Voici une histoire vraie d'un Marocain résidant au Canada, qui a été rédigée par une auteur québécoise.
C'est une histoire qui m'a bcp émue, et je tenais à la partager avec vous.
Elle est longue certes ( 45 chapitres) , mais pleine de leçons et de moralités.
A vous d'en juger.

Chapitre 1:

Voila. La porte s'est refermée à jamais sur tes yeux et ton pauvre sourire.

Quatre ans de mariage partis en fumée.

Nous n'avions vécu que 2 ans et quelques mois ensembles, le reste du temps ayant été grugé par les procédures d'immigration, mais cela m'avait paru une éternité.

En descendant les marches de l'immeuble le seul sentiment que j'éprouvais était un sentiment de liberté totale !

Enfin libre !

Libre de vivre comme je l'entendais. Libre de vivre selon mes valeurs et mes croyances ! Libre surtout de voir qui je voulais et quand je le voulais sans avoir à rendre des comptes.

J'avais rencontré Hélène sur un tchatte de discussion. Nous avons discuté ensemble pendant près de un an. Je la trouvais vraiment formidable !

Québécoise elle avait divorcé d'un québécois qui lui avait mené la vie dure. Du moins, c'est ce qu'elle me raconta lors de ces longues soirées passées a bavarder. Elle vivait avec 2 jeunes enfants que le père ne voyait qu'une fin de semaine sur deux.

La première fois que je vis sa photo je tombai sous le charme. Brunette, les yeux verts, le sourire étincelant, elle avait tout pour me plaire.

Ah ! oui j'ai oublié de me présenter. Ali. Marocain. 35 ans et... célibataire.
 
Chapitre 2:

Je vivais au Maroc, à Tanger dans la maison de mes parents. J’ai cinq frères et sœurs. Mes trois sœurs étaient mariées et elles vivaient avec leurs maris dans différentes villes du Maroc, ce qui avait causé bien du chagrin à ma mère. Fort heureusement, mon frère Salim s’était marié et sa femme, Fatima, s’occupait de ma mère et l’aidait aux différentes tâches ménagères. Mais ma mère et elle ne s’entendait pas très bien et il y avait souvent des disputes à la maison.

Mon père était souvent absent. En fait, il ne rentrait la plupart du temps que pour donner son salaire à ma mère et dormir. Il ne supportait pas les disputes et préférait être à la Mosquée lorsqu’il ne travaillait pas.

Moi j’étais le plus jeune et le préféré de ma mère qui ne me refusait rien.

Mon frère Rachid, était policier. Il n’était pas encore marié et menait la grande vie. Ma mère avait bien tenté de le marier à plusieurs jeunes filles mais sans succès.

Un jour de janvier 2000 j’annonçai à ma mère que j’avais fais la connaissance d’une Canadienne très gentille et que je voulais l’inviter à nous rendre visite au Maroc durant l’été.

Ma mère, Fatima ma belle-sœur, Salim et Rachid me demandèrent alors qu’elles étaient au juste mes intentions concernant cette femme. Je leur avouai alors que j’en avais marre du Maroc et que je voulais aller voir ailleurs.

Je n’avais que des petits boulots de misère et aucun avenir au Maroc alors qu’au Canada j’allais pouvoir gagner plein d’argent et pouvoir faire des études à l’Université ou encore ouvrir ma propre entreprise.

Fatima, Salim et Rachid se mirent aussitôt à faire des projets. Ils pourraient venir me voir au Canada et peut-être qu’ils pourraient eux aussi s’y établir un jour !

Ma mère demanda à mon père de me raisonner mais rien n’y fit. Elle pleura. Cria. Resta enfermée dans sa chambre pendant des semaines mais je ne changeai pas d’avis.

Maintenant il me fallait voir ce que Hélène allait penser de tout ça.

Nous discutions alors depuis près de un an et je savais qu’elle était follement amoureuse de moi. Elle m’avait même envoyé des photos « spéciales » que je gardais bien caché sur une disquette.

J’avais ramassé des sous. Du moins suffisamment pour payer son billet d’avion. Et c’est le cœur plein d’espoir que j’allai sur l’Internet ce soir là en croisant les doigts.
 
Chapitre 3

Elle arriva à l’heure pile. Elle ouvrit aussitôt la cam. Elle portait une tenue très sexy comme elle en avait prit l’habitude depuis quelques mois.
Après les salutations d’usage et les dernières nouvelles des enfants et du travail j’en vins au vif du sujet.

