Matthieu Ricard, moine bouddhiste et ancien scientifique, aborde la question du QI et de l'intelligence sous un angle holistique, intégrant des perspectives scientifiques, philosophiques et spirituelles. Voici ses conclusions clés en résumé :
1. L'intelligence dépasse le QI
Ricard souligne que le QI, bien qu'utile pour mesurer certaines capacités cognitives, ne capture pas l'ensemble de l'intelligence humaine. Il insiste sur l'importance de l'intelligence émotionnelle, de l'empathie et de la compassion, qu'il considère comme des formes supérieures de sagesse .
2. L'altruisme comme marqueur d'intelligence
Il défend l'idée que l'ouverture aux autres et la coopération sont des preuves d'intelligence, s'appuyant sur des études en neurosciences et en psychologie. Ces qualités favorisent le bien-être individuel et collectif, contrairement à l'égoïsme qui génère de la souffrance .
3. Plasticité cérébrale et entraînement de l'esprit
Ricard met en avant la neuroplasticité : l'intelligence peut être développée par des pratiques comme la méditation, qui modifie structurellement le cerveau. Il cite des études montrant que la méditation améliore l'attention, la régulation émotionnelle et même les compétences cognitives .
4. Critique des usages réducteurs du QI
Bien qu'il reconnaisse l'utilité des tests de QI pour identifier des troubles cognitifs, il critique leur utilisation pour hiérarchiser les individus ou les groupes. Il rappelle que des facteurs environnementaux (éducation, nutrition) influencent largement les résultats .
5. Synthèse entre science et spiritualité
Dans ses travaux avec des scientifiques (comme dans L'infini dans la paume de la main), Ricard explore comment science et bouddhisme peuvent se compléter pour comprendre la conscience et l'intelligence, sans réduire l'humain à des mesures quantitatives .
En bref : Pour Ricard, l'intelligence véritable inclut la compassion, la capacité à se relier aux autres et à cultiver son esprit. Le QI n'en est qu'un fragment, et sa valeur dépend de l'usage éthique qu'on en fait .
Pour approfondir : Ses livres Plaidoyer pour l'altruisme et L'Art de la méditation développent ces idées.
Tout ceci est très sympathique et je suis globalement en accord. Cela ne contredit néanmoins pas mes propos précédents. Le QI est juste une mesure des capacités cognitives d'abstraction (en très gros). Il ne s'agit pas de hiérarchiser les humains en fonction de ce seul élément. J'ai connu des trisomiques étant de bien meilleurs humains que moi.
Par contre, je ne confierais pas la gestion d'une centrale nucléaire à des trisomiques, même les plus merveilleux d'entre eux.