« Habibati tu sais que je t’aime énormément ! »
« Mais oui mon chéri moi aussi je t’aime ! »
« Je n’en peux plus de vivre sans toi ! »
« Moi aussi je trouve ça très dur Ali ! »
« Et si je t’invitais à venir me voir au Maroc cet été ? »
« Allez au Maroc ! Tu es sérieux ? »
« Mais oui ! Je suis très sérieux habibati ! Tu m’as dis que ton ex-mari va pendre les enfants pour les vacances scolaires, tu pourrais venir ici passer quelques semaines, qu’en dis-tu ? »
« Moi ? Visiter le Maroc ? Aller te voir ? »
« Alors qu’en penses-tu ? J’ai tellement envie de te voir ! Et puis, je pourrai te présenter à ma famille. Il est temps que je leur présente la femme que j’aime ! »
« Tu leur as parlé de moi ? »
« Mais oui, qu’est-ce que tu crois ? Je suis un mec sérieux moi ! »

Nous avons beaucoup parlé ce soir là et quelques jours plus tard elle me dit qu’elle était d’accord, qu’elle allait venir au Maroc me voir. Qu’elle s’était organisé avec le travail et pourrait prendre un mois de vacance !

Il me restait à peine 6 mois pour tout organiser. Mais surtout pour lui faire accepter ma demande en mariage.

Je lui envoyai l’argent par Western Union. Elle acheta son billet aussitôt. Il n’y avait pas de temps à perdre car l’été, c’est la haute saison, et la majorité des Marocains vivant à l’étranger rentrent en masse pour les vacances.

Tous les soirs nous discutions jusqu'à une heure très tardive. Ça me coûtait un peu cher mais fort heureusement le cybercafé appartenait à mon cousin Walid et il me faisait un très bon prix.

Un soir, je dis à Hélène que je n’étais plus certain que ce soit une bonne idée qu’elle vienne me voir au Maroc.

Que déjà je trouvais ça dur de devoir la laisser soir après soir et qu’il me serait difficile de la laisser repartir après sa visite en juillet !

Hélène me dit alors qu’elle aussi trouvait dur de vivre un amour à distance mais qui pouvions-nous si nous vivions dans deux pays différents !

Ce soir là je la quittai en pleurant. Elle était bouleversée.

Je ne revins pas sur le net avant cinq jours. Hélène était super inquiète. Elle m’envoya des tas de courriels, SMS et même me laissa deux messages sur mon cellulaire.

Quand je réapparus sur le MSN cinq jours plus tard elle était « mure » pour la grande demande !
 
Chapitre 4

Je dis alors à Hélène, que j’avais bien réfléchis. Que je ne pouvais vivre sans elle ! Que j’étais prêt à tout quitter pour vivre auprès d’elle ! Que j’accepterais n’importe quel boulot ne serait-ce que pour pouvoir avoir le bonheur de vivre auprès d’elle et des enfants que j’aimais comme les miens !

Hélène, qui avait beaucoup souffert de ma « disparition » de quelques jours accepta ma demande en mariage.

Elle non plus ne pouvait vivre sans moi mais ne pouvait envisager de vivre au Maroc. Il y avait les enfants, son travail etc.

La meilleure solution consistait donc à ce que moi j’aille vivre au Québec.

Durant les semaines qui suivirent nous ne parlâmes que du mariage. Je lui envoyai de jolies robes faites par ma tante qui était couturière. Un très beau collier. Des petits cadeaux pour les enfants. Hélène était ravie.

Je lui dis que je voulais un très grand mariage traditionnel, parce qu’on ne se marie qu’une fois dans la vie et que je voulais qu’elle soit comme une princesse.

Hélène était éblouie. Fallait-il que je l’aime pour que j’organise un mariage aussi grandiose !

En fait, j’aimais bien Hélène. Elle était gentille, jolie et assez docile. J’aurais pu moins bien tomber comme mon copain Driss qui avait été marié avec une Américaine de 15 ans son aînée, moche et dure de surcroît. Driss m’avait dit que depuis son arrivé aux États Unis, elle n’avait pas cessé de le harceler pour qu’il se trouve un emploi ne lui laissant même pas le temps de s’habituer à son nouvel environnement.

J’avais un peu peur de ce qui m’attendait au Canada mais je me disais que ça ne pourrait être pire que le Maroc !

Hélène vivait dans une jolie maison. Les enfants étaient suffisamment âgés pour ne pas me causer trop de problème et puis elle avait un bon emploi.

Nous étions à quelques semaines du jour J lorsque Hélène me dit qu’elle avait parlé de notre mariage avec ces parents. Ceux-ci étaient inquiets. Ils avaient entendu tellement d’histoires d’horreurs concernant les musulmans qui mariaient des femmes pour les papiers etc.

Oh ho !

Je n’avais pas prévu ce pépin.

Je dis à Hélène que, si elle le souhaitait, je pouvais tout annuler. Bien sur, je devrais alors assumer de lourdes dépenses puisque j’avais réservé une salle etc. mais que pour moi ce qui m’importait c’était elle. Que ces parents étaient les bienvenus s’ils voulaient me rencontrer et rencontrer ma famille etc. !
Cela rassura Hélène et elle me promit qu’elle ne changerait pas d’avis. Après tout, c’était sa vie me dit-elle !
 
Chapitre 5

Hélène arriva au Maroc comme convenu le 2 juillet 2000.

Avec tout ce qui était arrivé les dernières semaines j’avais eu une certaine crainte qu’elle ne change d’idée.

Mon frère Rachid était venu avec moi. En fait c’était le seul qui avait une voiture suffisamment fiable pour faire la route jusqu'à la maison.

Hélène se précipita de m’embrasser devant tout le monde.

J’avais délibérément omis de dire à Hélène certaines choses concernant notre mode de vie et je lui avais aussi très peu parlé de l’Islam par crainte de la voir changer d’idée. De plus j’étais un musulman plutôt tiède. Oui je croyais en Dieu et au Prophète (Salut et bénédiction d’Allah soit sur lui) mais je ne pratiquais guère au grand déplaisir de mon père.

Comme il faisait très chaud, Hélène portait un bermuda et une camisole ! Je savais que si ma mère la voyait ainsi elle me ferait un scandale. Mais comment dire à Hélène qu’il vaudrait mieux qu’elle se change sans la choquer ou lui faire de la peine ?

Heureusement j’avais eu la bonne idée d’apporter une robe traditionnelle de ma ville et je lui dis que ma mère serait ravie de la voir rentrer chez nous ainsi habillée. Alors de bonne grâce Hélène alla se changer dans la salle de bain. Bon elle était maquillée comme une catin mais ma mère pardonnerait sans doute ce genre de chose plus que de la voir à demi-vêtue.

Arrivé à la maison Hélène fut surprise de constater que toute ma famille l’attendait. Même mon père avait délaissé la Mosquée pour la recevoir.

Le premier choc pour tout le monde, je crois, fut qu’Hélène ne parlait pas français comme nous. En fait, elle parlait un drôle de dialecte qu’elle appelait le « joual ». En plus elle parlait si vite que même moi, qui m’était pourtant habitué à sa langue depuis les 18 mois que nous discutions ensemble, j’avais parfois de la difficulté à la comprendre.
 
Après le repas du soir Hélène prétexta la fatigue du voyage pour aller dormir tôt.

Resté seul avec les membres de ma famille j’eus droit à toutes sortes de commentaires. Ma mère décréta tout de go que cette femme n’était pas une femme convenable pour moi. Ma belle-sœur Fatima la trouvait bien mais déplorait la qualité de son français. Rachid le trouvait jolie. Mon père, qui n’avait pratiquement pas parlé de toute la soirée dit alors : « Les bonnes femmes avec les bons hommes et les mauvaises femmes avec les mauvais hommes. » Il quitta sans élaborer davantage.

Deux jours plus tard Hélène et moi nous mariâmes. Et nous passâmes le reste de nos vacances dans la petite maison d’une cousine de ma mère qui était partit en France visiter sa fille.

Durant son séjour je l’amenai plusieurs fois à l’ambassade de Rabat histoire de préparer mon dossier qui me permettrait de la rejoindre le plus vite possible.

Ces premiers moments ensembles dans la vie réelle me révélèrent une Hélène que je ne connaissais pas.

Elle était toujours outrageusement maquillée et habillée . Mais au-delà de cela c’était son attitude qui m’avait mit plus d’une fois dans l’embarras.

Je me doutais bien que les femmes canadiennes n’étaient pas comme les nôtres mais les différences étaient non seulement très visibles mais majeures !

Les membres de ma famille passaient leur temps à parler d’elle. Ils riaient de sa façon de s’exprimer. S’offusquaient de son impudicité.

Seul mon père ne disait rien. En fait, mon père était le seul qui aimait bien Hélène. Elle lui avait demandé un jour si elle pouvait visiter la Mosquée ou il allait et lors de cette visite elle prit la précaution de se démaquiller complètement et de porter un hidjab qu’elle avait acheté sans en parler à personne.

Mon père fut touché de cette attention et lui donna son affection dès ce moment pour ne plus jamais la lui retirer.
 
Chapitre 6

Le moment des adieux était arrivé. Hélène repartit pour le Québec les larmes aux yeux. Ma famille continua à jacasser sur elle mais j’étais dans ma bulle. Bientôt, très bientôt, j’allais quitter ce pays de m**** pour une vie que j’espérais meilleure.

J’acceptai tous les petits boulots minables sans rechigner. Le mariage avait coûté cher et même si les membres de ma famille m’avaient aidé, je devais tout de même de bonnes sommes un peu partout.

C’était peu cher payé pour avoir la liberté !

Je fus convoqué à une entrevue. Puis, je passai un examen médical. Tout se passa bien.

Durant ce temps je continuai à discuter avec Hélène sur MSN. Elle m’appelait aussi souvent qu’elle le pouvait. En apprenant à combien s’élevait les communications téléphoniques j’eus avec elle ma première dispute. Finalement elle accepta de me téléphoner qu’en cas d’urgence.

Sept mois plus tard je reçus les documents qui m’étaient nécessaire pour immigrer au Canada. Je mis un mois de plus pour terminer de réunir la somme nécessaire pour mon voyage et pour acheter diverses petites choses. Je ne voulais pas arriver au Canada avec mes vieux vêtements. J’avais mon orgueil tout de même !

J’arrivai à l’aéroport de Montréal, Québec, Canada le 5 février 2001. Premier contact avec le Canada. Il fut glacial. Non seulement à cause de la température ambiante, il faisait – 25 degrés, mais parce que les enfants de Hélène et ces parents furent plus glacials encore !

Je serrai les dents ! J’étais au Canada et c’était tout ce qui m’importait alors !

Hélène avait préparé une petite fête pour mon arrivée. Un très beau buffet nous attendait. Que je touchai du bout des doigts car malheureusement la plupart des plats contenaient du porc ! Cet oubli me choqua presque autant que de la voir boire de l’alcool durant le repas.

Encore une fois je serrai les dents et montrai mon plus grand sourire à tout le monde mettant mon absence d’appétit sur le décalage horaire.

Une fois le repas englouti par les enfants et les parents d’Hélène la fête fut terminée aussi sec. Les parents partirent rapidement et les garçons rejoignirent leurs chambres prétextant des devoirs à faire.

Je me retrouvai seul avec Hélène. Ma femme.

Elle me fit visiter la maison. C’était une vaste maison de 7 pièces. Dehors la neige tombait sans s’arrêter. Tout était blanc à perte de vue. J’avais froid.
 
Chapitre 7

Quelques jours plus tard je me mis à la recherche d’un emploi.

Je compris vite que sans l’expérience canadienne j’étais voué à de petits boulots. Mon diplôme en informatique ne valait pas plus cher ici que chez nous !

Hélène me parla des agences de placements et c’est ainsi que je trouvai un petit emploi de 21 heures semaines dans une usine de textile. L’agence de placements, je l’appris plus tard, obtenait pour ces services un pourcentage de mon salaire et ça juste pour m’avoir mit en contact avec l’usine ! ! C’était quasiment pire que la corruption au Maroc !

Le patron m’avait dit qu’ils étaient dans une période tranquille mais qu’éventuellement mes heures allaient être augmenter. Au bout de trois mois je fus renvoyé. Sur mon papier de cessation d’emploi il était dit : mis à pied faute de travail. J’étais étonné car deux semaines auparavant on avait engagé trois personnes ! Un roumain, un québécois et un italien.

Quand je demandai à mon patron pourquoi on ne renvoyait pas les derniers arrivés il me dit qu’il avait obtenu une subvention pour les faire travailler et que ce n’était pas mon cas !

Je rentrai à la maison la mine piteuse. Hélène était choquée !

Cette expérience m’avait beaucoup déçu. J’avais travaillé dur dans cette usine et du jour au lendemain je me retrouvai sans rien !

Dans l’intervalle j’avais envoyé mon dossier scolaire pour évaluation. J’appris alors qu’il me fallait refaire 4 cours pour voir mon diplôme d’ingénieur en informatique reconnu ici.

Les cours étaient très cher ! Hélène me fit comprendre qu’elle n’avait pas les moyens de les payer. De plus je ne pouvais obtenir de prêt et bourse vu mon statut d’immigrant.

J’étais coincé. Que faire !

Il ne me restait plus qu’a travailler et à ramasser les sous nécessaires pour retourner aux études et je redoublai d’ardeur pour me trouver un autre emploi ce qui ne se fit pas sans peine. L’été, l’économie québécoise est au ralentit, mais je réussis à obtenir deux emplois temporaires dans des dépanneurs. Je remplaçais le personnel en vacance.

Hélène n’était pas très enthousiaste car les deux emplois en question me gardaient loin de la maison pratiquement toute la journée. En effet, je remplaçais quelqu’un de 5h00 à 12h00 et l’autre de 16h00 à minuit et ce, six jours semaine !

De plus, je ne pouvais plus l’aider comme avant à la maison avec les garçons et le ménage.

Et oui. Le ménage ! Au Québec les hommes devaient aider leurs épouses sous peine d’éternelles disputes et de privations diverses notamment sexuelles !

Pour moi qui avais toujours vécu dans la ouate jusque là, avec une mère et des sœurs pour s’occuper de tout, j’avoue que j’eus beaucoup de difficultés à me faire à cette « réalité ».

Mais je serrai les dents ! J’étais au Canada ! C’était le prix à payer.
 
.....Et oui. Le ménage ! Au Québec les hommes devaient aider leurs épouses sous peine d’éternelles disputes et de privations diverses notamment sexuelles !

Pour moi qui avais toujours vécu dans la ouate jusque là, avec une mère et des sœurs pour s’occuper de tout, j’avoue que j’eus beaucoup de difficultés à me faire à cette « réalité ».

Mais je serrai les dents ! J’étais au Canada ! C’était le prix à payer.

Pas un peu poussé, la? c'est un film d'horreur pas une histoire vraie ca!

Je discute juste du contenu...vraiment extreme et deprimant, j'essaye d'imaginer si le narrateur devait immigrer au combodge, travailler dans les rizieres pour gagner en un mois ce qu'il gagne ici en une heure :)
 
c du mytho personne ne va me faire croire quun marocain soit disant ingenieur informaticien est tombé amoureux par cam interposée avec une femme divorcée mere de deux enfants, c certainement un tocard qui essaie de sen sortir des le premier instant il ya une volonté délibérée de se trouver une victime pour quitter le tiers monde et les femmes divorcées meres et de preference en surpoids sont les proies idéales en+il lui a za3ma payé le billet davion mon oeil en general si le travail de charme et de sape est bien fait elle se lachete elle meme le billet je vais pas mapitoyer sur ce bouffon cette histoire nest tout simplement pas crédible
 
cette histoire est tire par les cheveux...si c'est vrai, il y a quelqu'un dans l'histoire qui est un peu debile...au moins une personne.
 
Je ne suis pas émue dans le même sens que le posteur par cette "histoire de vie". Cette supposée "histoire vraie" est une chronique annoncée d'une arnaque au mariage pour fin d'immigration!

Mes propos pourront vous semblez dur mais ...

Tel qu'il l'exprime l'auteur, Ali, son but premier n'était pas de vivre avec celle qui avait ravie son coeur mais bien de se lancer à l'assaut du grand mirage ... "Je n’avais que des petits boulots de misère et aucun avenir au Maroc alors qu’au Canada j’allais pouvoir gagner plein d’argent et pouvoir faire des études à l’Université ou encore ouvrir ma propre entreprise."

La seule fois où il s'exprime au sujet de cette femme pour dire qu'elle avait tout pour lui plaire, il réfère uniquement à des attributs physiques. Pourtant ... ils discutaient ... de longues heures nous précise-t-il. De quoi donc discutaient-ils?

Que dire de cette manipulation qui transpire du texte ?

"Je ne revins pas sur le net avant cinq jours. Hélène était super inquiète. Elle m’envoya des tas de courriels, SMS et même me laissa deux messages sur mon cellulaire. Quand je réapparus sur le MSN cinq jours plus tard elle était « mure » pour la grande demande !"

"Nous étions à quelques semaines du jour J lorsque Hélène me dit qu’elle avait parlé de notre mariage avec ces parents. Ceux-ci étaient inquiets. Ils avaient entendu tellement d’histoires d’horreurs concernant les musulmans qui mariaient des femmes pour les papiers etc. Oh ho ! Je n’avais pas prévu ce pépin."

Je ne me surprend déjà pas sur les conclusions définitives de son expérience ... Le "pauvre" homme aura été tellement abusé et se dira totalement désabusé du mode de vie de la société québécoise. Quatre années de SA vie parties en fumée? Cela ne l'effleurera même pas que c'est plutôt lui qui aura fait perdre quatre années à cette femme. Car, au final, il ne se reconnaîtra aucune responsabilité dans l'échec de cette union sordide de laquelle il cherche encore à tirer profit en publiant un livre!

Aucun Dieu, ne fusse Allah, ne récompense ceux qui agissent avec des intentions malhonnêtes. Encore faut-il que ceux qui posent les gestes soient aptes à un mimimum d'introspection.
 
Une autre incongruité issue de la retranscription ou encore de la perception erronée ou mensongère de l'auteur?

Au Maroc, il est plus qu'impossible de réaliser un acte de mariage mixte 2 jours suivant l'arrivée de la future épouse. En plus de l'Ambassade canadienne, il faut parader les nombreux bureaux du makhzen marocain pour que tous puisse être de la partie. Chacun estampille et, surtout, collecte la chouia!! Le café semble d'ailleurs vendu à un prix particulièrement exhorbitant aux policiers locaux considérant la somme qu'ils extorquent pour se l'offrir! :(

Petite anecdote nauséabonde? Une fonctionnaire crapuleuse, après avoir collecté la chouia et échangé hypocritement de part et d'autre des voeux de bonheur (elle se mariait aussi prochainement), a eu le culot de téléphoner une femme qu'elle s'avait être l'amie de la soeur du mari pour faire passer le message que s'il ne versait pas 50 DH de plus, le dossier n'avancerait pas. Quelle détermination! Elle n'a pas hésité à passer par personnes interposées pour doubler son gain. :(

Le mariage au Maroc n'échappe pas à cette vaste industrie souterraine de la corruption généralisée qui nuit grandement à sa réputation.
 
Une autre incongruité issue de la retranscription ou encore de la perception erronée ou mensongère de l'auteur?

Au Maroc, il est plus qu'impossible de réaliser un acte de mariage mixte 2 jours suivant l'arrivée de la future épouse. En plus de l'Ambassade canadienne, il faut parader les nombreux bureaux du makhzen marocain pour que tous puisse être de la partie. Chacun estampille et, surtout, collecte la chouia!! Le café semble d'ailleurs vendu à un prix particulièrement exhorbitant aux policiers locaux considérant la somme qu'ils extorquent pour se l'offrir! :(

Petite anecdote nauséabonde? Une fonctionnaire crapuleuse, après avoir collecté la chouia et échangé hypocritement de part et d'autre des voeux de bonheur (elle se mariait aussi prochainement), a eu le culot de téléphoner une femme qu'elle s'avait être l'amie de la soeur du mari pour faire passer le message que s'il ne versait pas 50 DH de plus, le dossier n'avancerait pas. Quelle détermination! Elle n'a pas hésité à passer par personnes interposées plus doubler son gain. :(

Le mariage au Maroc n'échappe pas à cette vaste industrie souterraine de la corruption généralisée qui nuit grandement à sa réputation.

Je le sais bien...Cela m'a pris 1 mois, durant lesquelles moi et lui e dormions pas, il fallait etre a 5h du matin devant les ministeres faire la queue pour reussir a entrer vers 10h et sir waji, l'enfer, tous demandent bakchich sans aucune gene, les delais d'attente interminables, personne ne fait son travail correctement aussi on dirait, on a eu beaucoup d'erreurs a corriger...

Bref, un mois comme ca...mon amie s'est mariee avec un francais, 4 mois...

Une autre, un libanais...4 mois et des poussieres...
 
Chapitre 8

Je commençai donc mon nouveau travail. Ce n’était pas un travail facile, loin de là. Travailler avec le public n’est pas tous les jours roses et en plus le double horaire était épuisant !

Toute la semaine je rentrai à la maison vers 13h00. J’avais à peine le temps d’avaler une bouchée que je devais partir à la course chercher les garçons à l’école, leur préparer une collation, avant de retourner à mon chiffre de soir.

Quand je rentrais à 1h00 du matin je trouvais Hélène endormit ! La plupart du temps je devais m’occuper de préparer moi-même mes vêtements du lendemain et grignoter ce que je trouvais dans le frigo.

Le premier samedi de travail j’eus le bonheur de trouver la belle-famille à la maison lorsque j’arrivai à 1 heure. Étant épuisé de ma semaine je les saluai avant d’aller m’étendre un peu dans la chambre. Je n’avais même pas faim.

Hélène rentra en coup de vent dans la chambre en colère ! J’aurais au moins pu rester discuter un peu avec ses parents !

Elle criait très fort et j’étais persuadé que toute la maisonnée entendait ces cris. Doucement je lui demandai de m’excuser auprès d’eux mais j’étais trop fatigué pour rester là à leur faire la causerie pendant des heures !

Elle sortit de la chambre en claquant la porte après m’avoir lancé une série de jurons à faire pâlir un marin.

Je quittai la maison vers 15h30 pour me rendre au travail à nouveau non sans remarquer les regards noirs que me lancèrent les parents d’Hélène.

A mon retour à 1 heure du matin je n’avais plus qu’une idée … dormir !

En rentrant dans la chambre je découvris qu’Hélène dormait avec Kévin, son plus jeune garçon. Je pris une couverture et un oreiller dans le placard et je m’étendis sur le divan du salon ou je dormis très mal.

C’est le son de la télévision qui me réveilla 5 heures plus tard. Tel un robot je me dirigeai vers la chambre avec l’intention de dormir encore un peu lorsque Hélène m’annonça la liste des tâches à faire pour la journée !

J’étais bouche bée ! Ne voyait-elle pas à quel point j’étais fatigué !

Je lui demandai de venir dans la chambre pour en discuter. Je n’aimais pas me disputer devant les enfants.

J’expliquai à Hélène que j’étais mort de fatigue et que les ¾ des tâches à faire n’étant pas urgente elles pourraient attendre un peu !

Hélène ne l’entendait pas de cette manière ! Pour elle ce n’était qu’une nouvelle tentative de ma part de me soustraire aux tâches ménagères !

Je n’étais qu’un macho. Qu’un égoïste ! Elle aussi travaillait et cela ne l’empêchait pas de s’occuper de la maison, des enfants etc.

Je faillis lui faire remarquer que, depuis que j’avais commencé ce travail, j’avais constaté qu’elle passait plus de temps sur l’ordinateur qu’a s’occuper des enfants et de la maison mais ne voulant pas envenimer les choses davantage je stoppai net la discussion.

« Bon, bon okkkkkk ça suffit ! Que veux-tu que je fasse au juste ? »

Je passai le dimanche, mon seul jour de repos de la semaine, à laver les planchers, la salle de bain, à plier du linge et à faire des courses.
 
Chapitre 9

Les semaines passèrent. Je fini par trouver un autre emploi à temps plein à savoir journalier dans un grand magasin. Je travaillais de nuit. De 23h00 à 8h00 du matin. Mon travail consistait à remplir les étalages de marchandises récemment reçues et à les étiqueter.

C’était un boulot pénard. Même si nous étions plusieurs à travailler de nuit nous n’avions guère de contact avec les autres car chacun s’occupait d’un département différent.

Je préférais cela. Je n’aimais pas trop le travail d’équipe. Et j’aimais encore moins les questions sur ma vie privée !

Ce travail étant plus loin de notre maison je rentrais à la maison vers 9h15-9h30. Je grignotais un peu. Dormait jusqu'à 14h00. Dînait seul. Puis vers 15h15 j’allais chercher les enfants à l’école et je m’occupais d’eux en attendant Hélène qui rentrait généralement vers 17h30.

La plupart du temps nous mangions des plats surgelés pour souper. J’avais fait un jour une remarque à ce sujet à Hélène et la réponse fut cinglante ! « Si ça ne te convient pas, fait-le toi le souper ! ».

Je remettais à chaque semaine mon salaire à Hélène qui le déposait dans notre compte conjoint. Elle me donnait 25$ de dépense par semaine. Une chance que je ne fumais plus depuis belle lurette ! Mais j’étais prêt à bien des sacrifices pour pouvoir retourner aux études et ainsi me garantir un meilleur avenir dans ce pays.

Nous venions de célébrer notre 2ième anniversaire de mariage. Comme le temps passait vite ! J’annonçai à Hélène que j’allais m’inscrire à l’Université dans quelques mois, en septembre.

Hélène me répondit que cela n’était pas possible pour l’instant. Devant mes questions elle m’avoua qu’elle avait utilisé une grande partie de « mon » salaire pour payer des dettes et aussi acheter de nouveaux manteaux d’hiver aux enfants. En résumé, il ne restait plus grand chose de « mes » économies !

J’étais abasourdi ! Comment cela était-il possible ? Je lui avais fais confiance ! Totalement confiance !

Nous eûmes une scène terrible. Hélène quitta la maison avec les enfants et me dit qu’ils passeraient la nuit chez ses parents le temps que je retrouve mon calme.

J’appelais mon patron et prétendit que je souffrais d’une gastro pour ne pas aller travailler cette nuit là.

Durant la soirée, je décidai d’écrire à mon frère pour prendre des nouvelles de la famille. En farfouillant dans l’ordinateur je trouvai plusieurs photos d’un homme qui m’était inconnu.

A la fin de la nuit je savais à quoi m’en tenir. Ma « femme » avait un amant. Depuis des mois ! Leurs correspondances ne laissaient aucun doute sur la nature de leur relation.

Non seulement elle m’avait « volée » mais en plus elle m’avait trompée ! Avec un noir en plus ! Un Congolais qui vivait à Montréal depuis des années.

S’en était trop.

Mais quoi faire ? Je n’avais aucun sous, aucun ami dans ce pays, rien.

Je devais réfléchir.
 
Chapitre 10

Durant cette même nuit, je me branchai sur le tchatte ou Hélène et moi avions faits connaissance. Je discutai avec plusieurs personnes dont une femme qui utilisait le pseudo « Ange Bleu ».

Cette femme avait 49 ans, divorcée, sans enfant et était secrétaire juridique. Ce soir là, elle était plutôt à plat. Elle venait de rompre avec son copain des 8 derniers mois. Un Algérien de 51 ans qui s’appelait Mohamed.

En fait, cet homme lui avait fait croire que tout était terminé entre sa femme et lui, qu’ils faisaient toujours vie commune pour le bien de leurs deux enfants uniquement.

Au début de leurs fréquentations, il avait toujours beaucoup de temps libre, mais soudainement tout avait changé ! « Ange bleu », dont le vrai nom était Roselyne, avait commencé à se poser des questions et devant son insistance Mohamed avait fini par cracher le morceau. Sa femme était de nouveau enceinte !

Roselyne n’y comprenait plus rien ! A entendre Mohamed il faisait chambre à part depuis des lustres !

Mohamed avoua qu’il y avait eu un rapprochement, 3 mois plus tôt, avec sa femme Leïla de 17 ans sa cadette et qu’elle était maintenant enceinte de leurs troisièmes enfants.

Roselyne avait aussitôt placé Mohamed devant un ultimatum. C’était elle ou Leïla. Mohamed avait opté pour sa femme et Roselyne se sentait trahie et honteuse.

Pendant plusieurs heures nous discutâmes ensembles. Je l’écoutai beaucoup et parlai peu. A l’aube nous échangeâmes nos adresses de courriels et elle me promit de me donner des nouvelles régulièrement.

Je me couchai vers 5h00 du matin et dormit jusqu'à 11h00. Hélène et les enfants rentrèrent vers midi. Après avoir dîner, une fois les enfants sortis jouer dehors, nous eûmes Hélène et moi une discussion.
 
A compter de ce jour j’allais gérer moi-même mon salaire. J’avais fais les comptes et je m’engageai à lui payer 50% de tous les frais. Hélène accepta. Elle n’avait guère le choix ! En effet, mes petites vérifications me permirent de découvrire qu’elle avait encore pas mal de dettes et elle n’avait pas encore terminé de payer la maison.

Je savais que cette situation n’était pas l’idéale, loin de là. Juste le fait de vivre auprès d’elle m’était insupportable ! Mais je devais absolument gagner du temps histoire de me localiser ailleurs.

Un soir, soit exactement 2 mois après notre entente financière, je dus quitter mon travail plus tôt à cause d’une panne d’électricité. Je rentrai pour trouver ma femme assise dans le salon avec un black !

Je poussai un hurlement ! Hélène se redressa en criant. Je sautai à la gorge du black lequel n’avait même pas eu le temps de se redresser. J’étais beaucoup plus petit que lui mais la fureur me rendait très fort. Ce sont les cris de Hélène et des enfants qui m’empêchèrent de le tuer.

Hélène pleurait et les enfants aussi. Le black quitta l’appartement sans demander son reste !

Je me précipitai dans la chambre. Pris une valise, y engouffrai mes vêtements, papiers etc. Parvenu à la porte Hélène tenta de me retenir en pleurant à chaudes larmes. Elle disait qu’elle était désolée ! Qu’elle m’aimait ! Qu’elle ne savait pas pourquoi elle avait fait ça !

Je sortis sans rien dire. J’étais libre ! Enfin libre !

Ce n’est que rendu à la station de métro voisine que je me demandai alors quoi faire ?

J’eus alors l’idée d’appeler Roselyne avec qui j’avais gardé le contact et à qui je parlais à tous les jours. Je lui expliquai rapidement la situation. Elle vint me chercher à la station de Métro et m’amena chez elle pour y passer la nuit histoire de me dépanner me dit-elle.
 
c du mytho personne ne va me faire croire quun marocain soit disant ingenieur informaticien est tombé amoureux par cam interposée avec une femme divorcée mere de deux enfants, c certainement un tocard qui essaie de sen sortir des le premier instant il ya une volonté délibérée de se trouver une victime pour quitter le tiers monde et les femmes divorcées meres et de preference en surpoids sont les proies idéales en+il lui a za3ma payé le billet davion mon oeil en general si le travail de charme et de sape est bien fait elle se lachete elle meme le billet je vais pas mapitoyer sur ce bouffon cette histoire nest tout simplement pas crédible

Et tu as omis d'inclure dans la liste qu'il dit aussi avoir assumer seul les frais du marriage! Ce n'est pas uniquement dans la coutume marocaine où la famille de la future épouse assume les charges du mariage. C'est une coutume traditionnelle au Canada également, bien qu'aujourd'hui, la plupart des futures couples canadiens se partagent le coût. "Hélène" (ce n'est pas un prénom jeune) ne pouvait ignorer cela ...
 
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